Dans le ventre mou du classement, les Havrais sont-ils en bonne voie pour se maintenir ?

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Dans le ventre mou du classement, les Havrais sont-ils en bonne voie pour se maintenir ?
Les Havrais après le but égalisateur à Monaco.
Les Havrais après le but égalisateur à Monaco.VALERY HACHE/AFP
Invaincu en Ligue 1 depuis ce début d'année 2024, Le Havre vit, jusqu'à maintenant, un retour joyeux au sein de l'élite hexagonale. 11ᵉ après 20 journées, l'espoir réel d'un maintien grandit semaine après semaine.

Voilà 32 ans que Le Havre n'avait pas été 11ᵉ après autant de rencontres de première division. À l'époque, la formation normande emmenée par Pierre Mankowski se trouvait à la 6ᵉ place ! Une sacrée performance qui permet, malgré tout, de louer le travail de Luka Elsner

Cette saison, le Slovène mène sa barque d'une main de maître et le HAC semble être bien parti pour se maintenir grâce à son fonctionnement en interne parfaitement huilée. Sur le terrain, les joueurs répondent au rendez-vous. Sans forcément se sublimer, ils prouvent qu'ils ont le niveau exigé en L1.

Arthur Desmas, Christopher Opéri, Gautier Lloris ou encore le jeune Arouna Sanganté sont les belles satisfactions de la phase aller. Ce dimanche, ils vont retrouver leur public pour la première fois de l'année en championnat et espérer briller.

Déjouer les pronostics

7ᵉ meilleure équipe en forme sur les cinq dernières journées, Le Havre a surpris dernièrement en parvenant à arracher des résultats inespérés. Match nul à Louis-II, victoire au Stade Océane contre un OL revigoré, succès également à domicile face à des Niçois 2ᵉ du classement, le club normand grappille des points week-end après week-end. 

De plus, lorsqu'il rencontre des formations d'un calibre équivalent, il n'y a quasiment jamais défaite. Seul Strasbourg a réussi à enrayer la machine avant la trêve (2-1). 

Lorsqu'on regarde les matches de la troupe de Luka Elsner, on sent une certaine force collective se dégager, une solidarité souvent nécessaire pour performer à ce niveau. Car ce n'est une surprise pour personne, les Normands ne possèdent aucune grosse individualité sur laquelle se reposer. Leur entraîneur slovène en a bien conscience – et c'est probablement le but recherché lorsqu'on regarde le mercato effectué. 

Néanmoins, la récente venue d'André Ayew nous donne tort, mais l'international ghanéen est là pour apporter son expérience et c'est peut-être sur le point de fonctionner. Trois buts inscrits depuis son retour de la Coupe d'Afrique des nations, l'ancien marseillais pourrait voir sa forme durer jusqu'à la 34ᵉ journée. Il n'a pas pu empêcher la défaite des siens cette semaine en Coupe de France face aux Strasbourgeois, mais il n'y a pas forcément de regrets à avoir. 

Le HAC a bien plus montré de quoi il était capable contre des équipes comme Lorient, Lyon ou encore Nice. Un réalisme notable rendu possible grâce à un collectif certainement pas avare en effort. Le but étant de surprendre l'adversaire en transition, voire en contre. L'idée est de presser le plus possible, même si l'efficacité est à revoir, en témoigne le nombre de passes par action défensive (PPDA) des équipes qui les affrontent (14,82).

Toutefois, l'envie et les intentions sont là et il s'avère que cela suffit pour prendre les points qu'il faut. À l'heure d'affronter Rennes, Elsner et ses hommes n'ont pas la pression imminente du maintien et peuvent aborder les prochains moins avec une relative sérénité.

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