Vasseur, qui a quitté Alfa Romeo le 9 janvier pour devenir le cinquième patron de Ferrari en moins de dix ans, a déclaré aux journalistes via Zoom, lors de sa première conférence de presse depuis sa prise de fonction, que l'objectif était évident. "Je pense que lorsque vous êtes une équipe de haut niveau, vous ne pouvez pas avoir d'autre objectif que la victoire", a-t-il déclaré.
Vous ne pouvez pas commencer la saison en vous disant : "OK, je vais me contenter de la P2. Ce serait un manque d'ambition et je pense que nous avons tout pour faire du bon travail et l'objectif doit être de gagner à coup sûr."
Ferrari, l'équipe la plus ancienne et la plus titrée de F1, n'a pas remporté de championnat depuis le titre des constructeurs en 2008. Leur dernier titre de champion du monde des pilotes a été remporté par Kimi Raikkonen, aujourd'hui retraité, en 2007.
La saison dernière, l'équipe a terminé à une lointaine seconde place derrière Red Bull, malgré un départ canon avec la voiture la plus rapide, suite à des erreurs de stratégie et de pilote ainsi qu'à des problèmes de fiabilité du moteur.
Vasseur a déclaré que la stratégie ne concernait pas seulement "le gars qui est au sommet de l'iceberg" et que l'équipe était en train de tout revoir et reconnaissait que des améliorations étaient nécessaires. Il a cependant déclaré qu'il "serait arrogant" de secouer l'organisation technique ou d'essayer de changer la culture après uniquement deux semaines en tant que remplaçant de Mattia Binotto. "Nous avons des discussions pour essayer de comprendre comment nous pourrions améliorer le système, quelle pourrait être la faiblesse du système et pour essayer de faire un meilleur travail", a-t-il expliqué.
"Mais c'est plus une amélioration continue que de grands pas ou de grands changements qui, de mon point de vue, n'auraient pas de sens. Je fais confiance aux gars en place et j'essaierai de faire de mon mieux pour eux aussi et de les mettre dans les meilleures conditions pour faire leur travail. Ensuite, il sera temps après quelques semaines ou mois de prendre des mesures si cela ne fonctionne pas, mais je leur fais confiance."
Leclerc a couru pour Vasseur chez Sauber, ainsi que dans les catégories juniors, mais le Français a minimisé les spéculations selon lesquelles le Monégasque serait favorisé. "L'objectif est de gagner pour Ferrari. Il n'y aura pas de numéro un et de numéro deux, mais si à un moment donné nous devons prendre des mesures, je le ferai. Peu importe si c'est pour l'un ou l'autre", a-t-il déclaré.
Vasseur ne sera que le deuxième français à diriger Ferrari, après Jean Todt qui a amorcé une ère dorée à Maranello avec le septuple champion du monde Michael Schumacher à la fin des années 1990 et au début des années 2000.
Tout en minimisant les comparaisons, si ce n'est en plaisantant sur le fait qu'ils étaient de taille similaire, Vasseur a révélé qu'il était en contact étroit avec Todt et qu'il rencontrerait bientôt l'ancien président de la FIA. "Tous les conseils sont les bienvenus", a-t-il ajouté. "Je le connais depuis plus de 20 ans. Il n'a jamais été loin de moi dans ma vie professionnelle et je pense qu'il est logique que je discute avec lui."
