Pour son probable dernier match de Coupe du Monde, Luka Modric n'a pas étincelé mais la Croatie a battu le Maroc dans cette petite finale (2-1). Un score logique qui met en exergue à la fois l'expérience des Vatreni mais aussi la valeur des Lions de l'Atlas, exténué mais qui n'ont jamais renoncé, à l'image de leur parcours exceptionnel commencé précisément contre la Croatie en groupe (0-0).
Le match a commencé avec un frisson dans les rangs marocains quand Yassine Bounou a complètement dévissé sa relance qui a frôlé son second poteau (3e). Annonciateur ? A la 7e minute, à la conclusion d'un coup franc situé à 35 mètres des cages marocaines, Ivan Perisic a remis parfaitement de la tête pour Josko Gvardiol qui a conclu de sa tête masquée. Loin d'être abattus, les Lions de l'Atlas ont répliqué sans attendre. Sur un coup franc d'Hakim Ziyech, Lovro Majer a prolongé, au profit d'Achraf Dari, à bout portant (9e).
Mieux en jambes, les Vatreni ont eu la mainmise sur le jeu. Andrej Kramaric (18e) et Modric (24e) ont mis Bounou à contribution. Mais le gardien marocain n'a strictement rien pu faire quand Mislav Orsic a décoché une frappe enroulée poteau rentrant (42e).
En 2e période, les organismes ont commencé à grincer. Kramaric et Dari sont sortis, touchés. Si Walid Regragui a offert du temps de jeu à quelques joueurs peu ou pas utilisés tout au long du Mondial (Bilal El-Khannouss au coup d'envoi, Badr Benoun et Anass Zaroury par la suite), Zlatko Dalic, lui, a utilisé ses valeurs sûres (Nikola Vlasic, Mario Pasalic, Bruno Petkovic). Dernière tuile pour le Maroc : après Romain Saïss et Nayef Aguerd, puis Dari, c'est Jawad El-Yamiq qui a dû renoncer. A croire que les défenseurs centraux sont maudits...
Hormis une frappe lointaine de Vlasic (71e), la première partie du second acte n'a rien proposé d'extraordinaire, sans que le match ne soit désagréable à regarder. Sur un contre qu'il a initié, Gvardiol s'est présenté face à Bounou mais Sofyan Amrabat a touché nettement le pied du défenseur. Mais ni l'arbitre du centre ni ses collègues à la VAR a posteriori n'ont désigné le point de penalty (74e). Dans la continuité de l'action, pendant le check vidéo, Youssef En-Nesyri a eu l'égalisation au bout du pied mais Dominik Livakovic s'est interposé... avant qu'Achraf Hakimi ne tombe aux abords de la surface, bousculé par Petkovic, sans que cela ne suscite là non plus un coup de sifflet (75e). Mateo Kovacic a gâché une balle de 3-1 (86e) qui parfaitement conclu son match sur le plan individuel.
A la 90e minute, Ziyech a à son tour tenté de loin, après une bonne séquence marocaine, sans trouver le cadre. Animés par l'envie d'accrocher la prolongation malgré une fatigue évidente, les Lions de l'Atlas ont voulu bien finir. En-Nesyri a eu la balle du 2-2 mais sa tête est passée au-dessus (90+6e).
Comme en 1998, la Croatie se pare de bronze. Comme en 1998, sur le score de 2-1, avec tous les buts du match inscrits en 1re période. Pour les supporters français superstitieux, c'est peut-être un signe.
