Il est assurément la nouvelle sensation du Benfica depuis le début de saison, Enzo Fernandez est arrivé sur la pointe des pieds au mois de juillet, mais a déjà fait son trou. Portrait d'un jeune joueur très prometteur propulsé sur le devant la scène européenne et peut-être bientôt mondiale dans deux mois.
Un début de saison tonitruant
Titulaire à River Plate avant son arrivée au Benfica cet été, Enzo Fernandez progresse à vitesse grand V. Né le 17 janvier 2001 à San Martin, dans le nord-est de la capitale Buenos Aires en Argentine, Fernandez est arrivé au River à l'âge de cinq ans et y est resté durant toute sa formation. Il a signé son contrat professionnel en 2020 et a gagné sa place de titulaire progressivement en 2021.
Mesurant 1,80 m pour 70 kg, le milieu de terrain est un talent insoupçonné. Malgré le fait qu'il ait attiré les convoitises de grands clubs européens depuis de nombreux mois, il est arrivé par la petite porte en Europe. Benfica est évidemment un grand club historique, mais hormis les quarts de finale de C1 atteints la saison dernière, le club lisboète n'a pas spécialement le vent en poupe. Le meilleur symbole est sans doute l'absence de titre domestique depuis 2019.
Justement, depuis le début de saison, Benfica est à la mode et c'est en grande partie grâce à Enzo Fernandez. Après huit journées de Liga bwin, il a été titularisé à chaque fois et a été remplacé trois fois. Avec un seul but au compteur, l'Argentin n'a pas forcément d'impact dans le dernier geste ou dans la dernière passe, mais davantage dans la construction. Malgré tout, c'est grâce à son but lors de la première journée, ainsi qu'à ses deux buts face à Midtjylland en tour préliminaire de la Ligue des champions qu'il a immédiatement marqué les esprits, notamment grâce à une superbe demi-volée à l'entrée de la surface.
Lors des deux premières journées de C1, face au Maccabi Haïfa, puis face à la Juventus, il a été aussi aligné dans le onze de départ, participant parfaitement au succès collectif des Benfiquistes. Sans être décisif, il s'est montré tout autant indispensable au bon fonctionnement du plan de jeu mis en place par Roger Schmidt qui est arrivé sur le banc lisboète au début de l'été.
L'archétype du milieu de terrain moderne
Actuellement en Europe, la génération des joueurs nés après 2000 commence à émerger au plus haut niveau. Au milieu de terrain, Jude Bellingham et Florian Wirtz apparaissent comme des joueurs dotés de très solides références, bien qu'ils n'aient pas encore atteint la vingtaine - ils sont tous deux nés en 2003. Enzo Fernandez, avec encore un peu de temps devant lui, pourrait tout à fait les rejoindre au sein de cette caste plutôt brillante.
Dans le profil, le milieu de terrain du Benfica, international argentin depuis le 24 septembre et sa rentrée face au Honduras, correspond également à Bellingham et Wirtz. Très technique, très bon passeur, autant dans le jeu court que dans le jeu long, Enzo Fernandez est un très bon milieu face au jeu. Son volume de jeu lui permet d'être aussi bon avec ballon que sans. Il sait se projeter et apporter du danger dans le dernier tiers adverse.
Sur l'aspect mental, il semble déjà prêt au plus haut niveau. Doté d'un grand sens du collectif, Fernandez exprime des qualités de leader naturel. De plus, il est bon sous la pression et dans le dernier geste, il sait jouer juste et prendre la bonne décision. Seule ombre au tableau, son caractère, qui peut parfois s'avérer contre-productif. Il a déjà pris deux cartons jaunes en championnat et il va falloir qu'il garde ses nerfs demain soir face au PSG.
Pour devenir un joueur complet, il doit encore progresser dans le domaine physique et devenir encore plus endurant, plus rapide et plus puissant. Concernant ses efforts défensifs, il est bon tacleur et ne rechigne pas derrière les efforts. Sur les coups de pied arrêtés, il a peut-être également une marge de progression.
En somme, Enzo Fernandez possède tout du milieu de terrain moderne : technique, physique et aussi bon avec ballon que sans ballon.
