Sur l'annulation d'Émilie-Romagne et ce que cela a occasionné dans sa préparation : "Très honnêtement, ça n'a pas changé beaucoup sur un plan professionnel. Mais ce qui s'est passé est extrêmement triste. Je pense que c'était la bonne chose à faire que de l'annuler."

Sur son début de saison : "On a perdu de gros points après les deux premières courses. On a commencé 2e à Djeddah mais on a pris des places de pénalité pour le problème à Bahrein. Et Bahrein nous a couté la 3e place. Quand on se bat pour des 3e, 4e places... C'est énormément de points de perdus. Mais la saison n'est pas terminée. Il y a 22 courses en tout, donc on peut se rattraper. Mais il faut qu'on se mette au boulot et essaie d'améliorer la voiture le dimanche." 

Quelles sont les nouveautés pour ce Grand Prix ? : "Il n'y en aura pas beaucoup. Je pense que c'est le bon choix. Ici, c'est compliqué de comprendre exactement si elles vont dans la bonne direction car le circuit est très atypique. À Barcelone, on aura quelques nouveautés, qui, j'espère, nous ferons aller dans la bonne direction." 

La transformation de ses poles en victoires et ce qu'il peut y faire : "On a un vrai problème en course. Notre rythme est moins bon qu'en qualifs'. On essaie de travailler dessus. "

Dans quel état d'esprit, il est pour ce Grand Prix ? Est-ce qu'il a peur que la malédiction se répète ? : " Non, non. Il faut faire le reset, recommencer, apprendre des années précédentes et essayer de faire le meilleur job possible le samedi parce que la qualif' c'est très important ici, et tout mettre en ordre le dimanche." 

Sur aller chercher la pole : "C'est l'objectif qu'on poursuit. On a vraiment envie de gagner ici. On n'est pas comme l'année dernière avec une voiture extrêmement compétitive. Sur un tour on peut faire peut-être la différence, mais sur toute une course, c'est trop compliqué." 

Est-ce que Ferrari a manqué d'ambition ? : "Ce n'est pas un manque d'ambition ? On n'a pas trouvé le potentiel avec notre package. On est arrivé à une limite, c'est pour cela qu'on regarde d'autres options." 

À quoi peut prétendre Ferrari et lui ?  : "Rattraper Red Bull. Après... Quand on voit l'écart... En F1, il n'y a pas de miracle. Cela va être compliqué de les battre. Après, on travaille sur le fait qu'elle soit plus constante. La voiture est très bonne quand on a des pneus neufs, mais après quand les conditions changent, on perd énormément de performance. On préfère perdre un peu plus de performance niveau pic, mais ensuite faire en sorte qu'elle soit plus constante, et plus facile à gérer dans toutes les conditions." 

La météo qu'il souhaite cette année : "Je pense qu'avec le soleil, on peut réussir à faire un bon résultat." 

Est-ce que malgré ce déficit de performance en course, la pole suffit pour gagner la course ? : "A Monaco c'est très compliqué de doubler. Si on fait la pole, on a toutes nos chances, mais bon, d'abord il faut qu'on fasse la pole. Ça ne va pas être facile. Il y a Red Bull, Aston Martin et Mercedes, donc on va voir." 

Est-ce qu'il va regarder ses anciennes courses ? : "Non... Je trouve que c'est toujours difficile de regarder ses courses passées. Chaque situation est différente. Les voitures aussi. Donc c'est difficile d'en tirer des conclusions, mais j'espère être dans une bonne situation dimanche." 

Comment il vit sa célébrité ? :"Je n'en souffre pas. Cela fait partie de notre sport, c'est positif. Il y a de l'engouement, j'en suis très content."

Quels conseils a-t-il donnés à son frère, Arthur ? : "Pour la piste, d'y aller step by step. C'est un circuit très compliqué, très technique. Au début, on fait les 10 premiers tours et on a l'impression d'être à la limite, et après 15 tours après, on trouve 2 secondes ou 2 secondes et demie et cela fait bizarre sur les circuits normaux. Cela peut être frustrant d'être loin des meilleurs temps. Concernant les sollicitations, je lui ai conseillé de faire attention et de se protéger au maximum. Tout le monde est à Monaco pour ce Grand Prix, les amis, la famille, les médias..."

La fierté de voir deux Leclerc courir à Monaco ce week-end : "Oh oui, c'est une fierté. Mon père était pilote, il a toujours rêvé de nous voir au Grand Prix. Là c'est la première année où on est tous les deux ici, donc j'espère qu'on fera un bon résultat aussi." 

La folie extravagante de la Formule 1 avec les Etats-Unis : "J'espère que des efforts seront faits pour les fans. Ici, j'ai de la chance parce que les Monégasques peuvent voir le Grand Prix de chez eux mais j'espère que la F1 travaillera à permettre à des gens qui n'ont pas non plus les moyens d'accéder à ce genre d'événements." 

Sur sa collaboration avec Vasseur : "J'en suis super content. Il n'y a pas de surprises, on se connaît très bien. C'est spécial." 

Est-ce que la course de l'an dernier reste la plus douloureuse d'ici ? : "Oui, mais il faut arrêter de parler du passé et aller de l'avant." 

Est-ce que l'écart avec Red Bull le motive ? : "Oui. Je ne suis pas là pour être 2e, 3e ou 4e. Je ne veux pas me dire que je laisse deux dixièmes sur la table et que j'ai ramené la voiture en parfait état mais on fait 5e tous les week-ends. Dans des saisons comme cela, j'ai pris des risques. À Bakou, j'ai eu la pole, à Miami, ça n'a pas payé et il y aura des week-ends où ça ne paiera pas. Mais après, le samedi, c'est un de mes points forts, c'est comme cela que je ferai la différence je pense. En course, il faut s'améliorer." 

Est-ce qu'il ne regrette jamais rien ? : " J'ai regretté des erreurs. Donc oui, en tant que pilote, mais cela ne sert pas à grand-chose de regretter. Il faut grandir et apprendre de ses erreurs. Je sais quand je vais trop loin, mais je sais aussi que cela paie de repousser les limites, mais bon, je fais de mon mieux."