Bricolage, mais chiffres fracassants : le dernier héritage de "Carlo Magno" au Real Madrid ?

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Bricolage, mais chiffres fracassants : le dernier héritage de "Carlo Magno" au Real Madrid ?

Le contrat de Carlo Ancelotti s'achève à la fin de la saison.
Le contrat de Carlo Ancelotti s'achève à la fin de la saison. AFP
Malgré les blessures qui touchent le club espagnol et l'obligation de devoir bricoler pour Carlo Ancelotti, le Real Madrid réalise un début de saison honorable, que ce soit en championnat comme en Ligue des champions. Une fin d'histoire dans la capitale espagnole sur une bonne note pour l'Italien ?

Dimanche 17 décembre, lors de la rencontre contre Villarreal au Santiago Bernabéu (4-1), David Alaba est sorti sur blessure en première mi-temps après s'être tordu le genou gauche. Au sol, le visage de l'Autrichien était tout sauf rassurant, tout comme l'image au ralenti. Après quelques minutes passées, la nouvelle a très vite fait le tour sur les réseaux sociaux, avant que celle-ci soit confirmée par Carlo Ancelotti en conférence de presse d'après match : rupture du ligament croisé du genou antérieur gauche, saison terminée pour le défenseur central de 31 ans.  

Cette blessure a été la troisième de ce type de la saison pour l'équipe dirigée par l'Italien, après celle de Thibaut Courtois et d'Eder Militão. Un record puisque jamais une équipe de football n'avait subi trois ruptures du ligament croisé en une saison. À cela, s'ajouter des blessures qui ont écarté au total certains joueurs entre 6 à 8 semaines : Vinicius Jr., Camavinga, Tchouaméni, Arda Güler, Dani Carvajal, Ferland Mendy. Tout sauf une partie de plaisir pour des Madrilènes, qui, malgré tout, gardent la tête haute en championnat et en Europe. 

Une régularité inédite

La cascade de blessures n'a pas empêché le Real Madrid de réaliser une excellente première partie de saison – pour ne pas dire parfaite. Face à ce problème, Carlo Ancelotti et son staff technique ont eu pour obligation de devoir bricoler et trouver, chaque week-end, la formule parfaite pour obtenir les trois points.

Initialement, il était prévu de jouer en 4-4-2 losange, avec Jude Bellingham en 10, mais finalement, l'Italien n'a pas hésité, depuis le retour de la trêve internationale de novembre, à changer son dispositif en fonction des joueurs qu'il avait à sa disposition. Parfois, c'était le retour du 4-3-3 – comme face à Grenade (2-0) –, lorsqu'il a été décidé d'aligner en même temps Joselu et Brahim. Mais, plus souvent, l'entraîneur de 64 ans a décidé de mettre en place un 4-2-2-2, avec deux milieux centraux assez bas (Kroos et Valverde), deux meneurs de jeu plus haut (Bellingham et Modric), et deux attaquants de pointe (Brahim et Rodrygo). 

Résultat, le Real Madrid a repris la tête de la Liga avec 45 points (14 victoires, 3 nuls et 1 défaite), profitant du nul Girona (45 points) contre le Betis, et devant le Barça, 3ᵉ, (38 points) et l'Atlético, 4ᵉ (38 points). La dernière fois que le Real Madrid avait atteint ces chiffres-là à ce stade de la compétition, c'était lors de la saison 2014-15 sous la houlette de l'Italien. Quelque temps avant, lors de la saison 2011-12, José Mourinho avait fait mieux avec 46 points atteints, un record.

Alors que beaucoup de supporters réclamaient – réclament toujours – la tête de l'entraîneur italien, le Real Madrid, lui, n'a jamais été aussi constant dans ses résultats en Liga depuis des lustres. L'année dernière, ils avaient obtenu 44 points après 18 journées, tandis qu'en 2021-2022, lors de l'année du doublé, ils étaient à 43 points. Pour les Madrilènes, cette régularité en championnat est inédite dans son histoire moderne.

Forcément, obligé de tirer son chapeau à "Carlo Magno" ("Charles Le Grand en italien), lui qui est devenu, entre-temps, l'entraîneur affichant le plus grand nombre de victoires en Coupe d'Europe (116 à ce moment-là, 118 aujourd'hui), le 9 novembre dernier, devant Sir Alex Ferguson

Entre blessures et rafistolage, le natif de Reggiolo tient le bon bout depuis quatre mois. Cependant, ce dernier affirme sa posture de vouloir recruter un défenseur central durant le mercato hivernal si une belle occasion se présente : "s'il y a une possibilité qui soit une bonne décision, nous allons le faire. Nous avons le temps d'y réfléchir", a-t-il avoué en conférence de presse. À voir, à présent, s'il arrive à convaincre Florentino Pérez, de nature à ne pas bouger durant la fenêtre de janvier. 

La fin d'un cycle ? 

Arrivé en tant qu'entraîneur "parfait pour la transition" en 2021, Carlo Ancelotti a su (re)gagner les cœurs de ses dirigeants au fil des saisons, à tel point qu'aujourd'hui, tout reste ouvert malgré un contrat qui s'achève en juin 2024. Les rumeurs de ces derniers mois l'envoyaient du côté du Brésil une fois son cycle achevé à Madrid, mais cette hypothèse semble reculer plus les semaines avancent. 

L'Italien l'a souvent répété en conférence de presse : "rien ne sera plus grand que son travail actuel", affirmant que s'il avait la possibilité de prolonger son aventure en Espagne, il le ferait.

Selon nos informations, la direction du Real Madrid, elle, est satisfaite de tout ce qu'a accompli Ancelotti jusqu'à présent, et ce, malgré un unique titre remporté la saison passée – la Coupe du Roi. La multiplication des matches et le calendrier inhabituel qu'ont dû subir les clubs en 2022-2023 a été un aspect pris en compte par cette dernière. Aujourd'hui, le fait est que Florentino Pérez est heureux que l'entraîneur de 64 ans soit à la tête de l'équipe première. 

La stabilité a donc été trouvée avec Ancelotti, alors, qu'au départ, il ne devait que rester trois ans maximum. Toujours selon nos indiscrétions, le président du club espagnol est ouvert à ce que l'aventure de l'Italien au Santiago Bernabéu soit prolongée, même s'il avoue en interne que tout reste ouvert.

Alors que le contrat de Xabi Alonso prend fin avec le Bayer Leverkusen en 2026, l'option de maintenir Carlo Ancelotti en poste semble donc être la solution la plus sensée. L'entraîneur basque plaît énormément dans les bureaux du club. Mais ce dernier a pour volonté de jouer la Ligue des champions avec son équipe actuelle. 

Pas question d'activer une quelconque clause et un départ à l'été 2024 n'est pas à l'ordre du jour pour l'Espagnol, chose que le Real Madrid le sait. De plus, au regard de ce que produit Ancelotti, le fait que ce dernier soit l'homme de la situation pour encore quelque temps gagne de plus en plus de terrain à Valdebebas. Un deal de deux ans, puis une signature de Xabi Alonso ?

À voir, à présent, ce qui se passera lors de la deuxième partie de saison. Mais les feux sont au vert pour qu'Ancelotti soit la saison prochaine l'entraîneur du Real Madrid. Ce qui serait une première pour Florentino Pérez : jamais un entraîneur n'a tenu plus de trois saisons avec lui.

Pablo Gallego - Senior News Editor
Pablo Gallego - Senior News EditorFlashscore France
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