Interview Flashscore - Émilie Boulard : "il y a des matchs à gagner avant l'Angleterre"

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Interview Flashscore - Émilie Boulard : "il y a des matchs à gagner avant l'Angleterre"
Émilie Boulard pleine d'ambitions pour la suite
Émilie Boulard pleine d'ambitions pour la suiteProfimedia
Au milieu du Tournoi des Six Nations féminin, l'ailière du XV de France Émilie Boulard a répondu à nos questions pour parler de la situation délicate de son ancien club, mais aussi du début de Tournoi avec un retour sur la dernière Coupe du monde.

Bonjour Émilie, après ce début de Tournoi des 6 Nations, comment vous sentez-vous physiquement ?

Bien, je suis en bonne forme, on a eu une semaine pour souffler après les deux premiers matchs, ça a fait du bien.

Avant de parler du XV de France, pouvez-vous nous parler de la situation de Chilly-Mazarin, votre ancien club, Chilly-Mazarin, qui a déclaré forfait pour l'ensemble de la saison d'Élite 1 féminine ?

C'est triste pour le club, mais il n'y avait visiblement pas d'autre solutions. Il n'y avait plus assez de joueuses pour constituer deux équipes, c'était compliqué de s'entraîner. Cela a été une décision difficile et délicate à prendre.

Quelle est la suite ?

On ne sait pas vraiment si le club va repartir en Élite 2 ou en Fédérale 1. Je pense que ce sera la Fédérale mais on ne peut pas encore être sûrs, la décision n'a pas été prise. Mais les joueuses ont quasiment toutes rebondi, puisqu'elles continuent à évoluer dans le Championnat des réserves en Élite 1.

À titre personnel, vous avez quitté Chilly l'été dernier. Pourquoi ?

J'ai passé de belles années à Chilly, mais je pense que j'avais fait le tour de la question dans ce club. Je voulais voir autre chose, progresser au niveau sportif, mais je pense que j'avais aussi besoin de sortir de ma zone de confort. 

Vous avez dû avoir une foule de prétendants...

Oui, il y en a eu (rires). Mais j'ai choisi Blagnac pour trouver un bien-être sportif mais aussi personnel. Jusqu'ici, je ne pense pas m'être trompé, tout se passe très bien. 

Vous êtes sous contrat avec Blagnac pour combien de temps ?

Il n'y a pas vraiment de contrat. Ce n'est pas comme au foot en fait. 

Donc tant que vous voulez rester et que le club veut de vous, ça continue ?

C'est tout à fait ça (rires). 

Vous avez un statut de professionnelle ?

J'ai un contrat pro, à 75% du temps oui.

Parlons du Tournoi des 6 Nations. Le Tournoi a bien commencé avec deux victoires, mais paradoxalement, les joueuses ne semblaient pas satisfaites...

Oui, clairement, le premier match en Italie a été délicat. On n'a pas vraiment réussi à mettre notre jeu en place. C'est toujours très compliqué d'aller jouer en Italie. Mais il y avait de la satisfaction d'avoir ramené la victoire. Contre l'Irlande, c'était déjà beaucoup plus fluide pour les filles, ça s'est vu sur le terrain. 

À titre personnel, vous n'avez pas été retenue face à l'Irlande. C'était une surprise ou c'était annoncé ?

Ce n'était pas annoncé au départ, mais ce n'était pas une surprise pour moi. Je savais que je n'avais pas fait une très bonne prestation face à l'Italie.

Mais cela prouve la profondeur du réservoir...

Oui, il y a beaucoup de filles à mon poste, cela avait aussi du sens d'en tester pendant le Tournoi. On repart sur un nouveau cycle, c'est normal. 

Le staff est-il déjà focus sur le dernier match contre l'Angleterre ?

Non, le staff ne veut pas griller les étapes, il veut prendre les matchs un par un. C'est censé être la finale du Tournoi, mais il y a des matchs à gagner avant d'arriver à cette finale contre l'Angleterre.

Dimanche, ce sera l'Écosse, un adversaire contre qui le XV de France n'a plus perdu depuis un moment. Mais il y a le souvenir d'un nul en 2020...

Je n'y étais pas. Mais pour toutes celles qui étaient présentes ce jour-là, c'est une sorte de traumatisme ce match-là. L'Écosse est une belle équipe, qui a montré de belles capacités à franchir, on doit faire ce qu'il faut pour gagner ce match.

Vous avez disputé votre première Coupe du monde à l'automne. C'est vraiment un événement à part ?

Oui, parce que déjà, on part deux mois toutes ensemble et c'était à l'autre bout du monde en plus. Et il y avait une vraie médiatisation, une forme de pression. C'était vraiment un événement là-bas. C'était totalement différent de ce que j'avais pu vivre sur un Six Nations par exemple. 

La Coupe du monde a été réussie pour les Bleues. Cela a changé votre statut ? 

Disons qu'on est plus sollicitées pour des opérations de promotion ou des choses comme ça. Ce n'était pas le cas sur place, parce que tout était très règlementé là-bas. Mais ce n'est pas encore au point où on me reconnaît dans la rue (rires). 

Le nouveau staff du XV de France, c'est la révolution ou le changement dans la continuité ?

Plutôt le changement dans la continuité, parce que le staff était déjà pour la plupart présent en Nouvelle-Zélande. Mais c'est un projet à long terme. 

Vous avez fait partie de l'Équipe de France de rugby à VII. Cela reste un objectif ?

Pas pour le moment, c'est focus 6 Nations. Après, pour revenir au VII, avant de penser compétitions, il faudrait que je m'entraîne à nouveau spécifiquement pour cela avant d'envisager faire des tournois. 

Vous avez déjà des plans pour l'après-carrière ?

Oui, j'ai validé un Master en STAPS option préparation mentale avant la Coupe du monde. Mes études sont terminées, je peux me consacrer au rugby. Après, je pourrai travailler dans ce domaine, sur le plan sportif, mais pas seulement si je le veux.

La préparation mentale, c'est quelque chose qui est vraiment entré dans les moeurs...

Oui, parce que tous les autres domaines sont travaillés avec précision, celui-là doit l'être aussi. Le haut niveau se joue à des détails et c'est cet aspect mental qui permet de basculer ou non dans l'optimisation de la performance. C'est un sujet qui est de plus en plus pris au sérieux que ce soit individuellement ou collectivement, indispensable à la performance.

Personnellement, vous êtes à l'aise mentalement ?

Pour l'instant, même si on a tous des hauts et des bas, je n'ai pas eu de problème dans ce domaine-là. Ce n'est pas le cas de tout le monde, mais c'est un sujet capital. J'ai cette chance de ne pas subir ma carrière. 

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