"Josko Gvardiol sera toujours un joueur du RB Leipzig la saison prochaine", avait récemment fait savoir l'entraîneur de l'actuel vainqueur de la coupe d'Allemagne, Marco Rose : "Il a dit qu'il voulait jouer en Premier League, mais il n'a pas dit quand".

Le fait est que le joueur de 21 ans a une clause de départ de 110 millions dans son contrat avec le RB Leipzig à partir de 2024. Au plus tard à cette date, le défenseur central devrait atterrir en Angleterre. La question est de savoir s'il franchira le pas dès cet été pour rejoindre l'un des candidats à la victoire en Ligue des champions.

Et la question que se posent de nombreux amis du football, mais qui ne s'intéressent peut-être pas en détail à l'analyse des joueurs, est la suivante : que doit apporter un défenseur pour être aussi convoité ?

Josko Gvardiol : le défenseur central complet

Eh bien, disons-le d'emblée : si l'on veut décrire le défenseur central parfait de 2023, Gvardiol s'en approche assez bien. Les Maldini et les Nesta du passé se distinguaient par leur force dans les duels, leur positionnement, leur rapidité, leur maîtrise du ballon de tête et leur intransigeance - autant de qualités que Gvardiol semble maîtriser à la perfection dès son plus jeune âge.

Mais le "arrière-central" moderne doit également posséder d'autres attributs comme la vue d'ensemble, la construction du jeu et la technique. Et c'est là que le Croate se distingue. Si ses compatriotes l'ont d'abord jugé être surestimé lors de l'Euro 2021, où l'entraîneur à succès Zlatko Dalic l'avait encore lancé dans le grand bain au poste d'arrière gauche, Gvardiol a réussi à percer au plus tard lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar.

Coupe du monde 2022 : une étoile se lève définitivement

Ce n'est pas un Luka Modric, mais Josko Gvardiol qui était le plus souvent le premier nom cité après les matchs des Croates. Le critique de football moderne a tendance à se référer aux moments et aux matchs "décisifs". Lors du dernier match de groupe de la Coupe du monde contre la Belgique, alors qu'il s'agissait d'une question de survie dans la compétition, Gvardiol s'est distingué par neuf actions de clarification et 59 des 62 passes reçues. Qu'il s'agisse de déjouer les passes mortelles de Kevin De Bruyne ou les interceptions décisives sur les grandes occasions de Romelo Lukaku, Gvardiol était partout contre les Diables rouges.

De la défense croate qui, avec les "vieux" Domagoj Vida et Dejan Lovren, était plutôt synonyme d'incertitude ces dernières années, Dalic a fait de Gvardiol une véritable force de l'équipe. Grâce également au jeu de construction puissant et à la technique fine de l'ancien joueur du Dinamo Zagreb, le milieu de terrain de la Croatie autour de Modric et Mateo Kovacic a été soulagé et a pu se consacrer encore plus aux tâches offensives.

Egalement capable de marquer des buts

Et cela ne s'arrête pas là. Car Gvardiol élargit constamment son jeu, ce qui est aussi dû à son attitude exemplaire au travail : "Je me suis entièrement consacré à mon travail. J'ai tout enregistré et j'ai travaillé sur moi-même. Je pense que je peux encore m'améliorer", avait fait savoir Gvardiol, qui, à 18 ans, figurait déjà sur la liste des souhaits de Marcelo Bielsa, un proche de Guardiola, à Leeds United.

Le résultat se voit dans son jeu : Lors du match aller des huitièmes de finale de la Ligue des champions en mars, il a non seulement complètement éliminé Erling Haaland, mais il a également inscrit son nom sur la liste des buteurs en marquant le très important but égalisateur 1:1. Auparavant, il avait déjà marqué contre le Real Madrid en phase de groupes. Gvardiol sait donc aussi marquer des buts.

Lors de la Coupe du monde, nous avons également pu admirer des attaques en profondeur, comme celles d'un certain Lucio sous le maillot du Bayer Leverkusen et du Bayern Munich.

Par exemple, lors du match pour la troisième place contre le Maroc, il a traversé tout le terrain, pénétré dans la surface de réparation de son adversaire et n'a pu être arrêté que par une faute manifeste, qui n'a inexplicablement pas été sanctionnée par l'arbitre ni par la VAR.

Apprendre de ses erreurs

Un autre exemple qui correspond au profil et à la mentalité de Gvardiol : en demi-finale de la Coupe du monde, Lionel Messi l'a contourné deux fois au milieu de la deuxième mi-temps et a ainsi déclenché le 3-0 décisif pour les Argentins. Un signe que même le joueur de Leipzig n'est pas encore parfait et qu'il fait des erreurs. Il s'est vite débarrassé des critiques acerbes qu'il a dû essuyer pour cela et a repris exactement là où il s'était arrêté après la pause de la Coupe du monde, avec des performances grandioses.

"La prochaine fois, nous gagnerons contre Messi", a déclaré Gvardiol après la Coupe du monde. Je ne parierais certainement pas contre. Je suis également certain qu'il tirera les conclusions d'une expérience aussi marquante que la claque de 7-0 infligée par Leipzig lors de ce même match retour contre Manchester City et qu'il continuera à s'améliorer.

Pourquoi Josko Gvardiol va-t-il avoir une immense carrière ?

Parce qu'il est déjà extrêmement mûr et expérimenté pour son âge. Il comprend parfaitement la dynamique d'un match, sait lire le jeu de l'adversaire et a le courage et le charisme de dominer une offensive adverse par des tacles et des interventions. De plus, son pied gauche puissant lui sert d'atout supplémentaire dans la construction du jeu et son style de jeu robuste et agressif lui vaut le respect de l'adversaire.

Il est également très fort techniquement, peut également résoudre des situations offensives en 1 contre 1 et dispose d'une accélération irrésistible dans les situations de transition. Maintenant, il a aussi découvert son côté buteur. Le talent de Gvardiol ne connaît pas de limites et je suis sûr qu'il éclipsera un jour la carrière d'un Nemanja Vidic, considéré par beaucoup comme le meilleur défenseur de l'histoire des Balkans.