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La série noire continue à Zermatt-Cervinia, troisième descente annulée de l'hiver

Le vent, éternel responsable.
Le vent, éternel responsable.AFP
Et de sept ! Après quatre courses annulées l'année dernière et deux de plus il y a une semaine, la première descente femmes de la Coupe du monde de ski alpin est elle aussi tombée à l'eau samedi à Zermatt-Cervinia.

La série noire se poursuit pour cette étape italo-suisse inédite: "En raison du vent fort et des prévisions peu favorables pour la journée, le jury a décidé d'annuler la descente de ce jour", a indiqué la Fédération internationale de ski samedi.

Aucune décision n'a été prise pour la seconde descente toujours programmée dimanche, mais cette énième annulation compromet encore plus l'avenir de cette course, annoncée en grande pompe début 2022 mais qui n'a jamais pu avoir lieu depuis.

L'inauguration de la "Gran Becca", première course tranfrontalière de l'histoire de la Coupe du monde censée ouvrir la saison de la vitesse, se heurte de plein fouet depuis deux ans aux réalités d'un glacier difficile à dompter à cette période de l'année et à plus de 3.500 mètres d'altitude.

L'année dernière, c'est le manque de neige en bas du tracé qui avait contraint les organisateurs à annuler les quatre courses au programme (2 descentes hommes et 2 descentes femmes).

Cette année, les courses ont bien été repoussées de deux semaines pour laisser au froid le temps de s'installer mais c'est le vent et la neige qui ont eu raison des épreuves hommes prévues le weekend dernier et de la première descente femmes samedi, portant à sept les courses annulées en autant de tentatives.

Trop de vent

"A la fin, c'est la nature qui gagne", résumait jeudi sur Instagram le descendeur français Blaise Giezendanner, au moment où les critiques se multiplient concernant la viabilité de cette étape et la nécessaire adaptation du calendrier des compétitions.

Pour éviter un nouveau weekend blanc, les organisateurs ont retardé jusqu'au bout samedi leur décision, reportant d'abord le départ de 45 minutes avant de se résoudre vers 10h30 à annuler tout bonnement la course.

Les voyants n'étaient de toutes façons pas au vert: un seul des trois entraînements officiels en amont de la course avait pu avoir lieu et personne ne croyait vraiment à un miracle.

"On savait que la situation serait critique avec des prévisions peu prometteuses", a expliqué samedi midi en conférence de presse Peter Gerdol, le responsable des courses féminines à la FIS.

"On a reporté le départ pour essayer de gagner du temps mais c'était vraiment impossible. C'était trop dangereux pour une course" où les skieuses doivent dévaler à toute vitesse trois kilomètres de pente et près de 700 mètres de dénivelé.

Dernière chance dimanche

Il reste une dernière chance aux organisateurs pour sauver les meubles dimanche, avec une deuxième descente toujours au programme malgré des prévisions météo qui ne semblent pas bien meilleures.

"On verra qu'elle est la situation. On espère qu'il puisse y avoir une course", espère M. Gerdol.

Quoi qu'il en soit, l'avenir de Zermatt-Cervinia semble de plus en plus compromis. Depuis le début, cette étape fait l'objet de critiques concernant les moyens logistiques considérables pour préparer la piste, avec hélicoptères et pelleteuses sur le glacier, à rebours des préoccupations environnementales.

"Je crois qu'on a vu les limites de cette course", affirmait dimanche le Français vice-champion olympique de descente Johan Clarey, désormais retraité.

L'ancien skieur, comme d'autres encore actifs sur le circuit, s'est positionné en faveur d'un changement de calendrier, avec des premières courses plus tard dans l'année. Mais la FIS et les sponsors veulent donner de la visibilité au ski dès l'automne, avant les achats de Noël et avant que les stations se remplissent de touristes.

"Il est hors de question d'abandonner, nous croyons en cette course", a martelé samedi Franz Julen, le président du comité d'organisation, rappelant que les organisateurs, la FIS et les fédérations suisse et italienne avaient signé un contrat de cinq ans pour cette étape.

"C'est très décevant pour nous car nous travaillons dur depuis des années sur ce projet ambitieux, a-t-il ajouté. "Mais nous sommes un sport d'extérieur et la nature a le dernier mot, il faut l'accepter."

La Coupe du monde de ski féminine se poursuit les 25 et 26 novembre à Killington aux Etats-Unis.

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