La période est faste pour Monaco en Euroligue. Les hommes de Sasa Obradovic viennent d'enchaîner trois victoires d'affilée sur la scène européenne, et pouvaient passer à quatre ce soir à Gaston-Médecin. Mais le match n'était pas gagné d'avance contre le Fenerbahçe, adversaire toujours difficile à manoeuvrer, et en plein renouveau depuis son changement d'entraîneur.
En début de match, on sent bien deux forces vives qui se craignent, et qui font leur maximum pour serrer la défense, ce qui a pour conséquence de ne voir qu'un panier inscrit sur les 150 premières secondes. À ce petit jeu, Monaco prend les devants, toujours avec Mike James, lancé à la poursuite de Vasilis Spanoulis pour devenir le meilleur marqueur de l'histoire de l'Euroligue. Mais Scottie Wilbekin n'est pas en reste derrière l'arc, et permet à son équipe de faire un premier écart. Le duel affole le premier quart, qui se termine toutefois logiquement en faveur du Fenerbahçe (21-25).
Jonathan Motley, sorti du banc, fait de sacrés dégâts dans la peinture monégasque, et les Turcs n'ont aucun mal à reste devant, les locaux manquant alors de créativité en attaque. C'est Élie Okobo qui tient la baraque pour Monaco, mais la forme de Wilbekin empêche la Roca de recoller totalement. Les visiteurs déroulent leur basket et l'écart franchit les 10 points, et malgré un rebond monégasque, l'inattendu et bien connu Amine Noua envoie deux bombes pour maintenir l'écart à la pause (36-44).
La Roca contre attaque au retour des vestiaires, avec un gros travail, comme souvent, de John Brown III, au four et au moulin pour libérer de l'espace à ses coéquipiers. Mais c'est Nick Calathes qui prend les choses en main pour rentrer des shoots improbables et maintenir les siens en tête. Néanmoins, Monaco grignote son retard, mais reste encore un peu loin au moment d'attaquer les dix dernières minutes (55-61).
Le moment pour Mike James de passer à l'action. L'Américain enfile 10 points d'affilée, marche sur l'eau et fait repasser Monaco en tête en trois minutes. Le match semble alors basculer, Fenerbahçe n'avance plus, et tombe en panne sèche, ne rentrant plus un panier pendant la majorité du dernier quart. Le travail de sape de John Brown III porte ses fruits, Monaco s'impose 76-69 et passe à 4 victoires d'affilée. Ce fut compliqué, mais quand la Roca réussit à développer son basket, elle est quasiment imprenable.
