Après un individuel décevant, les Français se devaient une revanche dans le relais. Premier à se lancer, Éric Perrot, pourtant décevant dernièrement en Coupe du monde - au point d'être rejeté en IBU Cup - a livré un relais splendide, aucune faute, aucune pioche, contrairement à Sturla Laegreid, qui a coulé sur son tir debout. Le Français, un peu à la surprise générale, a passé le relais en tête et sans doute relancé sa saison.
C'est ensuite Quentin Fillon Maillet qui est entré en piste. Placé en deuxième relayeur, le tenant du gros globe a assuré. Une seule pioche pour QFM, qui a de plus fait le métier sur les skis pour maintenir ses rivaux à distance. À mi-parcours, les Bleus tenaient le manche avec une quinzaine de secondes d'avance sur un trio Finlande - Allemagne - Autriche, et 35 sur la Norvège.
Guigonnat coule le bateau bleu
Problème, Antonin Guigonnat va faire le sans faute au couché, mais sur les skis, ce n'est pas ça. Mis sous pression par Benedikt Doll et Vetle Christiansen, le Tricolore craque totalement au tir debout, et finit par visiter l'anneau de pénalité. Il passe le relais en troisième position, à 37 secondes de la tête.
Et comme Johannes Boe était le dernier relayeur norvégien, la première place semblait exclue. De plus, Fabien Claude va cafouiller son tir couché, évitant de justesse un tour de pénalité, et perdant toutes chances d'aller chercher Roman Rees pour la deuxième poisition. Ce sera donc la troisième place du relais pour les Bleus, derrière les intouchables Norvégiens et les Allemands à domicile. Et on a envie de dire, au vu de la saison, que tout le monde est à sa place.
