En Cantabrie, cette étape de 120 km promettait une fin explosive au sommet de Bejes, une montée inédite de 5km avec un mur à 14% et, après un replat, des passages entre 9 et 15%. 

Certes, il y a eu une première échappée composée d'Andreas Kron (Lotto Dstny), Samuele Battistella (Astana Qazaqstan), Louis Vervaeke (Soudal Quick-Step), Romain Grégoire (Groupama-FDJ), Kaden Groves (Alpecin-Deceuninck), Andrea Piccolo (EF Education-EasyPost), Paul Lapeira (AG2R Citroën), Matteo Sobrero (Team Jayco-AlUla), Romain Bardet et Max Poole (DSM-Firmenich) puis une autre deux "survivants" (Groves et Poole) ainsi que  Mattia Cattaneo (Soudal Quick-Step), Julius van den Berg (EF Edcuation-EasyPost), Nicolas Prodhomme (AG2R Citroën) et Joel Nicolau (Caja Rural-Seguros RGA). 

Mais c'est bien ce 2e catégorie qui a été le juge de paix de cette 16e étape de la Vuelta. À 3,7 kilomètres de l'arrivée, Jonas Vingegaard a attaqué et plus personne ne l'a revu.

En surnombre et en quête d'un "double triplé" (victoire finale sur les trois Grands Tours, trois coureurs sur le podium de la Vuelta), la Jumbo-Visma a-t-elle rebattu les cartes ? Primoz Roglic a attendu mais a accéléré sous la flamme rouge tandis que Sepp Kuss a marqué le coup et perdu une poignée de secondes sur le Slovène tandis que Vingegaard, vainqueur de sa 2e étape cette année après le Tourmalet, a repris 1 minute sur "Rogla" et 1'05" sur le maillot rouge. Le double tenant du Tour est à 29 secondes de son coéquipier américain. 

Mercredi, ce sera l'Angliru au programme et tout pourrait basculer sur cette pente mythique.