"Tactiquement, le plan B n'existe pas" : Tudor, sûr de ses forces ou jusqu'au boutiste ?

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"Tactiquement, le plan B n'existe pas" : Tudor, sûr de ses forces ou jusqu'au boutiste ?
"Tactiquement, le plan B n'existe pas" : Tudor, sûr de ses forces ou jusqu'au boutiste ?
"Tactiquement, le plan B n'existe pas" : Tudor, sûr de ses forces ou jusqu'au boutiste ?Profimedia
Alors que l'Olympique de Marseille se déplace à Reims dimanche soir (20h45), Igor Tudor a assuré en conférence de presse d'avant-match que son équipe ne proposerait pas de plan B tactique, même si elle traverse une période délicate. Le Croate s'entête-t-il ou agit-il comme un grand entraîneur sûr de son fait ?

"Tactiquement, le plan B n'existe pas. On a une idée de jeu que l'on essaye de transmettre à l'entraînement. Peut-être que les autres équipes se préparent mieux défensivement. Ce sont les joueurs qui décident sur le terrain. Cela dépend de l'entraîneur jusqu'à un certain point". 

Quand on est un grand club français, la critique est une donnée incontournable et Igor Tudor, qui a connu la pression voire davantage quand il était joueur de la Juventus, ne se défausse pas. À l'Olympique de Marseille, le sens du détail est important, surtout quand s'approche la dernière ligne droite et que le club peut terminer 2e du championnat. Or depuis quelques semaines, les doutes affluent quant à la faculté du Croate de bien finir la saison. L'élimination en 1/4 de finale contre le FC Annecy a pris le dessus sur la victoire au tour précédent contre le PSG. Cette faute professionnelle n'a pas été la seule contre-performance des dernières semaines puisque le rival honni s'est vengé en championnat que Strasbourg, comme à l'aller, a remonté deux buts en fin de match pour arracher le nul. 

De quoi entâcher le bilan récent des Olympiens. Mais suffisamment pour le plomber ? En Ligue 1, entre l'aller au Parc des Princes (1-0), le 16 octobre, et le retour au Vel le 26 février, seuls Lens (0-1, le 22 octobre) et Nice (1-3, le 5 février) ont battu l'OM (3-1). Sur cette période, l'équipe de Tudor a remporté 9 matches et concédé 2 nuls. Certes, le bilan récent à domicile est déplorable avec 2 points pris lors des 5 derniers matches disputés devant son public. Une psychose bien connue et récurrente a fait son retour : la peur de jouer au Vélodrome. 

Igor Tudor
Igor TudorProfimedia

Le principal problème quand on dispose d'un tel public est de croire que c'est lui qui fera les efforts, réussira les tacles, les parades et marquera les buts. Si tel était le cas, les virages devraient être rémunérés. 

La tactique de Tudor semble tourner au ralenti, même si l'OM, quoique moins convaincant, continue de prendre des points, 10 sur 15 lors des 5 derniers matches. Un rythme qui reste soutenu. C'est précisément parce qu'ils sont rôdés tactiquement que les Olympiens savent à quoi se rattacher, comme ce fut le cas à Rennes (1-0). 

Par ailleurs, intenter un procès contre Tudor serait tout de même exagéré. Le Croate n'est pas arrivé en terrain conquis, loin de là, et il a convaincu son vestiaire et ses supporters. Il ne faut pas oublier non plus que ce sont précisément les entraîneurs têtus qui ont le mieux marché à l'OM, Marcelo Bielsa étant bien plus populaire que Didier Deschamps par exemple. Et il serait également gonflé de fustiger Tudor pour sa volonté d'appliquer le jeu pour lequel il a été recruté alors que Jorge Sampaoli et plus encore André Villas-Boas et Rudi Garcia ont été accusés, à raison, de faire de l'épicerie sur de nombreux matches. Certes, avec Tudor, il n'y a pas de marche arrière et la gestion du temps n'est pas toujours optimale, tout comme ses remplacements qui ont manqué de justesse contre Strasbourg alors que l'OM accrochait une victoire en infériorité numérique depuis une heure. 

Après avoir souffert d'un manque de lisibilité et de cohérence avec ses entraîneurs précédents, l'OM ne peut pas se plaindre d'avoir désormais un coach qui ne se renie pas. C'est une force. D'une part, l'identité de jeu ne doit pas se négocier. La raison est simple : c'est par ce style que se bâtit la politique sportive du club, notamment le recrutement que l'entraîneur définit avec son président, Pablo Longoria. Un joueur et son entourage sauront ce qui leur est demandé, notamment sur les efforts à fournir, et où ils iront avec ce tandem. Mettre en doute l'indentité de jeu sous prétexte que la période est moins propice serait un aveu de faiblesse et cela ne correspond pas à ce que l'OM veut mettre en place. 

C'est aussi aux joueurs d'être au niveau de l'exigence du maillot olympien, ce qui implique de serrer les dents mais avec le vent de face. Pour l'heure, rares sont les criticables. Si Tudor est un entraîneur novice avec un tel club, l'essentiel de son effectif aussi doit acquérir cette faculté à être sous pression et performant toute la saison, à tous les matches. Pour une année inaugurale, la ligne insufflée par Tudor et Longoria tient la route. Il s'agit donc pour l'OM de bien terminer le présent exercice puis de réévaluer les objectifs pour la saison 2. La critique en sera d'autant plus sèvère qu'elle sera bien plus légitime. 

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