La situation n'est pas encore dramatique du côté du FC Nantes, mais elle pourrait le devenir dans les prochaines semaines si la dynamique ne repart pas à la hausse. La victoire à Toulouse le 11 février est venu mettre un peu de baume au cœur des Canaris, mais le bilan comptable est peu reluisant. 

Depuis début-novembre, l'équipe entraînée par Jocelyn Gourvennec n'a récolté que 8 petits points, un total famélique qui fait d'elle un candidat sérieux à la descente, malheureusement.

Surtout, depuis que le natif brestois est arrivé en Loire-Atlantiques, les résultats ne se sont pas vraiment améliorés. À présent, il reste 12 rencontres à jouer et chaque échéance risque de s'avérer capitale. Une atmosphère délicate à vivre et une situation difficile à gérer pour les joueurs, le staff, la direction et tous les employés du club. 

C'est d'autant complexe que le FCN est habitué à ce contexte ces dernières saisons. Jusqu'à maintenant, les Canaris se sont toujours sauvés, mais il n'est pas infamant d'imaginer une fin de série pour le printemps 2024.

Tout miser sur l'efficacité

0,78 points de moyenne, voici le bilan de Gourvennec à la tête des Nantais depuis son intronisation le 29 novembre. Un taux évidemment bien trop faible pour espérer se maintenir. Il reste encore du temps pour redresser la barre, mais l'heure n'est pas à l'optimisme. 

Surtout, quand on voit les dernières prestations, il y a de quoi s'inquiéter. 1 but inscrit en moyenne par match, 1,5 encaissé, pas de marqueur de jeu lorsqu'on regarde le taux de possession, seulement 5 clean sheet effectués, les statistiques basiques ne sont pas flatteuses. 

Et lorsqu'on creuse un peu plus, il s'avère que le FC Nantes n'est pas une équipe dangereuse, ni efficace. Elle est notamment très perméable et pointe à la 17ᵉ place en termes de xG concédés (35,9). Autrement dit, la défense des Canaris concède beaucoup trop d'occasions. Un constat inquiétant, alors qu'il va falloir se montrer solide dans les deux surfaces d'ici la fin de saison pour accrocher le maintien. 

C'est pourquoi il convient de s'interroger sur le rôle de Gourvennec. Est-il l'homme de la situation ? Ce n'est pas certain quand on sait qu'il n'y a pas vraiment d'identité de jeu qui se dégage depuis son arrivée. A contrario, son prédécesseur, Pierre Aristouy, avait tenté des choses, de mettre en place un projet de jeu. Il avait notamment évoqué l'illustre "jeu à la nantaise", qui a ponctué les heures de gloire du club. 

"C’est une situation strictement comptable à l’instant T, il reste douze matchs. Il y a aujourd’hui deux équipes qui sont légèrement décrochées, puis il y a sept équipes qui se tiennent en trois points. On est juste derrière Lorient au goal average. Les positions sont très serrées, mais c’est la réalité, on en a conscience. Je trouve que le groupe réagit bien par rapport à cela, évidemment qu’on va être dans la bagarre, on est prêt à se battre fort pour se mettre à l’abri le plus tôt possible. C’est toujours le challenge que l’on s’est fixé", a indiqué l'entraîneur nantais en conférence de presse ce vendredi.

Désormais, à l'image de la victoire à Toulouse, Gourvennec et ses joueurs peuvent compter sur leur réalisme. Au Stadium, ils n'ont que très peu produit, n'ont pas apporté beaucoup de danger dans la surface adverse, mais l'ont tout de même emporté. Ce samedi, à Lorient, l'enjeu est de taille puisqu'il s'agit d'une rencontre cruciale en vue du maintien. En face, les Merlus semblent remonter la pente et partent favoris.

Mais Nantes est capable de déjouer les pronostics…