En une action, Pierre-Emerick Aubameyang a redonné espoir à tout un club. La réduction de l'écart du Gabonais à l'Estadio da Luz a été perçue comme un moindre mal pour l'Olympique de Marseille. Un seul but à remonter contre Benfica, voilà qui autorise tous les espoirs à la fois pour les joueurs mais aussi pour les supporters qui déferleront dans les gradins du Stade Vélodrome gonflés à bloc.
Envie et lucidité
Au coeur d'une saison morose, ce 1/4 de finale retour de Ligue Europa est une oasis, une poire pour la soif. Une qualification en demi-finale embellirait fortement un exercice 2023-2024 chaotique. Entre les changements d'entraîneurs, le turnover dans les départements sportif et administratif et les cascades de blessures, l'OM a grand besoin d'une nuit européenne étoilée.
"On a 90 minutes pour marquer un but et peut-être une prolongation pour l'emporter, a martelé Jean-Louis Gasset en conférence de presse d'avant-match. Il faut trouver l'équilibre entre attaquer, les faire douter et avoir un oeil très attentif, ce qu'on a pas eu au match aller. Ils ont des joueurs forts sur la contre-attaque. Il va falloir être présent dès la perte de balle".
Le match aller s'est mieux terminé qu'il n'avait commencé et c'est sur cette bonne impression que les Olympiens ont quitté Lisbonne, comme en atteste Leonardo Balerdi : "ils ont commencé fort et nous, nous étions moyens. Après, on a compris ce qu'il fallait faire et cela nous a donné de l'espoir. Il faut maintenir ce qu'on a fait pendant 30 minutes sur toute la longueur du match".
Gasset le sait, ses joueurs vont arriver gonflés à bloc et il ne faudra pas perdre d'influx nerveux ou vouloir trop en mettre dans les premières minutes. Raison de plus pour appeler à la tranquillité : "ce n'est pas la peine d'être nerveux. Agressivité ne veut pas dire agression".
Benfica se méfie du Vélodrome
Benfica est peu ou prou dans la même situation que l'OM. Troisième de la phase de groupes de la Ligue des Champions après avoir été 1/4 finaliste la saison précédente, éparpillé lors du Classico contre Porto (5-0), battu en Coupe par le Sporting CP qui est en passe de s'adjuger le titre, le SLB compte plus que jamais sur la Ligue Europa pour sauver le minimum.
Pour Roger Schmidt, la sortie est proche, surtout que la rumeur persistance des dernières semaines annonce la signature d'un certain José Mourinho. Mais une qualification pour sa première demi-finale comme entraîneur pourrait lui redonner du crédit. "Dans la phase à élimination directe, il faut faire deux très bons matchs pour se qualifier, a-t-il affirmé. En 1/4 de finale, la qualité de l'adversaire est toujours très élevée. Nous devons jouer courageusement, croire en nous et respecter la qualité de Marseille. Quand je regarde nos derniers matches, nous avons toujours été très bons".
Même sentiment pour David Neres, qui se méfie de l'ambiance du Vélodrome, "l'endroit le plus difficile en France d'après ce que j'ai vu. Nous sommes venus pour jouer notre football et repartir avec la qualification". Schmidt confirme, tout en s'attendant à une lutte âpre pour la possession : "nous ne sommes pas une équipe qui se contente de défendre et d'attendre les contre-attaques. Nous devons aussi démontrer notre qualité de jeu. Marseille sera plus agressif, ils utiliseront leur avantage du terrain pour nous défier avec le ballon".
