San Sebastián, théâtre du plus grand succès sur route de Dominique Arnould en 1992

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San Sebastián, théâtre du plus grand succès sur route de Dominique Arnould en 1992

Dominique Arnould avait piégé les favoris à San Sebastián.
Dominique Arnould avait piégé les favoris à San Sebastián.Twitter Miroir du cyclisme
Spécialiste du cyclo-cross, Dominique Arnould s'est pourtant révélé sur les routes du Tour de France en 1992, quand il a surpris les grands favoris pour lever les bras à San Sebastian.

Quand on pense Dominique Arnould, on pense cyclo-cross. Et on a raison. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'à ce jour, il est le dernier champion du monde français de la discipline chez les séniors – un titre qui a fêté ses 30 ans en début d'année, et plus globalement, le seul sacre tricolore depuis 1958 ! 

Il a également raflé cinq titres de champion de France et une deuxième place au classement général de la Coupe du monde en 1995 - seul Français de l'histoire sur le podium du général. Pourtant, c'est sur la route qu'il a accompli son plus important fait d'armes, médiatiquement parlant, et au Pays basque. 

En 1992, Dominique Arnould a 25 ans et s'apprête à disputer son deuxième Tour de France. Flanqué de la légendaire salopette Castorama, il aborde l'épreuve en cadet dans une équipe franchement constituée de noms connus du cyclisme français, jugez plutôt : Luc Leblanc, Jean-Claude Bagot, Thierry Bourguignon, Jacky Durand, Yvon Ledanois, Gérard Rué, Jean-Cyril Robin et Thierry Marie

Que du lourd, avec Leblanc qui sera champion du monde en 1994, Durand qui a remporté un rocambolesque Tour des Flandres trois mois auparavant et Marie qui, lors de l'édition précédente, a remporté une étape en réalisant la plus longue échappée solitaire de l'ère moderne (234 bornes !). Cette équipe n'a qu'un but : gagner des étapes. Mais sans doute ne s'y attendait-elle pas aussi tôt. Et pas avec ce coureur-là. 

Après le prologue inaugural remporté par un Miguel Indurain quasiment à domicile, la première étape est une boucle autour de San Sebastián. Mais le bonus, c'est qu'elle emprunte pour partie le parcours de la célèbre Clásica San Sebastián. À cette époque, aucun Tricolore n'a jamais gagné cette course (le premier sera le regretté Armand de Las Cuevas, en 1994, sous les couleurs... de Castorama). 

En ce 5 juillet, il pleut sur le Pays basque. Mais cela n'empêche pas d'avoir une course rythmée. La montée du célèbre Aito de Jaizkibel voit une échappée royale prendre forme avec Indurain, Claudio Chiappucci et Luc Leblanc entre autres, mais tout ce beau monde sera repris après la descente. 

Dominique Arnould entre alors en scène et se propulse à l'avant en compagnie d'Alberto Elie et d'un autre Français, Pascal Lino, qui portera le maillot jaune pendant une dizaine de jours sur cette édition. Le trio va rapidement porter son écart au-dessus de la minute, mais le peloton réagit, car il y a beaucoup de prétendants pour la victoire d'étape.

Sentant le danger, Arnould accélère et lâche ses compagnons. Le voilà lancé dans une bataille avec le peloton, un exercice qui est souvent défavorable à l'homme seul. Mais pas cette fois. Avec toute l'énergie dont il dispose, il résiste à un peloton lancé à vive allure, et lève les bras devant un trio de grands routiers-sprinters de l'époque - Johann Museeuw, Maximilian Sciandri et Jesper Skibby. La plus grande victoire de sa carrière. 

Et quasiment la seule sur route d'ailleurs. Une étape du Tour de l'Avenir, la Ronde de l'Izard, le Tour des Pouilles figurent également à son palmarès, mais rien de comparable avec ce 5 juillet 1992. Resté dans le milieu du vélo, il est depuis de nombreuses années parmi les directeurs sportifs de la formation désormais nommée TotalEnergies. Mais ironiquement, s'il a été champion du monde, ce n'est pas là qu'il aura connu son jour de gloire.

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