C'est assurément le choc de cette 4e journée de Ligue Europa ce jeudi 13 octobre, entre le Betis et la Roma. Le club espagnol reçoit son homologue italien au Benito Villamarin à 18h45. Manuel Pellegrini peut aborder cette rencontre avec une certaine sérénité, car l'effectif est quasi au complet. Néanmoins, Nabil Fekir et Juanmi seront absents.
Du côté de José Mourinho, il doit composer avec davantage de blessures, Paulo Dybala en tête. Malheureusement, l'Argentin risque de ne pas revenir avant le mois de janvier. Sinon, Karsdorp, Wijnaldum et Celik ne seront pas présents ce soir. Enfin, Nicolo Zaniolo est suspendu à cause de son carton rouge récolté la semaine dernière.
Le Betis favori ?
Premier avantage pour les locaux du jour : les blessés. La Roma arrive diminuée, et même si elle a les moyens de battre le Betis, le faire sans Dybala et Zaniolo semble plus difficile. Néanmoins, sur les derniers matchs, le second est moins en vue, son compatriote du milieu de terrain Lorenzo Pellegrini l'étant bien plus. En effet, l'Italien est probablement l'un des hommes forts de Mourinho depuis le début de saison. Il sera là ce soir au Benito Villamarin.
Concernant le collectif de Manuel Pellegrini, il pourrait ne pas souffrir tant que ça de l'absence de Nabil Fekir. Le Français n'est pas dans une forme étincelante et le Betis a montré ces dernières semaines que ses éléments défensifs étaient très solides, très importants dans le système de jeu. Avec sept buts pris depuis le mois d'août, les Sévillans sont hermétiques et de ce point de vue-là, ils pourraient mettre de nouveau les Romains en échec.
La semaine dernière, c'est ce qui s'est passé, même si les Espagnols ont su se montrer également dangereux dans la surface adverse, par Guido Rodriguez - l'autre grosse satisfaction du Betis -, et Luiz Henrique dans les derniers instants de la rencontre.
Plus largement, le Betis est sur une bonne dynamique toutes compétitions confondues avec deux défaites concédées depuis le début de saison. Mais surtout, les hommes de Pellegrini ont gagné leurs cinq matches à domicile. Enfin, la Ligue Europa leur réussit bien, notamment avec leur parcours qui a été plutôt convaincant, malgré une élimination en 1/8e de finale par le futur vainqueur : l'Eintracht Francfort.
Deux équipes aux ambitions antinomiques ?
Ce match retour entre ces deux formations permet de mettre en lumière deux contextes relativement distincts. Ce sont deux équipes qui ont plutôt bien performé la saison dernière. Le Betis a remporté la Copa del Rey, tandis que la Roma a triomphé en Ligue Europa Conférence. En 2022-2023, il se pourrait bien que les objectifs soient différents.
Au printemps dernier, les hommes de Manuel Pellegrini ont échoué à rallier les quarts de finale de la C3. Pour ce nouvel exercice européen, ils ont les moyens de faire mieux. Cet été, les Sévillans ont conservé leur noyau dur et se sont renforcés surtout par l'arrivée de Luiz Felipe en défense centrale. En championnat, ils sont bien partis en étant déjà candidats à l'Europe. Cette dynamique permettrait de prioriser la Ligue Europa et espérer nourrir des ambitions de victoire finale. Pellegrini a l'expérience des grands rendez-vous, c'est peut-être l'année ou jamais.
Néanmoins, celui-ci n'a pas hésité à rester prudent en conférence de presse hier : "Je l'ai dit avant de commencer cette compétition, le plus important est de se qualifier. Être premier ou deuxième n'est pas si différent. La saison dernière, nous avions terminé deuxième et nous avions éliminé le Zénith Saint-Pétersbourg pour continuer notre parcours en Ligue Europa."
Quant à la Roma, c'est sûrement l'inverse qui est désiré en interne. La saison dernière, le succès a été total et historique avec cette victoire en C4. En 2022-2023, l'objectif est de parvenir à se qualifier en Ligue des champions. Finir dans le top 4 en Serie A semble être davantage réalisable - malgré la concurrence -, qu'un trophée européen supplémentaire.
En effet, la concurrence va être rude en Ligue Europa dans les prochains mois, particulièrement si le FC Barcelone est reversé après les phases de poules. Les ambitions des joueurs de Mourinho pourraient avoir une incidence sur la rencontre de ce soir. La qualification pour le prochain tour est évidemment primordiale. Cependant, si les Romains perdent face au Betis pour la seconde fois en sept jours, ils ne seront pas encore condamnés, il faudra gagner les deux derniers matches, face à Helsinki et Ludogorets. Et avec le Special One, est souvent servi en termes d'émotions.
