"Quand je fais des blagues, je me dis que j'aimerais perdre une fois 5-0, mon dieu ! Comme ça, je rentre chez moi et basta". Après la défaite du FC Metz à Nice (1-0), Laszlo Böloni a manié le second degré pour atténuer sa frustration après une nouvelle défaite des Grenats sur la plus petite des marges.
Depuis le 3 décembre, Metz enchaîne les revers : 6 en Ligue 1 et une élimination en 1/32 de finale de Coupe de France à domicile contre Clermont. Sur les 6 défaites en championnat, 4 l'ont été sur le score de 1-0. La frontière entre la réussite et l'échec est souvent ténue. Sur les 8 1-0 de la saison, Messins ont perdu 6 fois et, en plus, consécutivement. Au moment où il aborde 5 semaines cruciales (Lorient, OM, Montpellier, Lyon, Nantes et Clermont), le FC Metz doit inverser la tendance. Ce fut le cas après une déroute à Rennes lors de la 1re journée (5-1) avec 8 points pris lors 4 matches suivants. Ce le fut également pendant un mois, de fin octobre à fin novembre avec 2 nuls et 2 victoires en 4 journées.
Retrouver la confiance à domicile
Promu, le FC Metz savait que le chemin du maintien se mènerait sur un fil d'équilibriste. Mais outre cette tendance à empiler les 1-0 en sa défaveur, la présence de son public paraît inhiber les Lorrains.
Le FC Nantes est le seul club cette saison à avoir perdu à Saint-Symphorien. Le promu ne réussit pas à la maison et se sent plus à l'aise à l'extérieur. Clermont, Lens et Lorient ont ainsi été battus par des Grenats qui paraissent plus libérés loin de chez eux. Avec le point glané au Groupama Stadium contre l'Olympique Lyonnais (1-1), cela porte à 10 le nombre de points pris hors de leurs bases, soit 4 de plus qu'à Saint-Symphorien.
La volonté de bien faire d'un groupe jeune et globalement inexpérimenté ajoute sans doute un surplus de pression devant les supporters. Mais c'est aussi au niveau offensif que les choses sont évoluer car le recrutement dans ce secteur l'été dernier n'a pas été au niveau pour remplacer Georges Mikautadze, revenu début janvier tandis que Simon Elisor puis Óscar Estupiñán ont refait leurs valises sans avoir convaincu.
En 2022-2023, la phase retour du FCM avait été phénoménale avec 12 victoires, 7 nuls et aucune défaite. Si une telle série sera évidemment impossible en Ligue 1, cela démontre que Böloni a trouvé les ressorts pour remobiliser des troupes qui, au soir de la 13e journée, étaient 11es au classement. La mission est donc loin d'être perdue d'avance.
