Une seule victoire depuis la reprise post-Coupe du monde pour le Club Brugge, soit une seule sur leurs 9 derniers matches toutes compétitions confondues, la tendance n'est clairement pas à la fête. Ce qui laisse forcément croire que le Benfica est largement favori.
Pour le moment, Scott Parker, arrivé le 31 décembre dernier, n'y arrive pas. 4e de Pro League, à 20 points du leader Genk et donc largué vraisemblablement de la course au titre, le Club a également été éliminé de la Coupe de Belgique il y a quelques semaines.
Ce 1/8e de finale face au Benfica pourrait donc être leur baroud d'honneur. L'équipe de Roger Schmidt va devoir être au meilleur de sa forme pour ramener un bon résultat de Belgique ce mercredi soir.
Une opposition pour se mettre en confiance
Dans son histoire, le Benfica n'a perdu que quatre fois face aux clubs belges, pour cinq matches nuls et douze victoires. Un bilan très positif qui place les joueurs dans un confort psychologique supérieur. Atteindre les quarts de finale de la Ligue des champions serait un très beau résultat pour les Benfiquistes, étant donné qu'ils ne l'ont plus fait deux fois d'affilée depuis la saison 1968-1969 !
À l'époque, la compétition était évidemment bien différente, mais cela signifie que depuis le début du siècle, le Benfica n'a jamais réussi à performer ainsi. Affronter le Club Brugge dans ce contexte est donc forcément une aubaine. La dynamique lisboète est, en effet, bien plus vertueuse que celle de son adversaire.
Depuis la reprise post-Coupe du monde, les hommes de Schmidt n'ont perdu qu'une fois dans le temps réglementaire en dix matches, c'était face au SC Braga le 30 décembre en championnat (3-0). Ce même adversaire les a éliminés la semaine dernière en Coupe du Portugal (1-1, 5-4 aux t.a.b.). Hormis ces deux revers, le Benfica n'a concédé que deux matches nuls et a gagné six fois.
Ce 1/8e aller face au Club Brugge est l'opportunité de performer et de gagner en confiance, car l'opposition apparaît relativement abordable, malgré le fait qu'il faut toujours se méfier de son adversaire à un tel stade de la Ligue des champions. Surtout que les Belges sont parvenus à battre - dans leur stade -, et éliminer l'Atlético de Madrid dans leur poule.
Toutefois, Roger Schmidt devrait pouvoir disposer de ses éléments-clés ce soir et David Neres, Joao Mario, Alexander Bah, Antonio Silva et peut-être encore davantage Alejandro Grimaldo, pourraient particulièrement briller au stade Jean Breydel.
Alejandro Grimaldo, le facteur X ?
S'il y a bien un homme en forme du côté de Benfica depuis quelques matches, c'est Joao Mario (avec 5 buts & 1 passe décisive), mais en Ligue des champions, il n'a probablement pas été le meilleur malgré son apport statistique conséquent (4 buts & 1 passe décisive en 6 matches). Notre élu du jour se nomme Alejandro Grimaldo.
Le latéral gauche espagnol a disputé 100 % des minutes possibles durant la phase de poules et dans le dernier tiers du terrain, il s'est montré décisif. Avec deux buts et deux passes décisives - distillés face au Maccabi Haïfa et à la Juventus -, Grimaldo est incontestablement l'un des meilleurs joueurs de sa formation depuis le début de saison.
Il y a dix jours, il a fait l'objet d'un "Flashscore Scouting" au sein duquel nous détaillions qu'il était un latéral moderne capable d'influer le jeu de son équipe. Cela fait pas mal de saisons qu'il s'épanouit au Benfica et alors qu'il est en fin de contrat en juin prochain, cette phase finale de C1 est l'occasion pour lui de montrer son savoir-faire aux yeux de l'Europe entière.
Ce match aller face au Club Brugge peut être une bonne mise en bouche pour lui, car il va avoir l'occasion d'exploiter ses qualités, lui qui devrait être évidemment aligné en tant que titulaire dans son couloir gauche par Roger Schmidt.
Possiblement face à Clinton Mata, son homologue côté droit, Grimaldo risque de faire l'étalage de son talent, c'est-à-dire à l'image de ce que peut faire Raphaël Guerreiro par exemple avec le Borussia Dortmund, ou même Nuno Mendes avec le PSG, l'Espagnol sait montrer très haut afin de proposer beaucoup de solutions, aussi bien à l'intérieur du jeu qu'à l'extérieur, tout en dynamisant l'animation de son équipe. Rapide, endurant, technique, très bon passeur et centreur, le n°3 des Benfiquistas risque d'être au centre de l'attention ce mercredi soir... pour le plus grand plaisir de ses supporters.
