Début de saison catastrophique et ombre de Sampaoli : Lopetegui, fin de règne à Séville

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Début de saison catastrophique et ombre de Sampaoli : Lopetegui, fin de règne à Séville
Julen Lopetegui
Julen LopeteguiProfimedia
Avec seulement 5 points en Liga, le Séville FC est aux portes de la zone rouge. En Ligue des Champions, après une défaite contre Manchester City et un piètre 0-0 contre Copenhague, les Palanganas ont impérativement besoin d'une victoire à domicile contre le Borussia Dortmund. Mais pour Julen Lopetegui, le compte à rebours avant sa destitution a commencé depuis bien longtemps.

Parfois, il vaut mieux savoir s'arrêter que d'aller contre son ressenti. C'est ce que doit se dire Julen Lopetegui. Après trois saisons sur le banc du Séville FC, trois qualifications en Ligue des Champions et une Ligue Europa, le chapitre aurait dû se refermer en mai dernier. Au lieu de ça, l'ancien sélectionneur a rempilé. Mal lui en a pris. Désormais, ses jours à Nervión sont comptés et même un succès contre le Borussia Dortmund ce mercredi soir (21h) ne suffirait pas à changer la fin du film. 

Défense trop inexpérimentée

Certes, le jeu de Séville n'a pas été des plus flamboyants la saison dernière. La 4e place en Liga a surtout tenu au travail admirable de la défense, couronné par l'attribution du Trophée Zamora du gardien ayant encaissé le moins de buts à Yassine Bounou. Or Diego Carlos et Jules Koundé sont partis, le premier à Aston Villa pour 31M€, le second pour 50M€ à FC Barcelone. De quoi renforcer la réputation de Monchi. Mais si vendre est difficile, pallier les départs l'est également. Et à ce jeu-là, le bât blesse depuis plusieurs saisons. Et cette planification défaillante explose pleinement depuis le mois d'août. 

Lopetegui est confronté à des problèmes insolubles en défense. La comparaison est éloquente : en 2021-2022, son équipe a encaissé 30 buts en 38 journées de Liga; en 2022-2023, on en est déjà à 13 en 7 rencontres, soit quasiment 2 buts pris par match en moyenne.

Marcao a été recruté 12M€ à Galatasaray mais il n'a toujours pas joué car il est blessé aux ischio-jambiers. Milieu défensif de formation et sur la liste des transferts tout l'été, Nemanja Gudelj a reculé dans l'axe, un poste qu'il a déjà occupé à Séville pour dépanner, pas pour s'y installer. Quant à Karim Rekik, il n'a tout simplement pas le niveau requis comme central ou comme latéral gauche. En échec au Bayern, Tanguy Nianzou Kouassi est encore bien jeune (20 ans) pour se convertir en patron, tout comme Kike Salas (20 ans), canterano qui découvre le haut niveau. José Ángel Carmona (20 ans) progresse au poste de latéral droit, lui qui est programmé pour succéder à Jesús Navas. C'est la seule satisfaction sevillista. 

Monchi en manque d'inspiration

Le bilan de Monchi est souvent cité en exemple en matière de scouting. Mais aurait-il perdu la main ? La vision de l'effectif palangana ressemble à une accumulation de fausses bonnes idées. Gonzalo Montiel, Alex Telles, Papu Gómez, Erik Lamela, Adnan Januzaj, Youssef En-Nesyri, Rafa Mir, Kasper Dolberg : qu'ils soient arrivés cet été ou avant, le compte n'y est pas, en dépit de noms ronflants.

Pour l'heure, seul Isco Alarcón sort du lot. Lopetegui lui a offert les clés du jeu. Mais après tant de saisons à jouer les intermittents au Real Madrid (sa dernière saison de Liga à 30 matches remonte à 2017-2018 avec 21 titularisations), récupérer une place de meneur à plein temps pourrait aboutir à une usure prématurée. Entouré de coéquipiers qui soit ne jouissent pas d'un appui démesuré (Oliver Tórres), soit stagnent (Ivan Rakitic, Joan Jordán), soit reviennent de blessure (Suso), l'Andalou se retrouve bien seul pour animer un collectif étiolé. 

Retour de Sampaoli déjà acté ?

Comme si cela ne suffisait pas, tout indique que les dirigeants ont noué un accord de principe avec Jorge Sampaoli depuis un mois. L'Argentin n'était pas le seul sur la liste des possibles successeurs à Lopetegui. Rafa Benítez, José Bordalás et Javi Gracia ont été évoqués. Le nom qui est revenu le plus souvent est celui de Marcelino García Toral mais c'était oublier d'une part son salaire (500.000€ bruts par an, ce qui fait de lui l'entraîneur espagnol le plus coté), d'autre part son bref passage en 2011-2012 émaillé par des dissensions très fortes avec Monchi. 

C'est donc "El Pelado" qui est en pole position pour revenir au Sánchez-Pizjuán. Un choix étrange car, si durant deux-tiers de la saison 2016-2017, son équipe a lutté pour le titre, il a en revanche baissé pavillon, doux euphémisme, quand il a su qu'il deviendrait sélectionneur de l'Argentine. De quoi entâcher une bonne partie de sa réputation et rendre son retour encore plus improbable, surtout avec un tel effectif qui ne semble pas taillé pour résister à la débauche physique qu'impose le jeu de Sampaoli. 

Après des années en haut de la hiérarchie espagnole, Séville vit une période critique qui peut avoir une incidence énorme sur son futur proche. Avec 10 points de retard sur le Betis, 4e de Liga, cette phase de groupe de Ligue des Champions représente une porte de salut. Mais en cas de défaite, ce n'est pas uniquement l'avenir de Lopetegui qui serait scellé. 

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