Malgré un couac sévère en ouverture contre l'Arabie Saoudite, l'Argentine était bien au rendez-vous des huitièmes de finale. Et avec l'étiquette de favori s'il vous plait. Mais il fallait bien se méfier de l'Australie, sur qui peu de gens auraient parié après la déroute d'entrée contre la France. N'ayant rien à perdre, les Socceroos entendaient bien jouer leur chance à fond, et pour son 1000e match en carrière, Lionel Messi allait devoir s'employer pour mener son équipe à la victoire.
Un éclair de Messi aura suffi
Le début de match est timide. Les Australiens sont d'entrée bien regroupés en défense, ne laissant pas d'espaces. L'Albiceleste tente d'écarter le jeu, de varier les passes, pour créer des décalages, mais sans succès. Bien qu'ayant la possession, les Argentins butent sur une équipe sûre de son fait défensivement.
Messi est absent en début de match, touche peu de ballons. Le jeu argentin s'en ressent, et les Australiens gèrent leur effort, attendant une ouverture éventuelle. Le pressing est inexistant de la part d'une Albiceleste qui peine à justifier son statut de favorite. Les Socceroos tentent alors de s'aventurer dans la surface argentine, sans succès.
C'est alors que la lumière est venue. Et sans surprise, elle est venue de Lionel Messi. Un jeu à trois impeccable et une frappe enroulée qui ne laisse aucune chance à Mathew Ryan (35ème). Un but qui a fatalement lancé le match, les Australiens étant obligés de réagir. Mais à la pause, l'Argentine avait la main sur le match, et le plus dur étant fait, n'avait plus à supporter le poide de la rencontre.
Tendu jusqu'au bout
Ainsi, l'Albiceleste a pu contrôler le match à sa guise au retour des vestiaires. Mais cela ne les a pas empêché de se faire une frayeur sur une passe en retrait mal sentie de Nicolas Otamendi (52e). Cependant, c'est sur une pression exercée sur le but australien que les Argentins vont doubler la mise. Rodrigo de Paul va d'abord presser le défenser puis le gardien, obligé de lâcher la balle pour voir Julian Alvarez la pousser au fond des filets (2-0, 58ème).
La cause semble alors entendue, puisque la différence de niveau apparaît comme flagrante. L'Argentine a largement la possession de balle, combine gentiment pour repousser les tentatives australiennes. Les Socceroos sont à court d'options, et ne semblent pas avoir les armes pour bousculer la bande à Messi. Mais on se trompait à penser cela.
Une action anodine, un centre repoussé, et Craig Goodwin envoie une frappe déviée par Enzo Fernandez qui finit au fond des filets (76e). Voilà qui relance la fin de match. Et qui redonne confiance aux Australiens, qui passent proche d'égaliser sur une chevauchée d'Aziz Behich. Pourtant, l'Argentine aura l'occasion de reprendre les devants grâce à Messi qui monopolise trois défenseurs et sert une offrande à Lautaro Martinez, qui tire dans les nuages. Emiliano Martinez devra tout de même sortir une balle de match sur une frappe de Garang Kuol. L'Argentine s'impose 2-1 et se qualifie en quarts de finale, où l'Albiceleste défiera les Pays-Bas.
