Messi et l'Argentine sur un nuage, les Bleus pas au rendez-vous
Le pressing des Argentins est très agressif dès l'entame de la rencontre. Les hommes de Scaloni vont chercher les Français dans leur camp et le bloc bleu a du mal à remonter le ballon. L'Argentine est dans son match et le plan est appliqué à la lettre : il faut déstabiliser l'adversaire par tous les moyens, même les moins propres.
Premier mouvement français après 13 minutes de jeu. Mbappé, servi à gauche, tente de jouer en une-deux avec Rabiot, mais le joueur de la Juventus n'arrive pas à trouver son ancien coéquipier du PSG. L'Argentine répond trois minutes plus tard (16ᵉ) : De Paul, trouvé à droite, sert Di Maria, qui rate son tir et le ballon part dans les tribunes.
Et à la 20ᵉ minute, le premier temps fort du match tombe : Di Maria déborde côté gauche, crochète Dembélé, rentre dans la surface, mais là, le joueur du Barça fait l'erreur de pousser le joueur de la Juventus dans la surface. L'arbitre Szymon Marciniak désigne le point de penalty. Leo Messi s'en charge et trompe Lloris en la plaçant à ras de terre à droite. 1-0 pour l'Albiceleste !
Leo Messi est sur un petit nuage ce dimanche. Il ne rate pas son rendez-vous, c'est son destin. À l'origine de toutes les actions argentines, le joueur du PSG redescend toujours au milieu de terrain pour la réclamer la balle et enclencher le jeu. Di Maria est souvent trouvé à gauche, à base de transversale du plat du pied gauche, comme il sait si bien le faire. Les Bleus, a contrario, sont venus au stade de Lusail en spectateurs. On est plus proche du deuxième but argentin que celui de l'égalisation à la demi-heure de jeu.
Et c'est ce qu'il se passe à la 35ᵉ minute : sur une contre-attaque, après une perte de balle d'Upamecano, Messi envoie Julián Álvarez dans la profondeur, qui se retrouve seul face à Koundé. Le joueur de City trouve Di Maria seul au second poteau, qui place un excellent plat du pied gauche. Lloris est battu, l'Argentine mène 2-0.
Choix forts de Didier Deschamps à la 40ᵉ minute : Dembélé, totalement apathique depuis le début de la rencontre, sort et laisse sa place à Kolo Muani. Giroud, visiblement touché physiquement, est lui remplacé par Thuram. Les Bleus doivent se réveiller s'ils veulent remporter cette finale et c'est le message que fait passer le sélectionneur en effectuant des changements aussi tôt.
Mbappé et le coaching de Deschamps inversent la tendance
"Ni l'attitude, ni le répondant", avoue Didier Deschamps à la mi-temps, au micro de TF1. Et le début de la seconde période continue dans la même lignée : l'Argentine continue d'imposer son rythme et va chercher les Bleus dans son camp. De Paul réussit à placer une frappe en force en dehors de la surface, mais Lloris est attentif.
Les hommes de Scaloni sont dans la gestion la plus totale de cette finale. Avec deux buts d'avance, le 4-4-2 de l'Albiceleste tient et est en place quand les Bleus s'approchent de leur surface. Avec ballon, Messi et Di Maria contrôlent les temps et De Paul tombe et remporte les fautes quand il le faut.
Rien ne va pour la France : les passes simples sont ratés, les attaques sont inoffensives et la plupart des duels ne sont pas remportés. Les minutes passent et à la 75ᵉ minute, la troisième étoile semble plus proche des Argentins que des Bleus.
Sauf qu'un match dure 90 minutes ! La France va provoquer un penalty (78ᵉ) après que Randal Kolo Muani prenne l'avantage sur Otamendi. Ce dernier s'appuie sur l'attaquant de Francfort, qui tombe dans la surface. Mbappé le tire et permet à la France de revenir dans la partie. Une frappe à ras de terre, en force, à droite du gardien argentin. Et deux minutes plus tard, Thuram envoie un long ballon à l'attaquant du PSG à gauche, qui fusille Emiliano Martinez d'une reprise de volée. La France a retourné la situation en 4 minutes ! Incroyable ! Et sacré coaching gagnant de Didier Deschamps avec les entrées de Kolo Muani et Thuram en première mi-temps.
La France est enfin dans la partie et met le pied sur le ballon, alors que les joueurs de Scaloni sont totalement assommés. C'est ainsi que les deux fois quinze minutes débutent.
Le Messi(e) est apparu, avant que le prince de France ne réponde
La tendance s'est complètement inversée. Les Argentins n'y sont plus, ils ne réussissent aucune relance et perdent tous leurs duels. L'ascendant psychologique est passé du côté de la France, qui pousse pour aller chercher le troisième.
Et Upamecano effectue un geste aussi important qu'un but (104ᵉ) en se jetant dans la surface, alors que Lautaro, seul, avait envoyé une reprise forte en direction des cages de Lloris.
Contre le cours du jeu, en deuxième mi-temps de la prolongation, Leo Messi va délivrer tout un peuple (109ᵉ) : lancé à la limite du hors-jeu à droite dans la surface, Lautaro Martinez croise fort du pied droit, mais Hugo Lloris repousse fermement avec sa main gauche. Le ballon est repris à bout portant par Messi à l'entrée des 6 mètres et rentre. Koundé, dans les cages, a voulu repousser le tir, mais le ballon avait dépassé la ligne.
Un match totalement fou, puisque suite à un tir enroulé pied droit de Mbappé, le ballon est détourné par le bras de Montiel dans la surface (116ᵉ). L'attaquant du PSG le transforme une nouvelle, inscrit un triplé et remet la France sur les rails !
Les deux équipes ne lâchent rien et offrent l'un des plus beaux spectacles de l'histoire du foot : Kolo Muani est à deux doigts d'offrir la Coupe du monde aux Bleus (120+2ᵉ), avant que ce soit Lautaro, sur la contre-attaque, qui est sur le point de marquer le 4-3. Mais cette fabuleuse histoire doit se régler aux tirs au but.
L'Argentine sur le toit du monde
Jamais deux sans trois pour Kylian Mbappé, qui, comme un leader, se charge de tirer le premier penalty et le marque. Messi répond et l'Argentine égalise. Coman se charge du deuxième pour les Bleus, mais Emiliano Martinez part du bon côté et le stoppe. Dybala donne alors l'avantage aux siens en marquant le deuxième pour l'Albiceleste. Tchouaméni, sur le troisième, tire à côté. Paredes fait le break et l'Argentine mène 3-1. Kolo Muani marque le sien, mais Montiel marque et offre la victoire à son équipe.
Après avoir perdu en 2014, l'Albiceleste réussit enfin à remporter la tant espérer troisième Coupe du monde. Mission accomplie pour Leo Messi, qui remporte son premier Mondial.
