Samedi soir, les Bleus ont validé leur ticket pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde. Pour l'emporter sur le Danemark (2-1), ils ont dû redoubler d'efforts et s'armer de patience pour que le jeu se décoince. Une démonstration collective à conserver pour retrouver rapidement le plus haut niveau international.
Ils ont conjuré la malédiction. Les footballeurs français ont remporté leurs deux premiers matchs de poule et sont parvenus à se qualifier en huitièmes de finale. Cela faisait désormais 3 éditions qu'un Champion du monde n'avait pas rempli cet objectif. L'Equipe de France a prouvé que, malgré un passage à vide en Ligue des nations, elle est toujours dans le coup.
Sa jeunesse laisse des failles et des fautes à corriger, mais la machine est bien huilée. Les Bleus rêvent de côtoyer à nouveau les sommets du monde footbalistique et sembleraient y arriver, encore, grâce au collectif.
Griezmann, Hernandez, Dembélé et Rabiot... au service du collectif
Cela a été un peu laborieux, il faut bien l'admettre. L'équipe de France a mis du temps avant de rentrer dans son match face au Danemark et n'a pas vraiment pressé non plus. Résultat : la rencontre aurait très bien pu se solder sur un nul, et les Bleus seraient contraints de gagner contre la Tunisie pour atteindre les huitièmes.
Mais cela n'a pas été le cas. Le deuxième but de Kylian Mbappé a conditionné la victoire des hommes de Didier Deschamps de la plus belle des manières. Il fait suite à une séquence collective et plus que significative pour les joueurs tricolores.
En effet, au lieu de se contenter des crochets, ou de la vitesse habituelle de la star du Paris Saint-Germain, les Bleus ont construit. Antoine Griezmann, étincelant et rayonnant d'altruisme, s'est élancé tranquillement vers la surface danoise, tandis qu'Ousmane Dembélé, bien lancé par Jules Koundé, a remonté son couloir droit. Le Colchonero a ensuite fait parler son talent et fait retomber le ballon au deuxième poteau, là où se trouvait Mbappé. Le but a été marqué du genou. La preuve même qu'une action collective, et bien construite, peut faire la différence.
Depuis le match contre l'Australie (4-1), Adrien Rabiot et Dembélé se montrent particulièrement importants pour l'équipe. Aussi agiles en défense qu'en attaque, les joueurs de la Juventus et du Barça présentent de beaux espoirs pour la suite de la compétition. S'ils continuent ainsi, ils iront loin.
2018 bis repetita ?
Tout comme en 2018, l'équipe de France compte un bon nombre de jeunes. De la même manière, les Bleus ne sont pas auteurs de jolies performances avant cette Coupe du monde (3 défaites, 2 nuls et 3 victoires sur 8 matchs en 2022). Mais de façon similaire, l'équipe se veut plus collective que tournée vers une nouvelle identité de jeu, plus esthétique qu'efficace.
La France a obtenu son titre en ne privilégient pas les individus la composant mais en les réunissant pour mieux briller.
Ne pas miser sur les grands noms de Mbappé, Dembélé, Griezmann, Coman, ou ceux des petits nouveaux en vogue tels que Tchouaméni, ou Camavinga, empêchera un excès d'orgueil. Celui qu'il faudra pour s'imposer dans ce Mondial. Sans compter que le Qatar a des allures de Russie, puisque les Bleus pourraient déjà tomber, comme en 2018 sur l'Argentine en huitièmes de finale.