Après la prise de pouvoir attendue de Jonas Vingegaard la veille, l'avant-dernière étape de Tirreno-Adriatico offrait la seule arrivée au sommet de cette édition. De quoi offrir un peu de spectacle, mais c'est surtout une échappée royale qui s'est dessinée dans cette étape.
Ainsi, Ben Healy et Richard Carapaz (EF Education - EasyPost) ont pris la tangente, accompagnés par Andreas Leknessund (Uno-X Mobility), Iván García Cortina (Movistar Team), Michał Kwiatkowski (NEOS Grenadiers), Nikias Arndt (Bahrain - Victorious) et trois Français : Axel Zingle (Cofidis), Nans Peters (Decathlon AG2R La Mondiale Team) et un certain Julian Alaphilippe (Soudal Quick-Step).
Lais le travail des deux EF, en particulier de l'Irlandais, a écrémé au maximum le groupe de tête, si bien que seul Leknessund étaient encore dans les roues de Richard Carapaz au moment ou Ben Healy rendait les armes. Le duo de tête avait conservé autour d'1 minute 30 d'avance au pied de la montée finale, mais l'ascension du Monte Petrano, longue de 10 km, promettait de redistribuer les cartes.
Dès le pied, le champion olympique équatorien lâchait son compère et s'en allait viser la victoire d'étape. Mais inexorablement, le peloton grignotait son retard, sous l'impulsion des Bora-Hansgröhe, ce qui causait un écrémage massif au sein du peloton maillot jaune. En conséquence, Jai Hindley plaçait son attaque à 6 km de l'arrivée, avec Jonas Vingegaard et Juan Ayuso dans sa roue. Le trio reprenait rapidement l'homme de tête, et allait se jouer la victoire.
Du moins le croyait-on, puisque le vainqueur du Tour de France allait contrer ses rivaux et assommer comme la veille la course, imprimant un tempo trop élevé et prenant rapidement 30 secondes d'avance impossibles à reprendre. À sa main, Jonas Vingegaard allait gérer son effort en champion pour s'imposer en haut du Monte Petrano, et asseoir sa domination sur Tirreno-Adriatico, qu'il remportera sauf catastrophe demain.