5 buts en 3 matchs. Le ratio est bon et pourrait probablement satisfaire la plupart des Français. Statistiquement, tout est correct. L'équipe de France l'a emporté sur l'Irlande (2-0) et sur les Pays-Bas (2-0) et s'est assuré sa qualification à l'Euro 2024. Mais, si on creuse un peu plus et prête attention au contenu offensif proposé lors des derniers rendez-vous des tricolores, on remarque le déficit de tirs cadrés, et la difficulté avec laquelle les Bleus se créent des occasions.
Une absence criarde d'efficacité et de précision
Si Kylian Mbappé a sauvé la France ce vendredi avec deux jolis buts (reprise de volée et enroulée du droit), le capitaine a été bien absent de juin à septembre sur les pelouses européennes. Très peu trouvé contre la Grèce en juin dernier, et incapable de faire preuve de précision face au but, il a été inutile également contre l'Irlande, il y a un mois. En conséquence, lors du choc face à l'Allemagne, là aussi, peu présent, la sélection nationale n'a pas su faire face et les 11 tirs au but (dont 6 cadrés) n'y ont rien changé.
Ousmane Dembélé a été dans la même veine. Rapide sur son côté droit, certes, il n'a néanmoins pas été avare d'efficacité. Manquant le cadre à plusieurs reprises, notamment contre la Grèce et l'Irlande comme son camarade de club, l'ailier souffre d'un manque de réussite assez important. Ce qui peut à terme lui coûter sa titularisation, et à l'équipe de France elle-même.
Du côté des avant-centres, tout n'a pas non plus été glorieux. Contre l'Irlande, Aurélien Tchouaméni a débloqué le score d'un tir de loin. Face à l'Allemagne, seul Antoine Griezmann a inscrit un but et ce dernier a été sur pénalty. Marcus Thuram est venu à la rescousse d'un Randal Kolo Muani en perdition. Le numéro 12 français a d'ailleurs éprouvé de nouvelles difficultés face aux Pays-Bas et reste à 0 but ni passe décisive depuis la Coupe du monde. Un gros souci pour un attaquant de pointe.
Des prétendants au changement
Huit mois séparent encore Didier Deschamps et ses hommes de l'Euro 2024. Les soucis offensifs sont donc encore rattrapables. L'une des solutions les plus logiques serait de remplacer certains titulaires. Ainsi, Kingsley Coman, plus tranchant que Dembélé quand il rentre en jeu, il provoque l'action sur la droite et peu, éventuellement, lui être préféré d'ici la grande compétition.
Dans l'axe, Olivier Giroud reste le choix le plus probant à faire, malgré le XI aligné ce vendredi contre les Pays-Bas. Plus sûr, plus à l'aise sur le terrain, et avec plus d'expérience autant dans son jeu de tête qu'avec la balle au pied, il a encore à montrer et à finir en coup d'éclat du haut de ses 37 ans. À son instar, Marcus Thuram a des qualités à faire valoir. Peut-être même plus que Kolo Muani à l'heure actuelle. À lui de prouver qu'il mérite tout autant sa place sur le terrain.
Un peu plus de cohésion sur les centres, et plus de distinction lors des appels de chacun des attaquants résoudrait aussi certains problèmes. Contre l'Écosse, ce mardi, des tests seront peut-être envisagés. La France devra ensuite faire face à Gibraltar et la Grèce en novembre prochain.
