L'Atlético de Madrid et le storytelling de l'underdog en Ligue des champions

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L'Atlético de Madrid et le storytelling de l'underdog en Ligue des champions
Diego Simeone est sans solution.
Diego Simeone est sans solution.AFP
Tandis qu'ils s'apprêtent à disputer le 1/8 de finale retour de Ligue des champions, les Colchoneros devront répondre à un Inter l'ayant maîtrisé à l'aller (1-0). Un scénario "positif" pour l'Atlético de Madrid qui pourrait, encore une fois, s'en sortir sur le fil et à domicile – ceci tout en étant considéré autrement que favori.

Les underdogs. Après des années de présence au sein du top 4 de la Liga et donc à évoluer en Ligue des champions, l'Atlético de Madrid conserve encore un statut de "non-favori" auprès du grand public. Équipe subissant toujours sa propre réputation, elle affrontera l'Inter en 1/8 de finale à domicile. Grande adepte de retours inespérés, elle abordera sans doute le match dans cette mentalité, à ses risques et périls. 

Vivre selon son passé

Lorsqu'on évoque le nom de l'équipe madrilène auprès d'un supporter de football, la réaction est presque immédiate. Bien que l'Atlético ait perdu de sa splendeur défensive, et n'évolue plus en un 4-4-2 fixe et imposant, elle conserve cette image bourrine qui va de pair avec la position de l'underdog. Si elle ne produit pas "un jeu spectaculaire", et gagne sur contre-attaque et en profitant de chaque erreur de l'adversaire, alors elle ne peut qu'être outsider. 

Et l'espace d'une poignée d'années (2013-2017), cela était plutôt une réalité. À tel point que cette position est restée ancrée dans la philosophie de Diego Simeone. Ainsi, il n'est pas rare de voir certains schémas se répéter année après année en championnat et sur la scène européenne. Malgré l'époque révolue, dès qu'un niveau de compétition important est rallié par les Colchoneros, la recette est plus ou moins la même.

L'Atlético endosse le costume du "petit club contre le plus gros" et retombe dans ses vieux travers. Au lieu d'aller de l'avant, de croire à son potentiel et déranger un peu plus l'adversaire, elle demeure souvent attentiste jusqu'à ce qu'un bon ballon soit à exploiter. Et ceci, tout en se persuadant que même si la défaite est plausible, au moins, elle conservera le statut de "perdant magnifique", puisque diminuée par rapport à l'équipe qu'elle affronte. 

En agissant ainsi, le club manque finalement beaucoup d'occasions, et se liquéfie face à son adversaire. Ce qui ne lui réussit en général que très rarement. FC Barcelone ou Real Madrid, Manchester City ou Juventus, Liverpool ou Bayern Munich, peu importe le club, la chanson est la même. En choisissant d'aborder le match en se considérant d'abord comme inférieur et misant sur l'exploit d'une combativité importante, l'Atlético se neutralise lui-même. 

Un plafond de verre imbrisable ?

Seulement, les temps ont bien changé depuis la dernière finale disputée par l'Atlético à San Siro. L'équipe ne possède plus ses forces vives en défense, ni le milieu de terrain "guerrier" d'antan. Plus vraiment dans l'état d'esprit de tout donner sur le terrain, le club madrilène est presque devenu une parodie de sa propre image, à cheval entre cette position d'outsider et l'envie de l'emporter. 

Dans tout ce paradoxe, Simeone tente de faire avancer son équipe tout en se perdant lui-même. L'entraîneur l'a lui-même avoué après la défaite contre Cadix (2-0) de samedi : "Je sens que l'équipe donne tout, et je ne trouve pas ce dont elle a besoin pour générer ce qu'elle fait à domicile".

Car oui, cette saison, l'Atlético peine énormément à l'extérieur (4 nuls, 9 défaites toutes compétitions confondues). 

À terme, cet entêtement peut-il vraiment leur réussir ? Dans un Metropolitano plein à craquer ce mercredi, avec des supporters motivants, et un seul but à remonter, l'Atlético pourrait justement en profiter pour d'une part rebondir, d'autre part se complaire dans cette idée d'underdog

Les Colchoneros ne sont pas favoris pour revenir étant donné leur dynamique. Cependant, et si c'était le cas, la mentalité du groupe ne changera pas forcément, bien qu'elle ait déjà atteint ses limites un bon nombre de fois. Tout comme la capacité de l'entraîneur Argentin – en poste depuis 2011 à Madrid –, de se remettre en question.

Une autre preuve de cela est son ambition de "poursuivre l'effort quotidien pour ce qui compte pour le club, à savoir être parmi les quatre premiers de la Liga", comme il l'avait affirmé en conférence de presse le 2 mars dernier.

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