5 propositions pour mieux vendre la Ligue 1 en France et à l'étranger

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5 propositions pour mieux vendre la Ligue 1 en France et à l'étranger

Vincent Labrune voit flou
Vincent Labrune voit flouAFP
Ce lundi matin, Maxime Saada a confirmé que Canal+ renonçait totalement à discuter avec la Ligue de Football Professionnel pour l'achat des droits de diffusion du championnat. Alors que la vente de gré à gré se semble pas battre des records, il serait temps que les clubs envisagent des solutions pour redonner de l'attractivité à la Ligue 1. Voici nos 5 propositions.

Où va Vincent Labrune ? Plus les jours passent, moins le président de la Ligue de Football Professionnel semble en position de négocier avec les diffuseurs pour les droits de la Ligue 1. Alors qu'il avait annoncé un objectif d'un milliard d'euros pas saison, l'ancien président de l'Olympique de Marseille déchante. Aucun lot n'a trouvé preneur et les discussions de gré à gré n'ont guère plus de succès. Ce lundi, Maxime Saada a confirmé au Figaro que Canal+ ne postule toujours pas et qu'aucun accord n'avait pour l'heure été noué avec DAZN ou BeIN Sports quant à la diffusion. 

Rien de nouveau dans le processus engagé par le groupe de la chaîne cryptée qui ne profitera pas de la situation pour acheter au rabais. Le divorce est total avec la LFP qui n'a plus guère de cases à jouer. A priori, tout est entre les mains de BeIN Sports. Une situation qui démontre toute la difficulté du football français à se valoriser. En l'espèce, le Qatar est à la fois juge et partie, propriétaire de la chaîne à péage et du PSG. La France est donc totalement à la merci du pays du Golfe persique, ce qui ne sera pas sans conséquence. En effet, une nouvelle redistribution des droits TV serait dans les tuyaux, évidemment favorable au champion de France. 

Le football hexagonal n'a pas su s'exporter et cela ne s'est pas arrangé avec les départs de Neymar et Lionel Messi et celui, attendu de Kylian Mbappé. Mais même avec le capitaine de l'Equipe de France, le Trophée des Champions prévu en Thaïlande a été annulé et finalement disputé début janvier au... Parc des Princes, comme si le PSG avait en plus besoin d'évoluer à domicile pour battre Toulouse... 

Depuis le fiasco Mediapro, Canal+ s'est diversifié, à la fois dans les contenus sportifs et dans les contenus entertainment avec des accords de diffusion avec Netflix, Disney+ et AppleTV+. Pendant ce temps-là, la LFP et les clubs n'ont pas su diversifier leurs offres alors que le football dans son ensemble est confronté à une concurrence qui n'a jamais été aussi forte.

Payer cher pour voir l'intégralité d'un championnat plié dès janvier est un luxe et les offres proposées au public ne sont plus en adéquation avec les demandes des consommateurs. Vendre l'intégralité d'un catalogue n'a plus guère de sens à l'heure actuelle, car il est impossible de voir tous les matches et qu'il faut donc payer pour du contenu en direct qui ne sera pas vu. "Customiser" l'offre n'est pas optionnel : c'est impératif. 

Diffuser les buts en quasi-direct sur les réseaux sociaux

La LFP vend un lot pour les contenus sur smartphone avec notamment les buts en quasi-direct. Si l'intérêt pour Free est compréhensible, quel est celui des clubs et des consommateurs ? À une époque où beaucoup de choses se jouent sur les réseaux sociaux, la Ligue 1 vit dans un monde parallèle alors qu'elle doit apprendre à s'exporter par elle-même. Attendre des heures, voire des jours pour voir les buts est une aberration. Le partage est le meilleur moyen d'accéder à de nouveaux marchés très rapidement et, accessoirement, cela permet aux contenus digitaux de la presse d'être appuyés par les images et de toucher une catégorie d'âge qui n'est pas inscrit une X, Instagram, voire Facebook. La NBA a réussi son pari en la matière et le gain en réputation paraît plus élevé que quelques millions déboursés par un opérateur de téléphonie. 

Créer une OTT 

La difficulté de vendre les droits de diffusion du championnat doit conduire à une réflexion de fond de la part des clubs. Plus que jamais, il y a un véritable besoin d'uniformisation et de mutualisation à instaurer. Uniformisation par exemple des sites internet pour créer une plateforme lisible et accessible avec une image de marque développée et intelligible pour le grand public. Cela passerait par une mutualisation des coûts, y compris en ce qui concerne la production de la diffusion des matches financée notamment par les abonnements. Cette OTT (pour "other-the-top") 100% football français permettrait une vente des matches avec des offres adaptées : match à l'unité, les 10 meilleures affiches, par club, l'intégralité, réduction pour ceux qui sont abonnés au stade. Surtout, cela faciliterait la vie des consommateurs qui n'auraient qu'un seul site à consulter et qui pourraient gérer leurs dépenses en direct. Le seul risque courru par la LFP et les clubs serait celui de connaître le vrai prix de leur produit. Mais vu la situation, il ne peut qu'y avoir une bonne surprise. 

Créer des contenus intéractifs

Le match ne suffit plus. Pour intéresser, il en faut davantage et l'intéractivité est une valeur ajoutée indispensable pour agréger et fidéliser. 

L'expérience client est l'un des points les plus importants à développer. La quête de proximité peut passer via des contenus peu mis en valeur, à l'image des conférences de presse, une corvée la plupart du temps pour les entraîneurs et les joueurs et très peu mises en évidence. Faire contribuer des supporters aurait comme bénéfice de mettre au contact les acteurs à leur public. 

Par ailleurs, les contenus inside authentiques sont valorisés par les fans et sont susceptibles d'attirer un nouveau public. "Drive to survive" est largement scénarisé mais plebiscité, au point de devenir une référence du genre. Charge à la LFP et aux clubs de travailler en commun pour à la fois le proposer sur l'OTT et sur une plate-forme entertainment. 

Réhabiliter les arbitres (et leurs décisions)

Les arbitres sont indispensables au jeu et il est grand temps de restaurer leur image en plus de leur autorité. Sonoriser les échanges est une obligation, pour les spectateurs et les téléspectateurs. Par ailleurs, les angles de caméras doivent prendre en compte le positionnement des arbitres au moment de la décision. Dans le cas actuel, le rendu est biaisé, si bien que ce sont les caméras et non plus le visuel de l'arbitre qui prend la décision, notamment pour la VAR. De la même manière, les notes de leurs supérieurs doivent être adressées clairement et de manière lisible pour tous. 

Diversifier les commentaires

C'est une option qui existe dans d'autres pays, notamment en Espagne : le choix des commentaires. Commentateurs de la chaîne, radios locales ou du club, son d'ambiance, les possibilités sont nombreuses pour écouter une rencontre. La personnalisation globale de l'offre passe également par là : plus il y aura d'options pour adapter sa consommation, plus le fan aura tendance à renouveler son abonnement, voire à dépenser davantage. Cela passe évidemment par ce qu'il voit mais aussi par ce qu'il entend.

 

 

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