S'il y a défaite ce soir à la Beaujoire, le parcours européen serait encore loin d'être terminé pour les Nantais. Toutefois, une victoire ce soir pourrait définitivement lancer leur saison européenne. 

Une méforme problématique

Cela fait plus d'un mois que le FC Nantes n'a pas connu la victoire, la dernière fois, c'était à domicile face à l'Olympiakos, en Ligue Europa donc. Depuis, c'est deux défaites, face à Qarabag et Fribourg, mais surtout, aucune victoires en Ligue 1. 

Actuellement 19e du championnat, les hommes d'Antoine Kombouaré n'y arrivent pas et leurs résultats tranchent avec ce qu'ils ont pu montrer la saison dernière. Statistiquement, les Canaris n'ont, en fait, gagné que deux rencontres toutes compétitions confondues. La première victoire était également à domicile, face à Toulouse, le 28 août. 

En conférence de presse hier, Kombouaré a affirmé qu'il n'allait certainement pas baisser les bras et que l'atmosphère était positive dans le vestiaire : "Vu la situation, ils sont tous concernés, ils sont orgueilleux, leur fierté a été ébranlée... On est en colère de voir que Nantes se retrouve 19e, il y a un sentiment de révolte, mais on va être jugé sur les matches. Aujourd'hui, le groupe vit bien, et même trop bien. Tant mieux. On aimerait voir cette solidarité sur le terrain."

Il n'a pas hésité à déclarer que sa situation personnelle, forcément délicate vis-à-vis de la direction du club, n'était pas importante contrairement à celle de son équipe : "Je connais trop bien mon métier pour savoir que lorsque ça ne va pas, des questions se posent, mais ce n'est pas mon souci. Moi, ce qui m'intéresse, c'est comment faire pour redresser la barre, retrouver la victoire, redonner confiance à mes joueurs, avoir à nouveau une équipe solide, capable d'aller de l'avant, de se faire plaisir et de marquer des buts. Ma situation est secondaire, c'est le cadet de mes soucis."

Deuxième pire attaque de Ligue 1 avec Nice, l'équipe nantaise ne fait guère mieux en termes de xG (10,60) traduisant une très faible productivité offensive. Une faiblesse qui est récurrente chez les Canaris depuis plusieurs saisons. Kombouaré l'a dit, ses joueurs doivent marquer, mais comment ?

Ce n'est malheureusement pas son défenseur central, Nicolas Pallois, qui a donné une autre réponse à la question hier en conférence de presse : "L'an dernier, on courait ensemble, on faisait les efforts ensemble. Aujourd'hui, on fait toujours les efforts, mais peut-être pas les uns pour les autres. C'est dommage", avant de prendre son coéquipier en exemple : "La saison passée, Ludo (Blas) pouvait tirer de 30 mètres, tout rentrait..."

Une victoire impossible ?

La semaine dernière, en Allemagne, Nantes n'a pas montré des signes d'une quelconque supériorité, mais ce n'est pas nécessairement infamant lorsqu'on sait le très bon - voire historique - début de saison de Fribourg. Actuellement 2e de Bundesliga, les hommes de Christian Streich sont dans la lignée de leur saison 2021-2022, déjà très satisfaisante, car ponctuée d'une qualification pour les phases de poules de Ligue Europa. Cela ne leur était plus arrivé depuis 2013-2014.

Ce soir, les Canaris ne sont donc certainement pas favoris, mais une victoire est-elle vraiment possible ? Oui, mais cela serait un exploit tant les trajectoires des deux équipes sont en ce moment antinomiques. Hier, en conférence de presse, Antoine Kombouaré a avoué les qualités de Fribourg : "On savait qu'on jouait une bonne équipe avec beaucoup de qualités et qui aime aller de l'avant. Par rapport aux enseignements, je pense qu'on n'a pas fait tout ce qu'il fallait pour leur poser des problèmes, mais il y avait de la place. Il faudra les bousculer, être agressif, être plus fort offensivement. Et enfin marquer ! C'est ce qui nous manque aujourd'hui."

Si exploit il y a, la victoire serait évidemment bienvenue pour les Nantais, car Fribourg apparaît comme l'équipe la plus forte et la suite de la poule pourrait être envisagé de manière plus sereine. Toutefois, le plus dur est dans tous les cas à venir. Dans deux semaines, c'est Qarabag qui rend visite à la Beaujoire et ce match sera crucial. Enfin, la dernière journée, prévue début novembre, aura lieu en Grèce, chez l'Olympiakos. 

Pour ce match face à Fribourg, Kombouaré devrait pouvoir compter sur chacun de ses éléments offensifs. À savoir Moses Simon, Mostafa Mohamed et Ludovic Blas notamment. À eux de prendre leur destin européen en main.