Metz - Lorient
Les Grenats voient leurs joueurs partis à la CAN revenir. Après Fali Candé et Kevin van den Kerkhof la semaine dernière, Ablie Jallow et Lamine Camara sont de retour et la clef de voûte messine se voit ainsi restructurée, même si le Sénégalais est forcément revenu déçu alors que les Lions de la Téranga, vainqueurs sortants, faisaient figures de favoris avant de tomber aux tirs au but contre la Côte d'Ivoire.
Exclu contre Toulouse, Christophe Hérelle est de retour et Laszlo Böloni ne déplore aucun absent. Si Óscar Estupiñán a vu son prêt cassé, Didier Lamkel Zé est revenu en Lorraine, à la satisfaction du technicien roumain qui connaît déjà le joueur pour l'avoir eu sous ses ordres à Anvers, ce qui facilitera doublement son intégration à un moment critique.
Pour l'entraîneur, la réception de Lorient n'est "pas une finale. Le championnat se termine au mois de mai. Je vais tout faire, chaque jour, pour que le club puisse s'en sortir".
Pour Lorient, c'est l'état d'urgence. La dernière semaine du mercato hivernal a été animée. Ciblés par les critiques de Régis Le Bris, Romain Faivre est retourné à Bournemouth et Vincent Le Goff a pris sa retraite. Lanterne rouge, le FCL n'est qu'à 3 points de son adversaire du jour et le déplacement à Saint-Symphorien contre une équipe qui a du mal devant son public est l'occasion de retrouver de l'air.
La semaine passée contre Le Havre (3-3), les Lorientais n'ont pris qu'un seul point alors que la victoire leur tendait les bras. Néanmoins, l'entraîneur tango perçoit depuis la reprise "une conscience de chacun qu’il faut travailler ensemble, à réussir cet objectif de maintien et ressortir cette adhésion, cette énergie collective du quotidien, c’est hyper positif pour un staff et le club".
Vu la dynamique messine, Lorient part peut-être avec un peu d'avance, même si la 18e place du club incite à rester mesuré : "nous respectons l’adversaire qui est dans une série difficile et qui, pour autant, est capable, de réagir à tout moment car c’est une équipe qui a des qualités. C’est un match très important dans la dynamique de maintien, c’est une évidence".
Lille - Clermont
Les Dogues doivent gagner pour réaffirmer leur place au sein du Top 5, surtout que Lens est venu mettre la pression avec sa victoire à Nantes. Après un match nul et vierge contre Montpellier, ils retrouvent leur public contre un club qui lutte pour son maintien. L'équipe de Paulo Fonseca stagne depuis 5 journées avec une seule victoire pour une défaite et 3 nuls.
Si Ivan Cavaleiro, Bafodé Diakité et Samuel Umtiti sont blessés et Ayyoub Bouaddi est suspendu, Adam Ounas et Nabil Bentaleb sont de retour dans le groupe et les recrues seront également présentes.
Clermont a rempli ses caisses avec le transfert d'Alidu Seidu à Rennes (11M€) mais a perdu un joueur très important en défense. Cela sera-t-il sans conséquence pour Pascal Gastien ? Avec 4 points pris lors des deux derniers matches, les Auvergnats affichent un regain de forme qui tend à prouver que le groupe n'a pas baissé les armes.
Emmené par Shamar Nicholson, décisif lors des 3 dernières journées, le CF63 est sur une phase ascendante, comme l'a affirmé le coach : "on a fait une très bonne deuxième mi-temps contre Strasbourg, avec l’emprise du match". Néanmoins, le déplacement dans le Nord s'annonce délicat : "Lille est la 2e équipe qui a le plus de possession dans notre championnat, donc à ce niveau-là, ça va être difficile. On veut se donner les moyens de gagner et cela passe par le jeu. Il n’y a pas d’autres issues".
Reims - Toulouse
Alors que la semaine a été agitée par l'affaire Junya Ito, accusé d'agression sexuelle au Japon et revenu en catastrophe en France alors qu'il disputait la Coupe d'Asie avec les Samouraï Blue, Reims doit se relancer après son nul sans but contre Nantes.
"Toulouse est un peu plus pro-actif que les Nantais, a estimé Will Still. Les stats le prouvent. Ce sera un match un peu plus ouvert et plus engagé. Je m'attends à beaucoup d'intensité. Le match aller était intéressant là-bas. On avait joué à trois derrière et on avait touché pas mal de fois les montants".
S'il n'a guère apprécié le départ d'Azor Matusiwa à Rennes ce qui lui a valu un recadrage public de son président Jean-Pierre Caillot, le technicien belge a détaillé les grandes lignes de ce qu'il veut retrouver sur le terrain : "on va devoir trouver un équilibre dans l'équipe pour ne pas devenir une équipe qui attend, passive. Ce sera à nous d'être agressif, haut sur le terrain et de prendre le jeu en notre faveur".
Pour Toulouse, il faut prendre des points pour s'éloigner de la ligne rouge. La place de barragiste n'est qu'à une seule unité de la 16e place et à 2 de la 17e. Dans le contenu, le Tef ne convainc pas et le poste de Carles Martínez Novell ne tient qu'à un fil.
"Il y a un championnat dans le championnat avec sept ou huit autres équipes qui sont comme nous", a-t-il estimé en conférence de presse. Entre le dernier et le 12e, on est tous pareil. Dans cette compétition, c'est à celui qui arrivera le plus haut. Il faut garder l'énergie positive pour affronter ces équipes".
Les Violets pourront compter en attaque de Frank Magri, de retour de la CAN. Un apport loin d'être négligeable à un moment où la 17e attaque du championnat.
