Rayan Cherki, une fin de saison cruciale en vue des JO et d'un transfert cet été

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Rayan Cherki, une fin de saison cruciale en vue des JO et d'un transfert cet été
Rayan Cherki
Rayan CherkiAFP
Auteur d'une entrée en jeu probante contre Toulouse (3-2), Rayan Cherki n'a pas été sélectionné par Thierry Henry avec les Bleuets avant d'être "sauvé" par plusieurs forfaits. Le Lyonnais, qui devrait quitter l'OL en fin de saison, doit prouver qu'il est à la hauteur des attentes et il n'a plus que quelques matches pour le faire cette saison.

Et si la fin de saison de Rayan Cherki faisait oublier l'ensemble de l'exercice 2023-2024 ? Son entrée en jeu contre Toulouse lors de la 26e journée a été ponctuée d'un but et d'une passe décisive qui ont permis à l'Olympique Lyonnais de l'emporter au Stadium (3-2) avant la trêve.

Insuffisant pour être retenu par Thierry Henry avec les U23... dans un premier temps. Une véritable surprise, surtout si proche des Jeux olympiques. Mais les forfaits conjoints de Georginio Rutter et Joris Chotard ont poussé le sélectionneur à rappeler les Lyonnais. "Vous avez pu voir aussi qu’il n’était pas dans la liste au départ, donc il y a quelque chose qu’il va falloir faire, travailler et prouver", a indiqué le sélectionneur en conférence de presse afin de recadrer un joueur qu'il apprécie et souhaite mettre au centre de son projet tactique. 

Un salaire supérieur à son rendement

À 20 ans, Cherki n'a pas encore franchi le cap qui le mènerait au plus haut niveau alors qu'il a intégré le groupe professionnel il y a 5 ans, phénomène de précocité avec tout ce que cela peut engendrer comme pression. Et alors que de nombreuses rumeurs l'envoyaient au Paris Saint-Germain l'été dernier, difficile de le voir atterrir dans un club de très haut niveau dans la peau d'un titulaire en puissance. Laurent Blanc avait été sévère, Fabio Grosso l'a déclassé et Pierre Sage ne l'a plus mis dans son XI depuis la défaite à domicile contre Rennes (3-2) le 26 janvier dernier. Au terme d'une première période pénible, Cherki n'avait pas débuté la seconde. Lors des 7 journées suivantes, le milieu offensif a joué les utilités alors que son club a remporté 5 matches sur 6. Il a finalement retrouvé du protagonisme contre Toulouse alors que les Gones perdaient 2-1. 

"Avant qu'il rentre sur le terrain, je lui ai demandé s'il était énervé. Il m'a dit oui. J'ai répondu c'est bien, c'est ce qu'il faut, a expliqué Sage au micro de Prime. L'idée était de lui dire qu'il était le prochain à rentrer. Je voulais qu'il rentre avec la rage. Le talent il l'a, il doit être animé par d'autres sentiments quand il joue au football. Dès qu'il est agressif comme ça dans son jeu, qu'il attaque l'adversaire pas pour la note de style mais pour la note d'efficacité, il est capable de tout".

Les performances de Cherki toutes compétitions confondues
Les performances de Cherki toutes compétitions confonduesStats Perform / Opta

Piqué au vif, Cherki a réalisé une belle demi-heure et notamment inscrit son premier but de la saison en Ligue 1. "Il était énervé ? Ça fait 3 mois qu'il devrait être énervé à l'OL, a glissé Henry avant de tresser des éloges au Gone. C'est un garçon qui dribble droite, gauche, j'ai rarement vu ça. On n'est pas là à dire si on l'aime ou pas. Tout le monde l'aime, mais faut être constant"

Sur le banc contre la Côte d'Ivoire mais titulaire contre les États-Unis pendant la fenêtre internationale, Cherki a encore délivré quelques beaux gestes techniques et est monté en puissance contre les Américains qui seront les premiers adversaires des Bleuets aux Jeux olympiques. Sur la corde sensible, le Lyonnais qui n'était pas prévu dans la liste initiale a donc reçu les clefs du 4-3-1-2 déployé lundi soir, schéma tactique qui lui permet d'évoluer dans un rôle de meneur axial. Au-delà de l'enjeu métallique, les JO doivent lui permettre de s'exposer en vue d'un transfert, si d'aventure un deal n'est pas signé avant. 

Dans sa dernière année de contrat dans son club formateur, il sait qu'un départ est quasiment inéluctable. Avec un salaire récemment estimé par L'Equipe à 320.000€ bruts mensuels, le gaucher est le 7e de la grille et ses émoluements restent très lourds à supporter pour l'OL, surtout s'il n'y a pas de compétition européenne à disputer la saison prochaine. À l'instar de Dejan Lövren (400.000€) et Anthony Lopes (350.000€), une porte de sortie est recherchée et John Textor espère réaliser de substantielles économies dans un contexte difficile, avec notamment une manne des droits TV minorée. 

Épiphénomène ou lancement d'une fin de saison canon : Cherki détient la réponse. Ses statistiques et son influence dans le jeu sont jusque-là très en-deçà des attentes. Si la technique est là, c'est surtout dans les choix et dans le physique qu'il est attendu. Un challenge à la hauteur du talent qu'on lui prête et qui pourrait conditionner la suite de sa carrière dans un futur très proche.

 

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