À l'OM, la meilleure attaque, c'est la défense

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À l'OM, la meilleure attaque, c'est la défense
Chancel Mbemba a inscrit 4 buts cette saison avec l'OM.
Chancel Mbemba a inscrit 4 buts cette saison avec l'OM. AFP
Droit au but, mais en partant de derrière: à Marseille cette saison, ce sont les défenseurs qui marquent le plus et cette particularité, fruit du jeu prôné par Igor Tudor, est un véritable atout pour l'OM, qui reçoit samedi Monaco, un rival direct pour la qualification en Ligue des Champions.

La statistique est un peu biaisée car Nuno Tavares, déjà auteur de cinq buts toutes compétitions confondues, et Jonathan Clauss (un but), jouent tellement haut qu'il est difficile de les voir comme de purs défenseurs. Mais elle reste parlante, avec 17 buts inscrits par les arrières centraux et les pistons, contre 15 buts aux attaquants et 14 aux milieux de terrain.

Au total, les buts marseillais ont été inscrits par 18 joueurs différents, une autre force, et les défenseurs sont bien représentés avec, outre Tavares et Clauss, l'apport de Chancel Mbemba (quatre buts), Sead Kolasinac (trois), Samuel Gigot (deux), Leonardo Balerdi (un) et Issa Kaboré (un).

"Le coach aime que les défenseurs soient actifs aussi en phase d'attaque. Donc, on est tous concernés par ça. Il nous demande d'apporter le surnombre et ça nous a souri, même si notre premier job reste de bien défendre", a résumé Samuel Gigot jeudi en conférence de presse.

Il y a quelques semaines, Tudor avait utilisé à peu près les mêmes mots pour expliquer le phénomène, désormais redouté par tous les adversaires de l'OM. "Le plan, c'est que les attaquants marquent. Quand les défenseurs le font, c'est simplement du bonus. Mais ils peuvent tous aller devant", avait souri le Croate. L'ancien coach du Hellas Vérone avait ensuite donné un peu plus de détails sur le mécanisme, forcément plus subtil qu'un simple "tous à l'abordage".

"C'est beau la liberté" 

"Si un défenseur central monte, les autres doivent s'adapter, c'est-à-dire les milieux et les autres centraux. Si l'un va, l'autre reste, il y a des couvertures mutuelles à assurer", avait-il expliqué.

"Je vois le foot comme ça, toujours avec de l'équilibre et des chiffres justes. Mais avoir des défenseurs qui montent, ça aide les trois de devant. On veut être nombreux devants. En faisant ça, on a plus de solutions", avait-il ajouté.

Le processus est naturel pour certains, à l'image de Kolasinac et surtout Mbemba, totalement à l'aise dans le dispositif et qui multiplie les montées, en pleine surface ou à droite, presque comme un ailier de débordement.

D'autres, comme Balerdi ou Gigot, ont dû forcer un peu leur nature. "Tudor prône un jeu assez direct et on prend des risques. Il a fallu un peu de temps pour que ça se mette en place", a ainsi reconnu le défenseur français.

"Les défenseurs marquent beaucoup de buts, on participe beaucoup à la phase offensive. C'est quelque chose que nous demande Tudor. Il veut qu'on se déplace, qu'on aille vers l'attaque. J'essaie d'aider mais c'est sûrement moi qui a le moins marqué", a de son côté souri l'Argentin.

Tudor ne lui en veut sans doute pas, car le Croate, ancien grand défenseur lui-même, a reconnu qu'il ne savait pas s'il aurait été capable de se fondre dans ce curieux rôle de défenseur offensif.

"C'est beau la liberté, mais ça demande aussi beaucoup. Et avec le marquage individuel, il faut aussi rester à un ou deux mètres dans les duels. Je ne sais pas si j'aurais pu gérer tout ça", a-t-il admis.

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