Contre le PSG, mieux vaut éviter de se laisser griser. Amine Harit l'a appris à ses dépens et à ceux de l'OM en essayant de contourner Marco Verratti avec l'extérieur du pied à 30 mètres de ses cages plutôt que de jouer simplement en retrait. Alors que les Olympiens étaient sur le point de rentrer au vestiaire à 0-0, sauvés à maintes reprises par Pau López, cette perte de balle a offert aux Parisiens une occasion immanquable. Vitinha-Mbappé-Neymar : en l'espace de quelques instants, le PSG a pris les devants (45+2). 

López quasi-parfait

Disposé en 4-3-1-2, le PSG a mis la pression d'entrée de jeu sur l'OM. Lors des 5 premières minutes, Pau López est intervenu 3 fois, sur les 5 tentatives totales. La mainmise parisienne s'est estompée, les Phocéens ont peu à peu mis le pied sur le ballon. Pour autant, leurs tentatives, cadrées ou non, ont guère mis en difficulté Gigio Donnarumma tout au long des 45 premières minutes. 

Pau López, particulièrement en verve, a mis en échec à deux reprises Kylian Mbappé, d'abord sur une frappe au 1er poteau, ensuite sur un tir dévié par Chancel Mbemba. Le gardien espagnol a en revanche été tout heureux de voir la transversale repousser un coup franc à 20 mètres de Lionel Messi, après un placement baroque de sa défense qui a totalement masqué sa vision au moment de la frappe de l'Argentin (36e). Cherchant à empêché les Parisien à se retourner pour être face au jeu, les hommes d'Igor Tudor ont dépensé beaucoup d'énergie mais ce harcèlement a gêné le trident offensif. 

Mais à la 45e minute, sur une récupération haute, le PSG a enfin pu trouver la faille et Neymar a rejoint Jonathan David en tête du classement des meilleurs buteurs avec 9 réalisations. 

Un arbitrage qui fera parler à Marseille

Toujours porté vers l'avant, l'OM a pu développer des offensives en début de 2e période, notamment en raison du fait que le PSG a évolué coupé en deux, avec beaucoup d'espaces au milieu. Un penalty aurait pu être sifflé en faveur des Olympiens : sur une frappe d'Alexis Sánchez, Nordi Mukiele a dévié le ballon de la main, sans que cela ne soit vérifié par la VAR (46e)

Très offensif, Mbemba a sollicité Donnarumma sur une frappe en lucarne (50e), puis c'est Jonathan Clauss, lancé par Sánchez, a été proche de glisser le ballon entre les jambes du gardien italien (52e). Légèrement retenu par le maillot par Juan Bernat, dépassé par le contrôle dans la course, le piston droit aurait aussi pu obtenir un penalty mais ni Clément Turpin ni la VAR ne sont intervenus. Deux choix litigieux qui feront couler beaucoup d'encre à Marseille. 

Gigot saignant et Chancel haute couture

Le momentum marseillais est passé et Paris a fait parler son expérience collective pour reprendre le cours de la rencontre sans dommage. Pau López a aussi eu la possibilité de se mettre en valeur, en détournant une frappe de Verratti (60e). Peu à peu, le PSG a monopolisé les ballons, contraignant les Marseillais à défendre très bas et à contrer de très loin. Mbappé, Messi, Neymar, Ruíz, Hakimi se sont créés des opportunités, sans prendre en défaut la défense adverse. 

Entré juste avant la mi-temps pour pallier la blessure d'Eric Bailly, Samuel Gigot a découpé Neymar à 45 mètres des cages olympiennes (72e). Un tacle plus spectaculaire que dangereux mais clairement mal maîtrisé qui lui a valu une exclusion directe. 

Malgré la supériorité numérique, l'OM ne s'est pas barricadé avec notamment les entrées de Cengiz Ünder et Bamba Dieng et a essayé de se projeter, malgré le manque le manque de tranchant qui a été récurrent tout au long de la rencontre. Chaque intrusion parisienne dans le dernier tiers du terrain a mis la défense sous pression mais, à l'image d'un Mbemba XXL, les Marseillais ont tenu le choc, sans réussir à égaliser dans les ultimes instants. 

Avec cette victoire, le PSG compte 6 points d'avance sur l'OM qui enchaîne une deuxième défaite consécutive en championnat et pointe désormais à la 4e place. Les Parisiens n'ont pas proposé une démonstration collective implacable mais leur maîtrise globale a été suffisante, en dépit de toute la bonne volonté phocéenne.