Le globe de cristal était en jeu pour le dernier relais féminin de la saison. Puisque la Norvège, la France et la Suède n'étaient séparées que par un point, la nation qui terminerait devant les autres raflerait le globe. Julia Simon au repos, Gilonne Guigonnat, Justine Braisaz-Bouchet, Jeanne Richard et Lou Jeanmonnot savaient ce qu'elles avaient à faire.
C'est donc Gilonne Guigonnat qui avait la lourde responsabilité de lancer les Bleues sur la voie du succès. Une mission pas totalement accomplie, mais au moins, elle n'a clairement pas compromis les chances de victoire. Une pioche à chaque tir, certes, mais elle a été globalement au niveau attendu, et elle a passé le témoin avec moins de 15 secondes de retard, rien d'irrémédiable.
Place alors à Justine Braisaz-Bouchet, souveraine la veille sur le sprint, mais qui a mis un tour de circuit à se lancer, avant d'enclencher le mode fusée. Problème : cette fois, le tir n'a pas suivi, et notamment debout, puisqu'elle a dû aller visiter l'anneau de pénalité. Dommageable, surtout que cela a eu un impact sur son rythme, puisqu'elle n'a pas repris de temps et à la mi-course, la France avait 50 secondes de retard sur la Norvège.
Dès lors, il semblait peu probable de voir Jeanne Richard renverser la situation. Pourtant, elle a sorti un couché parfait, mais les choses allaient clairement se gâter sur le debout. Elle aussi allait raser la fôret, sortant quatre balles pour aller à son tour sur l'anneau maudit, et dès lors, c'en était fini des chances tricolores.
Et ce même si la dernière relayeuse était Lou Jeanmonnot. Désormais installée parmi les meilleures mondiales, elle partait avec plus de deux minutes de retard. Devant, la Norvège allait montrer sa solidité en terminant le travail via Ingrid Tandrevold, raflant la victoire et le globe de cristal. Les Bleues, elles, allaient terminer sixièmes, une fin en queue de poisson, mais la satisfaction du titre de championnes du monde effacera sans doute tout le reste.
