NBA Paris Game : Bulls - Pistons, deux équipes au bord de l'implosion ?

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NBA Paris Game : Bulls - Pistons, deux équipes au bord de l'implosion ?
NBA Paris Game : Bulls - Pistons, deux équipes au bord de l'implosion ?
NBA Paris Game : Bulls - Pistons, deux équipes au bord de l'implosion ?AFP
Le match organisé à Paris va opposer deux équipes aux objectifs bien distincts cette saison, mais pour qui les résultats sont décevants. Au point de voir les dirigeants des deux franchises appuyer sur le bouton rouge en fin d'exercice ?

Les Chicago Bulls rencontreront ce soir les Detroit Pistons à l'Accor Arena pour le seul NBA match disputé hors du continent américain cette saison. Si cette affiche est loin d'avoir été choisie au hasard, ces deux équipes ne répondent pas aux attentes jusqu'ici. Point de situation sur ces deux franchises mythiques, qui pourraient bien tout chambouler si la situation ne s'améliore pas. 

Chicago ne va nulle part

En 2021, les Bulls, lassés d'occuper le ventre mou de la Conférence Est, ont pris des risques pour entourer Zach Lavine. D'abord à la trade deadline, en février, quand ils sont allés chercher Nikola Vucevic à Orlando, sacrifiant Wendell Carter Jr au passage. All-Star, le pivot monténégrin n'est pas réputé pour sa défense, mais en attaque, cela devait amener un progrès substantiel.

Puis lors de la Free Agency, les Taureaux ont frappé fort dès l'ouverture. D'abord en allant chercher Lonzo Ball pour avoir un meneur plus gestionnaire et bon défenseur, et ainsi équilibrer l'équipe. Puis en signant DeMar DeRozan. Exilé chez les Spurs après neuf ans chez les Raptors, il était censé faire des Bulls ce qu'on appelle communément un contender, un outsider crédible pour le titre. 

Et l'espace de quelques mois, on y a cru. Notamment parce que DeRozan a évolué à un niveau exceptionnel, probablement le meilleur de sa carrière. Au point qu'à mi-saison, il était inconcevable de ne pas le positionner sur le podium du classement du Most Valuable Player (meilleur joueur de la saison régulière). DeRozan terminera finalement 10ème exaequo du classement, avec un seul vote. 

DeMar DeRozan ne peut pas tout faire tout seul
DeMar DeRozan ne peut pas tout faire tout seulAFP

Plusieurs explications à cela. D'abord, la fin de saison catastrophique des Bulls, qui vont perdre 15 de leurs 22 derniers matchs. Une mauvaise série due probablement à l'absence de Lonzo Ball. Le meneur vient de dépasser les un an sans jouer (dernier match le 15 janvier 2022). Et aucune date de retour à l'horizon.

Mais surtout, le jeu collectif de l'équipe est quasi inexistant. 20 victoires pour 24 défaites, pour l'instant, les Bulls sont de justesse en playin, mais avec un tel niveau, s'ils parvenaient à en sortir, ce serait sans doute pour mieux se faire exécuter au premier tour des playoffs. 

Dans les principales catégories statistiques, Chicago n'existe pas. 13ème attaque, 18ème défense, 24ème au rebond, un net rating négatif : rien ne va. Les stats de DeRozan au scoring sont en baisse, Nikola Vucevic n'est pas utilisé comme il devrait l'être, Zach Lavine fait le show mais n'est pas impactant, et fatalement, les rumeurs fusent.

Elles concernent - sans surprise - DeMar DeRozan, à qui il restera un an de contrat en fin de saison, et pour qui le temps presse en vue de remporter un titre. Mais aussi Zach Lavine, qui a pourtant prolongé au max l'été dernier, mais qui serait lassé des contre-performances de la franchise, et pas très fan de son coach. Sans compter que Nikola Vucevic sera lui agent libre en juillet, et la tendance ne va pas vers une resignature. 

L'occasion de tout changer et de reconstruire autour de Lavine, difficilement échangeable avec son énorme contrat ? C'est l'option la plus probable. Mais cela voudrait dire que les Bulls auront perdu trois ans. Ils n'ont plus vu une finale de conférence depuis 2011. Et quid de Billy Donovan, pas le technicien le plus huppé du plateau, qui était censé faire passer Chicago au niveau supérieur, mais incapable de proposer un jeu léché ? Les nuages s'assombrissent dans l'Illinois, et l'été s'annonce chaud. Peut-être même la trade deadline du mois prochain. 

La reconstruction prend du temps à Detroit

Contrairement à Chicago, Detroit est déjà en pleine reconstruction. Un processus entamé en 2020, avec le transfert d'André Drummond - qui ironiquement, joue aux Bulls aujourd'hui - à Cleveland, suivi du buyout de Blake Griffin. Les Pistons avaient pourtant misé gros sur l'ancien Clippers en 2018, mais une raquette all-star en cette période de l'avènement du tir à trois points, cela ne marche pas. On pourrait en reparler dans une franchise de Minneapolis, mais c'est un autre débat.

Ainsi, Detroit a accepté de passer quelques temps en fond de classement, pour récupérer des hauts choix de draft. Jackpot en 2021, quand ils décrochent le first pick et sélectionnent le meneur Cade Cunningham, annoncé comme un phénomène. Il a été propulsé tête d'affiche du projet reconstruction. Autour de lui, des hauts choix de draft, comme Jaden Ivey et Jalen Duren, arrivés l'été dernier, et bien entendu Killian Hayes

Killian Hayes génère encore beaucoup d'attentes.
Killian Hayes génère encore beaucoup d'attentes.AFP

Il est Français drafté le plus haut dans l'histoire de la ligue (7ème). La pression a été forte sur ses épaules, mais quand Detroit a amené Cunningham un an plus tard, les interrogations étaient nombreuses. Le coach a tenté de les associer sur le backcourt, mais cela n'a pas été une franche réussite. En début de saison, il sortait du banc.

Avant de retrouver un poste de titulaire suite à la blessure de Cunningham. La future star annoncée voit sa deuxième saison quasiment déjà terminée. Un frein légitime au projet, mais même en début de saison, avec un effectif complet, ce n'était pas transcendant. À l'intersaison, Detroit, conscient que l'effectif était bien trop jeune, puisque 80% de l'effectif a moins de 25 ans, a dû aller chercher du vétéran.

Bojan Bogdanovic est ainsi arrivé en provenance du Jazz. Certes, sur le plan statistique, il réalise la meilleure saison de sa carrière, mais cela ne se ressent pas au classement. En effet, Detroit est dernier de la Conférence Est, avec 12 victoires pour 35 défaites. Seul Houston fait moins bien dans toute la NBA. La saison passée, les Pistons ont terminé avec un bilan de 23/59. Il serait compliqué de faire mieux, et donc de considérer cette saison comme une avancée.  

Surtout, l'attaque est peu cohérente, la défense affreuse, et parmi la cohorte de jeunes espoirs, personne ne sort vraiment du lot, même si personne ne déçoit réellement. Seulement, la complémentarité de l'effectif ne saute pas aux yeux. Pour couronner le tout, le coaching de Dwayne Casey est tout sauf éclatant. L'ancien coach des Raptors - mis dehors en même temps que DeRozan, alors qu'il venait d'être nommé Coach of the Year en 2018 - ne brille pas par ses systèmes de jeu, et semble avoir du mal à assembler les pièces du puzzle. 

L'été s'annonce chaud dans le Michigan, car rien ne devrait bouger la trade deadline. Si on peut imaginer un scénario pour les Bulls, on a du mal à faire de même pour Detroit. Ce groupe ne semble pas assez armé pour créer une vraie dynamique gagnante. C'est peut-être le coach qui va trinquer, car avec beaucoup de jeunes joueurs, on voit mal ce que la franchise pourrait faire d'autre que d'amener un vent nouveau sur le banc pour réussir à créer une symbiose entre tous les éléments.

Deux franchises historiques, deux modes de fonctionnement, mais un point commun : Une saison décevante. Si ce soir, le spectacle devrait être au rendez-vous, ce match étant censé promouvoir la NBA à l'étranger, le résultat sera sans doute anecdotique en fin de saison. Avant peut-être les grandes manoeuvres. 

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