Avant Lille - Lens, Fonseca est sous pression, Haise est en confiance

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Avant Lille - Lens, Fonseca est sous pression, Haise est en confiance
Paulo Fonseca le week-end dernier lors du match face à Lorient.
Paulo Fonseca le week-end dernier lors du match face à Lorient.
AFP
Le 116e Derby du Nord entre Lille (8e) et Lens (4e) dimanche (20h45) sera notamment marqué par le duel entre les deux entraîneurs Paulo Fonseca et Franck Haise, qui ont une philosophie de jeu proche, mais ont connu un début de saison bien différent.

Fonseca dans le dur

Arrivé avec une réputation d'entraîneur proposant du beau jeu, le Portugais Paulo Fonseca n'a pas déçu avec une large victoire d'entrée face à Auxerre (4-1).

Mais si le LOSC réalise souvent des matches intéressants, les résultats, eux, ne suivent pas avec déjà quatre défaites en neuf rencontres. Les Dogues ont généralement de meilleures statistiques que leurs adversaires, mais cela ne se traduit pas toujours au tableau d'affichage.

Lille, qui a concédé au moins un but à chaque rencontre, paie cher ses erreurs défensives, ce qui a le don d'agacer son entraîneur, comme dimanche dernier lorsque les Dogues ont perdu à Lorient (2-1) après avoir évolué 30 minutes en supériorité numérique. Le président Olivier Létang avait piqué lui-même une grosse colère.

"Ce qu'on a fait aujourd'hui est inexcusable. Il faut très très vite une réaction, dès le prochain match. Si on joue comme aujourd'hui, ce n'est même pas la peine de jouer le derby...", a-t-il pesté, mettant la pression sur ses joueurs et son entraîneur.

En retard sur son tableau de marche, le LOSC a une obligation de résultat, d'autant qu'il a perdu les trois derbies disputés l'an dernier. 8e avec seulement 13 points en neuf rencontres, les Lillois pointent déjà à huit longueurs du rival lensois.

"C'est un match spécial, mais on ne doit pas se mettre trop la pression", a temporisé Fonseca, qui va vivre son premier Derby du Nord. "On va garder notre ligne directrice, on veut dominer le match, les presser, avoir l'initiative. On doit s'améliorer en tant qu'équipe, être plus décisif, plus concentré et en montrer plus."

Cette rencontre sera donc un gros test pour le technicien portugais, qui a échoué lors des deux premiers chocs de la saison face à Paris (7-1) et à Marseille (2-1). Un troisième échec entamerait pour de bon sa cote de popularité...

Haise au top

En deux ans et demi sur le banc du RC Lens, Franck Haise s'est fait un nom, en même temps que ses joueurs ont ravivé le souvenir des belles années lensoises auprès d'un public toujours aussi fidèle.

Arrivé juste avant l'interruption de la saison 2019/2020 pour cause de pandémie de COVID-19, il a remporté ses deux premiers matches et permis au RCL de retrouver l'élite.

Depuis, le technicien de 51 ans fait l'unanimité au sein du club et des supporters, tant au niveau des résultats obtenus avec deux septièmes places en championnat, que du beau jeu proposé.

Cette année, les Sang et Or ont poursuivi sur leur lancée et réalisent le meilleur début de saison de leur histoire avec 21 points engrangés en neuf matches.

Quatrièmes, les Artésiens enchaînent les belles performances et n'ont plus perdu depuis 17 matches en L1. Mais malgré les bons résultats, l'entraîneur lensois, toujours très humble, garde les pieds sur terre.

"Ceux qui pensent que nous sommes armés pour viser la Ligue des champions ne voient pas la réalité en face, a-t-il estimé. Je dis souvent à mes joueurs que si on ne met pas tous les ingrédients à 100 %, notre place sera d'être dixième ou douzième. C'est parce qu'on est à 110 ou 120 % qu'on en est là, il ne faut jamais l'oublier."

Après deux premières défaites face au LOSC dans le derby, le Normand a complètement inversé la tendance la saison passée avec trois victoires en trois matches face au grand rival.

"C'est important d'apprendre toujours, les deux premiers derbies comme les trois suivants nous ont donné des leçons intéressantes. C'est forcément un match pas comme un autre, même s'il ne vaut pas plus que trois points. Si on peut faire plaisir à nos supporters et avoir des moments de joie et de partage comme l'an dernier, on ne va pas s'en priver."

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