NBA Paris Game: Bulls - Pistons, une affiche pour les nostalgiques ?

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NBA Paris Game: Bulls - Pistons, une affiche pour les nostalgiques ?
NBA Paris Game: Bulls - Pistons, une affiche pour les nostalgiques ?
NBA Paris Game: Bulls - Pistons, une affiche pour les nostalgiques ?AFP
Pour le seul match de la saison régulière NBA en dehors du continent américain, l'affiche n'a pas été choisie au hasard. Les Bulls contre les Pistons, cela fleure bon les années 80-90: Michael Jordan, les Bad Boys et la démocratisation de la NBA dans le monde entier. Focus sur une rivalité moins présente aujourd'hui, mais légendaire 30 ans en arrière.

Quand on organise un match NBA en France, autant prendre une affiche qui signifiera quelques chose, qui parlera au plus grand nombre. Il y a trois ans, la ligue avait choisi les Bucks de Giannis Antetokounmpo, et les Hornets de Tony Parker. Bien sûr, la NBA n'avait pas prévu que le meneur français prenne sa retraite en amont, mais tout de même, cela avait un sens.

Cette fois, ce sont les Chicago Bulls et les Detroit Pistons qui débarquent en ville. Si les premiers nommés ont régné sur la NBA dans les années 90, cette rivalité a secoué la NBA pendant quelques années, peu avant que la ligue américaine aille exploser à l'international.

Bad Boys for life

Les Chicago Bulls sont sans doute - avec les Los Angeles Lakers - la franchise NBA la plus populaire dans l'Hexagone. Et cette popularité tient en deux mots : Michael Jordan. His Airness. Le joueur qui a participé le plus à l'expansion de la NBA à l'international. 

Débarqué à Chicago en 1984, il devient un joueur majeur de la NBA d'entrée de jeu. Mais avant de réussir la décennie 90 que l'on connaît - et dont on reparlera - beaucoup de gens oublient que les Pistons ont été la bête noire des Bulls, et plus globalement de la NBA, à la fin des années 80. De 1988 à 1990, Detroit va enchaîner trois finales d'affilée, en mettant fin à la période dorée des Celtics de Larry Bird. Si la première sera perdue contre les Lakers - grâce à un dénommé James Worthy - la suite sera plus rose. 

Un back-to-back en 1989 et 1990, et une équipe qui gagnera un surnom : Les "Bad Boys". Une réputation loin d'être usurpée. Detroit possède des joueurs qu'Outre-Atlantique, on qualifie de "dirty players" (pas besoin de traduction). Dennis Rodman, Rick Mahorn, Bill Laimbeer, John Salley, Joe Dumars, le tout sous le capitanat d'Isiah Thomas. Que de joueurs sulfureux. 

Pas de clinquant, pas de grands noms - hormis Thomas - mais du solide. De la défense, du vice, ces fondamentaux indispensables qui vaudra cette célèbre quote reprise par Michael Jordan "L'attaque fait lever les foules, la défense fait gagner des titres". Lors de ces trois années ou Detroit ira en finale, ils élimineront les Bulls en playoffs, grâce à cette intensité défensive qui fera leur renommée.

Et notamment grâce à ce qui portera le nom de "Jordan Rules". Une stratégie défensive toute simple : cibler Michael Jordan. Une blague, selon Rick Mahorn.

"C'était juste une blague. Chuck (Daly) a lancé l'idée que nous avions un plan secret pour arrêter Jordan, et tout le monde a sauté dessus. Tout le monde écrivait des histoires sur cette stratégie. Quand on a continué à lire à ce sujet, Isiah nous a dit que nous étions entrés dans leur tête, et que c'est comme ça que nous les avions battus."

Jordan prend la main

Il faudra attendre 1991 pour qu'enfin, Chicago brise son plafond de verre. De nouveau, les deux équipes se retrouvent en Finales de Conférence. Mais cette fois, il y a du nouveau. Phil Jackson a enfin perfectionné la stratégie qui fera sa renommée : Le jeu en triangle. Le résultat sera stupéfiant.

Les Bulls vont atomiser les Pistons 4-0 et se qualifier pour leur première finale NBA. Écœurés, les Pistons, lors du dernier match, quitteront le parquet dix secondes avant la fin du match, pour ainsi éviter d'avoir à serrer la main de leurs vainqueurs. Le début de la gloire pour Jordan et les Bulls, qui vont ainsi devenir six fois champions NBA en 8 ans. Les Pistons, eux, vont lentement reculer dans la hiérarchie.

Le sel de cette rivalité venait aussi du fait que Isiah Thomas était originaire de Chicago, et fatalement, quand Jordan, l'enfant de Caroline, a mis la franchise sur la carte, il est devenu plus important que son rival, qui lui en aurait voulu, au point de parvenir, lors du premier All-Star Game de "Air Jordan", de faire en sorte qu'il ne voit pas le ballon.

La vengeance de Jordan sera cinglante. En 1992, la NBA envoie ses joueurs professionnels disputer les Jeux Olympiques. C'est la naissance de la Dream Team, qui fera exploser la NBA aux yeux du monde. À ce moment-là, M.J est LA star de la ligue. Et il aurait fait pression - là encore, rien ne pourra jamais être prouvé - pour écarter Isiah Thomas de l'équipe, ce qui sera le cas. Il deviendra la plus grande star internationale des années 1990, et Thomas, à l'image de son équipe, glissera vers le fond.

Et depuis ?

Cette rivalité n'en est plus vraiment une, pour plusieurs raisons. D'abord, les deux équipes ont réussi à revenir au top, mais pas en même temps. Detroit, avec encore une fois une équipe au jeu collectif et défensif incroyable, viendra rafler une nouvelle bague de champion en 2004, et passera à un match de faire le back-to-back l'année suivante. 

Chicago aura beaucoup de mal à se remettre de la fin de l'ère Jordan en 1998. Néanmoins, en 2010/11, Derrick Rose deviendra MVP de la ligue, et les Bulls iront en finale de conférence, avant de chuter devant les Heatles de LeBron James. Ce sera tout.

Depuis dix ans, ces deux franchises luttent pour exister dans une NBA toujours plus compétitive. Cette année, les Bulls ont des joueurs de qualité, comme DeMar DeRozan ou Zach Lavine. Mais cela est trop juste, l'effectif manque de profondeur et de dureté, notamment défensive. On l'a vu notamment en playoffs la saison passée.

Les Pistons, eux, sont en reconstruction, organisée autour de Cade Cunningham, dont la saison est malheureusement terminée sur blessure. Un noyau de jeunes talents - parmi lesquels le Frenchie Killian Hayes - travaille pour le futur. En attendant, l'équipe végète en fond de classement.

Vous l'aurez compris, aucune de ces deux équipes ne sera championne NBA en fin de saison. Néanmoins, le match sera sans doute de qualité tant les deux équipes semblent ravies d'avoir été choisies pour cette affiche censée promouvoir la NBA à l'étranger. Si dans les années à venir, on espère voir les stars européennes - Nikola Jokic ou Luka Doncic sont les noms les plus cités, en toute logique - on verra tout de même du spectacle. À défaut d'une rivalité comme celle qui animait ces deux franchises par le passé.

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