L'Olympique de Marseille n'a pas encore réglé tous ses maux mais il a réussi ses deux derniers grands rendez-vous avant la trêve. Après Lyon la semaine dernière (1-0), c'est Monaco qui est tombé contre les Phocéens. Un match mouvementé, achevé dans l'euphorie pour l'OM et la frustration pour les Monégasques.
Sánchez convertit la domination olympienne
Comme face à l'OL, les Marseillais ont réalisé une première période de bonne facture. Dès la 2e minute de jeu, grâce à une ouverture d'Amine Harit, Jonathan Clauss a trouvé Nuno Tavares mais la frappe du Portugais est passé au-dessus. Le ton était donné. Clauss a de nouveau frôlé la passe décisive, mais Mattéo Guendouzi, en déséquilibre, n'a pas pu rabattre sa tête. Si Monaco a essayé d'inquiéter Pau López, c'est bien l'OM qui s'est procuré les meilleures possibilités et Samuel Gigot, bien décalé en retrait par Alexis Sánchez, a failli refaire le coup de la semaine dernière mais son tir s'est envolé (24e). Si Clauss a tenté sa chance, sans cadrer (26e), c'est Kevin Volland qui a été le plus proche d'ouvrir le score d'une puissante frappe croisée détournée du pied par López (30e).
Omniprésent sur le front de l'attaque, Sánchez a obtenu un coup franc à l'entrée de la surface de réparation, poussant Benoît Badiashile à la faute. Plein axe, le Chilien a délivré une frappe parfaite dans la lucarne d'Alexandre Nübel, concrétisant la domination olympienne (35e). Le premier tir cadré de l'OM, le dernier tir marseillais jusqu'à la... 83e minute.
La Panenka de Ben Yedder, l'efficacité de Volland
Alors que les Phocéens voulaient faire tourner le chrono pour rentrer au vestiaire avec ce but d'avance, Krépin Diatta a provoqué la faute dans la surface de Leonardo Balerdi, complètement dépassé par la vivacité du Sénégalais du début à la fin de l'action. Sans trembler, Wissam Ben Yedder a glissé un amour de Panenka pour égaliser (45e).
Monaco a progressivement pris le match à son compte. Au milieu, Mohamed Camara a crevé l'écran, empilant les duels gagnés et les interceptions. Si Diatta n'a pas pu profiter d'une passe improbable de Ben Yedder (55e), Axel Disasi a, lui, trouvé les gants de López sur une frappe lourde détournée sur ce même Diatta, sans trouver la faille (57e).
Dans la foulée, après un choc avec Disasi, Harit s'est blessé au genou, apparemment gravement vu les mines déconfites de tous les joueurs sur la pelouse (58e). La sortie du Marocain et l'entrée de Dimitri Payet auront une importance en fin de match mais pendant plusieurs minutes, c'est l'ASM qui a accéléré. Valentin Rongier a frisé le but contre son camp sur un centre de Ben Yedder (67e). Le capitaine olympien, secondé par Clauss, a ensuite éloigné le danger sur un centre de Volland (69e). Et à force de pousser, Monaco a fini par faire craquer son adversaire. Alexandre Golovin, d'une passe en profondeur parfaite, a trouvé Volland, plus prompt que Balerdi et Rongier. L'Allemand a ajusté López pour offrir l'avantage au club du Rocher (72e).
Le réveil tonitruant de l'OM
Comme il en a beaucoup souvent l'habitude, l'OM était en train de sombrer en 2e période. Mais cette fois-ci, le coaching d'Igor Tudor a eu un effet salvateur. Côté droit, Cengiz Ünder a adressé un centre rentrant dans la surface monégasque. Le dégagement de la tête de Guillermo Maripán a été intercepté par Payet qui n'a pu enchaîner, ce qui a profité à Jordan Veretout qui s'est extirpé du marquage pour frapper du gauche et battre Nübel, impuissant (83e). Deux tirs cadrés, deux buts : 100% de réussite pour l'OM, pas mécontent de revenir à 2-2.
Le temps additionnel était dépassé depuis une minute quand Payet a obtenu une faute à l'expérience pour un contact léger avec Youssouf Fofana. Sur le côté gauche, le Réunionnais a adressé un centre laser à Sead Kolasinac, entré en jeu 15 minutes plus tôt à la place de Gigot. Surgissant au second poteau, le Bosnien a postérisé la défense rouge et blanche pour offrir un succès épique aux Olympiens.
Avec cette victoire, l'OM occupe seul la 4e place du championnat avec 30 point, tandis que Monaco reste 6e (27 points), avec la menace lilloise à une seule unité.
