Perdu au fin fond du classement durant l'automne, Lyon renaît de ses cendres depuis l'intronisation de Pierre Sage, l'ancien directeur du centre de formation. Une très grande majorité des observateurs voyait le club jouer le maintien jusqu'au bout des 34 journées, pourtant, les Gones ont retourné la situation avec brio.
Alors que nous sommes en pleine trêve internationale, le staff et les joueurs peuvent tranquillement peaufiner la préparation du sprint final qui pourrait bien les voir revenir au premier plan du football français. Tout va se jouer durant ce printemps, qui risque de bien leur sourir tant l'heure est à l'optimisme.
C'est simple, sur les vingt dernières journées, l'OL est sur un rythme européen. Avec 10 victoires, 2 matches nuls et 8 défaites, le bilan est correct, mais est mieux que celui de Rennes, Nice ou encore Marseille. Et, lorsqu'on prend les classements actualisés en partant de moins loin, c'est encore plus flatteur. Sur les dix dernières rencontres, le club rhodanien fait partie des trois meilleures équipes de Ligue 1, synonyme de qualification pour la prochaine Ligue des champions !
Facile à dire : si la série continue, Pierre Sage va emmener son collectif encore plus haut. Mais reste maintenant à savoir s'ils en sont capables… Et, à ce petit jeu-là, on est tenté de dire oui.
Un collectif fonctionnel
Plusieurs paramètres permettent de croire à une qualification européenne. Tout d'abord, on sent une sérénité retrouvée pour de bon. Semaine après semaine, les Lyonnais maintiennent leur régularité dans l'effort. Ils ne se relâchent pas, sont solidaires et s'encouragent à chaque instant. C'est une tout autre équipe depuis décembre, cela se voit sur l'attitude en match. Ça, c'est à mettre au crédit de Pierre Sage.
Mentalement, parvenir à répondre présent de cette manière est très significatif et peut permettre à un groupe de déplacer des montagnes. Et, parfois, cela suffit pour débloquer des résultats.
Surtout, sur le plan du jeu, il n'y a rien de révolutionnaire. Sage a d'ailleurs testé plusieurs formations, mais depuis plusieurs semaines, un 4-3-3 pointe basse semble avoir trouvé les faveurs du staff. L'idée est d'être proactif durant les rencontres, dicter le jeu pour être plus performant, aussi bien avec que sans ballon. De la possession, du pressing, de la verticalité, cet OL risque d'être difficile à battre jusqu'à la fin.
Et, de ce point de vue-là, le calendrier paraît difficile à négocier, mais là est le pari : ce collectif fonctionne bien, peut-être mieux que la plupart de ceux des concurrents directs. Cela peut se confirmer dans la tendance récente d'ailleurs. Reims, Nantes, Brest, Paris, Monaco, Lille, Clermont, Strasbourg, voici les adversaires dans l'ordre et c'est du costaud. Mais les Gones ont la capacité de rivaliser avec de telles formations.
D'autant que dans le même temps, Nice a, par exemple, perdu des points les semaines passées et ça va être le cas des autres équipes qui vont forcément faire des erreurs d'ici la fin du mois de mai.
Enfin, c'est sans compter Alexandre Lacazette, le capitaine, qui a l'expérience désormais de ce genre de défis et nul doute qu'il va briller par son leadership pour hisser son OL le plus haut possible. Réponse le 18 mai.
