Les choses sérieuses ont commencé ce weekend pour la saison cycliste, avec les Strade Bianche hier, et le début de Paris-Nice aujourd'hui. La course au soleil promettait un sacré duel entre Remco Evenepoel et Primoz Roglic, mais de nombreux outsiders pouvaient jouer les trouble-fêtes, et ce dès la première étape. 

Mais en attendant l'explication, une échappée a logiquement pris forme, avec trois coureurs dont deux de la team EF Education - EasyPost, Stefan Bisseger et Jonas Rutsch. Le Français Mathieu Burgaudeau (TotalEnergies), révélé voilà deux ans par une victoire d'étape dans cette course, complétait le trio de fuyards. 

Ce groupe animera la course jusqu'en haut de la Côte de Bazemont, à moins de 40 km de l'arrivée, le moment choisi par Jonas Rutch pour lancer un dernier effort et s'assurer le maillot de meilleur grimpeur. Mais une fois l'échappée reprise, il semblait certain que la victoire allait se disputer au sprint. Sauf qu'avec un sprint intermédiaire nanti de bonifications à moins de 20 km de l'arrivée, certains avaient d'autres intentions.

Et notamment un certain Remco Evenepoel, qui a tenté d'initier un coup avec Matteo Jorgenson, Egan Bernal et Victor Campenaerts. De quoi faire rouler les Bora-Hansgröhe, Primoz Roglic ayant manqué l'envol, mais tout rentrera rapidement dans l'ordre pour ce qui restera un coup de bluff. Du moins le croyait-on, puisque le champion belge en a remis une couche dans la Côte d'Herbeville. De quoi morceler le peloton, avant une tentative de contre opportune à moins de 10 km signée Anthony Turgis, qui a tenté de profiter du désordre. 

On y a cru, mais le peloton s'est alors remis en ordre de marche, et a fini par avaler le fuyard dans sa tentative désespérée. Le sprint s'est alors profilé, dans un final technique, mais s'est finalement résumé en un mano à mano Mads Pedersen - Olav Kooij, remporté sur la ligne par le second nommé, premier leader de Paris-Nice. Mais la course au soleil ne fait que commencer.