Le biathlon féminin français n'a pas gagné le globe, mais sa domination est incontestable

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Le biathlon féminin français n'a pas gagné le globe, mais sa domination est incontestable
Les Bleues ont tout connu cette saison.
Les Bleues ont tout connu cette saison.Profimedia
Au terme d'une saison exceptionnelle, les Bleues du biathlon ont laissé échapper le gros globe de cristal, mais avec une telle densité et des résultats monstrueux, l'avenir appartient au biathlon féminin français.

Quand on regardera le bilan, on se rendra compte que hormis celui de la Mass Start, tous les globes de cristal ont échappé aux Bleues, y compris le plus important, celui du classement général. Mais les chiffres et les palmarès, il faut les regarder dans leur ensemble. 

11 victoires sur 21 courses individuelles cette saison en Coupe du monde, 7 deuxièmes places, 8 troisièmes places : aucun pays ne fait mieux. Et impossible de passer sous silence les Mondiaux fantasmagoriques des Bleues : 3 titres sur 4 en individuel, 8 médailles sur 12 possibles, le titre du relais féminin – le premier de leur histoire –, en point d'orgue, sans oublier la participation active dans les deux sacres en relais mixtes, n'en jetez plus, la coupe est plus que pleine.

Pourtant, Julia Simon, reine de la saison avec ses quatre titres mondiaux, n'a pas réussi à conserver le gros globe de cristal. Justine Braisaz-Bouchet, qui marchait sur l'eau à mi-saison avec 4 victoires consécutives, a accusé le coup en fin de saison. Quant à Lou Jeanmonnot, son Covid attrapé après un début de saison flamboyant a handicapé ses chances de triomphe au général, elle qui termine finalement meilleure Bleue de la saison au général. Rageant ? Non, bien au contraire. 

Car les Bleues ont retrouvé la densité nécessaire pour demeurer une grande nation du biathlon. Le retour de "JBB" a clairement aidé en ce sens, mais entre Sophie Chauveau, qui a signé un premier podium en Coupe du monde et deux 4ᵉˢ places aux Mondiaux, Jeanne Richard qui a aligné deux Top 10 à peine arrivée de l'IBU Cup, Gilonne Guigonnat, qui vient de signer son premier podium et pour qui la fin de saison arrive trop tôt, et Océane Michelon, qui vient de remporter l'IBU Cup et que l'on verra donc en Coupe du monde l'an prochain, on va finir par ne voir que du Bleu. 

Alors que les hommes ont dû attendre le dernier mois de compétition pour sauver leur saison, les femmes ont régné et la preuve de cette domination est une nouvelle victoire en Coupe des Nations, pas le titre le plus prestigieux, mais une preuve de la densité d'une nation. Et en point d'orgue, l'inoubliable quadruplé aux Mondiaux, LE temps fort d'une saison dans laquelle les Bleues du biathlon auront vendu du rêve et fourni au public les émotions qui font que ce sport, malgré sa discrétion et son faible nombre de pratiquants, demeure majeur en France.

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