C'était supposé être un grand soir pour Monaco. Le soir où Mike James allait probablement devenir le meilleur marqueur de l'histoire de l'Euroligue, puisqu'il ne lui manquait que 12 points pour dépasser le légendaire Vassilis Spanoulis. Mais pour que la fête soit belle, et pour que la superbe victoire à Barcelone n'ait pas été vaine, il fallait vaincre sans discussion l'Étoile Rouge de Belgrade.
Le meneur américain a commencé sa soirée en recevant le trophée de meilleur joueur d'Euroligue pour le mois de février. Surveillé comme le lait sur le feu, il fait admirer son jeu de passe mais son adresse est absente, comme celle de ses coéquipiers. Les Serbes dominent, notamment dans la peinture, et prennent le match à leur compte grâce au splendide début de match de Luka Mitrovic.
James, lui, se tord légèrement la cheville et part se reposer, alors que le banc de Monaco, mené par Élie Okobo entre en piste pour renverser la rencontre, collant un 12-0 pour donner à Monaco un avantage certain après un quart temps (25-17). Mais les Serbes reviennent alors avec de la réussite à trois points, alors Mike James prend alors les choses en main, attaque le cercle, provoque des fautes et finit par battre le record sur un énième jump shot ultra compliqué. Chapeau !
Mais après les palabres que provoquent ce record, Monaco ne perd pas de vue l'objectif victoire. Tout le monde fait le travail, avec 10 joueurs qui ont déjà trouvé le chemin du panier à la pause. Mais surtout, avec seulement deux ballons perdus, la Roca Team signe encore une prestation ultra propre, qui lui permet de rentrer aux vestiaires avec 8 points de marge (48-36) et de belles perspectives de victoire.
Des perspectives remises en cause d'entrée de troisième quart. L'Étoile Rouge débute par un 5-0, revient dans les échappements monégasques, et la Roca Team doit se faire violence pour ne pas laisser les Serbes passer devant. Compliqué, car Yago dos Santos fait des merveilles et son duo avec Mitrovic fait mal à la défense monégasque, qui se voit forcée de resserrer les rangs.
Monaco la jour alors à l'expérience, forçant beaucoup de fautes chez les joueurs majeurs de Belgrade, et le duo Élie Okobo - Donta Hall pour redonner un écart toutefois flatteur en fin de troisième quart (69-60). Le meneur international français ne s'arrête pas là, et enchaîne les bombes longue distance pour créer un écart irrémédiable face à une équipe de l'Étoile Rouge qui s'écroule soudainement.
En quelques minutes, Monaco a tué le match, ayant usé son rival avant de porter l'estocade. La profondeur de banc monégasque aura eu l'impact espéré pour remporter ce genre de rencontres. La fin de match est plutôt anecdotique, Mike James revient sur le parquet et s'offre quelques tirs de folie, Monaco gère tranquillement son avance et l'emporte finalement 98-80. Un septième succès d'affilée en Euroligue qui permet à la Roca de consolider sa place dans le Top 4, mais bien évidemment, l'essentiel était ailleurs ce soir.
