Une charnière centrale nouvelle génération pour la suite du Mondial des Bleus ? Les combinaisons ne sont pas vraiment nombreuses mais on ne s'attendait pas à devoir remettre en question les qualités défensives de Raphaël Varane.

Revenu de blessure à l'occasion de la 2e journée des phases de poules, l'ancien Lensois a offert un match correct face au Danemark. Il n'a cependant pas été au rendez-vous contre la Tunisie. Malheureusement pour ce cadre de l'équipe de France, son coéquipier Ibrahima Konaté a plus sauvé les meubles que lui. 

Dayot Upamecano a quant à lui, prouvé lors de la 1re et 2e journée, qu'il était parfaitement apte à rester titulaire au sein de la charnière centrale tricolore. De ce constat se dessine une future défense centrale tournant autour du Munichois et du Liverpuldiens à l'aube des huitièmes de finale, opposant la France à la Pologne. 

Une grande solidité dans les duels

Côté gauche, Dayot Upamecano et ses 100 % de duels gagnés contre le Danemark (4/4). Côté droit, Ibrahima Konaté et 93 % contre la Tunisie (13/14). On peut difficilement faire mieux. Les deux défenseurs sont particulièrement bien rentrés dans leur compétition. Les déchets techniques sont rares et les récupérations de balles, bien dosées. Les Bleus peuvent donc évoluer facilement offensivement parlant sans être inquiété de la progression adverse.

Attention tout de même aux Polonais, adeptes de la contre-attaque et à Robert Lewandowski, quasi chirurgical quand il s'agit de tirer au but. 

Sur un plan plus créatif et relayeur, les deux centraux, ne sont pas non plus en restes. Upamecano affiche un pourcentage de 96 % de passes réussies contre le Danemark (55/57), tandis que son coéquipier a réussi 99 % d'entre elles ce mercredi (71/72). Des exemples qui démontrent une belle lecture du jeu et entente avec le reste de l'équipe. 

Quelques cafouillages sur les coups de pied arrêtés

Si à Liverpool, Konaté est considéré par tous ses adversaires comme une menace sur coup de pied arrêté indirect, il n'a pas eu l'occasion de réellement montrer l'étendue de son talent contre la Tunisie. Ce qui est dommage puisque face à l'Australie, où il a déjà joué aux côtés d'Upamecano, il a remporté quatre duels aériens. 

Contrairement à Konaté, Upamecano est plus habitué à tacler qu'à aller chercher les duels aériens. Néanmoins, face à l'Australie il en avait remporté 3.

C'est contre le Danemark et la Tunisie que le tout a commencé à pécher. Comme si, au fond, la France avait besoin des deux joueurs pour avoir une plus grosse couverture aérienne sur corners ou coups francs. 

Sur le premier but de la Tunisie, par exemple, annulé pour position de hors-jeu en début de rencontre, Konaté ne prend absolument pas Meriah et a risqué une occasion tunisienne.  Mais avec de l'expérience et un peu plus de jeu dans les pattes, les deux joueurs auront pleinement l'occasion de se rendre disponible dans les deux surfaces.