Après les troubles autour des supporters, place au football. Le premier round des quarts de finale s'annonçait corsé pour l' Olympique de Marseille. En déplacement au Benfica, les Olympiens devaient limiter la casse avant de tout donner dans une semaine au Vélodrome. Une mission compliquée contre un adversaire supérieur sur le papier.
Bien évidemment, les Lisboètes ont rapidement mis la pression, notamment sur un centre vicieux signé Angel Di Maria (5e). Contrairement à ce que l'on pouvait craindre, l'OM ne misait pas sur un jeu direct pour exister mais tentait de combiner et de prendre possession du milieu. Mais c'est sur phase arrêtée que les Phocéens allaient se montrer dangereux, notamment sur une remise intéressante de Pierre-Emerick Aubameyang sur corner (12e). Sauf que le réalisme était portugais, puisqu'il suffisait d'une action bien construite pour voir Casper Tengstedt trouver Rafa Silva, qui sort son meilleur pointu pour ouvrir la marque (16e).
Scénario catastrophe pour Marseille, qui court après le score et le ballon. Le Benfica appuie sur l'accélérateur et sur une action partie du but local, Balerdi enlève de peu une balle de but à Tengstedt (24e). L'OM ne parvient plus à combiner, perd trop facilement le ballon, et les locaux se montrent dangereux, principalement sous l'égide d'un Rafa Silva intenable.
Les centres dangereux pleuvent, puis sur un corner, Neres, totalement oublié au deuxième poteau, ne cadre pas sa reprise (39e). Le coup est passé près pour l'OM, qui a fait voir quelques séquences intéressantes, mais qui n'a pas été véritablement dangereux. Pire encore, juste avant la pause, Marseille perd Quentin Merlin, assez en vue mais semblant durement touché, et l'horizon parait alors funeste (Mi-temps : 1-0).
Malgré tout, les visiteurs reviennent sur la pelouse parés des meilleures intentions. Mais tout cela est balayé en sept minutes sur un contre absolument parfait du Benfica mené, orienté et conclu par Di Maria, qui combine parfaitement avec Neres et ne laisse aucune chance à Pau Lopez (52e). El Fideo, une énième fois, est au rendez-vous dans les grands matchs.
Cette fois, le coup est rude pour l'OM, au bord du naufrage, qui voit Tengstedt ne pas cadrer sa frappe alors que le but était ouvert. Di Maria se promène dans la défense, et à l'heure de jeu, c'est un miracle que le score ne soit que de 2-0. Marseille réussit alors à remettre le pied sur le ballon, relève lentement la tête, avant de frapper par l'inévitable Aubameyang. Lancé parfaitement par Ounahi, le Gabonais profite d'une défense hasardeuse d'Antonio Silva et s'en va tromper Trubin, relançant la rencontre (67e).
Un nouveau match commence, l'occasion pour les coachs de lancer le bal des remplacements. Mais Marseille a clairement retrouvé de l'allant, multipliant les occasions, notamment sur une volée ratée de Harit au deuxième poteau (73e). Le match devient alors de qualité, plus facile quand les deux équipes jouent bien en même temps. Chaque corner est une occasion, et le stade retient son souffle, le prochain but allant de facto être décisif.
Mais de prochain but, il n'y aura point. Aubameyang tentera bien sa chance sur coup franc, mais la fin de match sera lisboète, sans que le Benfica ne se crée de réelle occasion dangereuse, usé par de nombreux efforts. Marseille s'incline donc 2-1, un moindre mal dans l'absolu, et un score qui préserve les chance olympiennes pour le retour jeudi prochain au Vélodrome. Mais peut-être une pointe de regrets, puisqu'une fois qu'ils ont bougé les locaux, le Benfica n'était pas impérial. Rendez-vous la semaine prochaine pour avoir la réponse.
