Un slalom en nocturne, c'est l'assurance de voir du spectacle. L'épreuve de Madonna di Campiglio est un des rendez-vous de la saison de slalom. Et l'on espérait voir des Français en forme, dont le champion olympique Clément Noël, sorti lors du premier slalom de la saison à Val d'Isère.
Les Bleus loin du compte
Mais ce dernier est totalement passé à côté de son premier tracé. On l'a senti sur la retenue, car il faut dire que sa dernière venue ici, l'hiver dernier, avait été ubuesque. Il survolait la course, avant de sortir à quatre piquets de la fin alors que la victoire semblait acquise. Il est passé en seconde manche - comme Alexis Pinturault - mais les chances de podium semblaient déjà écornées.
Vainqueur à Val d'Isère - et en géant à Alta Badia dimanche, Lucas Braathen a poursuivi sur sa lancée. Le Norvégien a terminé en tête avec une belle avance sur Loïc Meillard et Linus Strasser. La principale surprise est venue de l'élimination du compatriote de Braathen, Atle Lie McGrath, totalement hors sujet et pas qualifié en seconde manche.
Yule comme chez lui
C'est le Suédois Kristoffer Jakobsen qui a signé le premier temps de référence sur le second tracé - dessiné par l'entraîneur français. Son parcours a été incroyable, à tel point que bien que 26ème du premier tracé, il se mettait en course pour le top 10. Beaucoup de skieurs sont venus se casser les dents sur son chrono, dont Alexis Pinturault. Au final, il terminera 7ème.
Au moment de lancer le top 10, seul Marco Schwarz avait réussi à passer devant le Suédois. Clément Noël, lui, est encore sorti de la piste, un deuxième abandon cette saison en deux courses, et maudit décidemment Madonna. Manuel Feller a alors pris la tête, avant que l'on n'assiste à une scène cocasse.
Johannes Strolz, bien parti, a glissé sur un piquet qui s'était dégondé au préalable, ce qui a causé son abandon. Henrik Kristoffersen s'est alors élancé, et a sorti une manche phénoménale comme du temps où il était le meilleur slalomeur du monde, et pris la tête avec une belle marge, se plaçant pour un podium, voire mieux.
Daniel Yule, ancien double vainqueur ici, n'était pas de cet avis, et a conservé 8 centièmes d'avance à l'arrivée. Un temps suffisant pour écarter la concurrence, même celle de Lucas Braathen, qui malgré plus d'une demi-seconde d'avance, a échoué au pied du podium. Yule s'impose devant Kristoffersen et Linus Strasser, et triomphe donc pour la troisième fois à Madonna di Campiglio.
