Lauréates du dernier relais à Hochfilzen, les Bleues étaient logiquement parmi les favorites de l'épreuve du jour à Ruhpolding. Même en l'absence de la leader de la Coupe du monde, Julia Simon, préservée, la composition avait fière allure, et c'était un bon test à l'aube des Championnats du monde prévus le mois prochain.
Première à ouvrir le bal, Lou Jeanmonnot était sur la lancée de sa deuxième place jeudi sur l'individuel, soit son premier podium en Coupe du monde. Et le succès appelant le succès, la lauréate de l'IBU Cup a fait le parcours parfait. Zéro faute, zéro pioche, et un relais passé en tête devant l'Autriche, la Suisse et la Norvège.
Chloé Chevalier a alors pris la piste. Souvent à son aise en relais, elle va une nouvelle fois justifier sa sélection. Elle aussi va rendre un tir parfait, sans aucune pioche, et creuser l'écart sur la piste également. À mi-parcours, au moment de passer le témoin, elle est aisément en tête, avec 27 secondes d'avance sur l'Italie.
Le naufrage de Sophie Chauveau
Révélation de la saison - avec Jeanmonnot - Sophie Chauveau se lançait donc en tête pour son premier relais en Coupe du monde. De quoi ressentir la pression, et causer un tir couché cafouillé où elle pioche trois fois et évité de peu le tour de pénalité. Mais elle va totalement sombrer au debout, avec deux fautes et deux boucles en plus, un cauchemar. Au passage sur la ligne, elle est sixième, à plus d'une minute de la Norvège, en tête grâce au retour en forme de Marte Olsbu Roieseland.
Nantie d'un tel retard, Anaïs Chevalier-Bouchet ne pouvait pas faire de miracles. Elle assurera une sixième place, alors que la Norvège va s'imposer aisément devant l'Allemagne et l'Italie. Comme hier, le troisième relayeur a coûté cher à la France. De quoi donner à réflechir à quelques encablures des Mondiaux.
