Lillois de naissance, Nabil Bentaleb n'a pas mis longtemps pour devenir prophète en son pays

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Lillois de naissance, Nabil Bentaleb n'a pas mis longtemps pour devenir prophète en son pays

Nabil Bentaleb a rayonné contre le PSG.
Nabil Bentaleb a rayonné contre le PSG.AFP
Nabil Bentaleb a réalisé un rêve d'enfant en revêtant le maillot du LOSC. Arrivé fin août, l'international algérien est le complément parfait de Benjamin André et Angel Gomes au milieu de terrain. Après son match remarquable contre le Paris Saint-Germain dimanche soir, il donne raison à Paulo Fonseca, ravi de cet apport qui faisait défaut la saison dernière.

La performance de Nabil Bentaleb n'est pas passée inaperçue contre le Paris Saint-Germain. Dans son rôle de milieu défensif, l'international algérien a été redoutable, si bien que le LOSC a posé de nombreux problèmes au leader du championnat.

Avec 9 tacles, 12 duels remportés sur 14, 2 dégagements et 2 interceptions, il a été omniprésent et fait même figure d'homme du match chez les Dogues, ce qui n'est pas une mince récompense après les performances d'Alexsandro et Leny Yoro en défense centrale. 

"Je pense que c’était un match compliqué, mais je trouve que l’on n’a pas démérité sur la fin, a-t-il estimé en zone mixte après coup. On a été récompensé par ce but qui a entraîné une explosion de joie. Globalement, on savait que si on souhaitait arracher un résultat face à cette équipe, il fallait garder une certaine solidité défensive pour ensuite savoir jouer les contres et les coups que l’on avait au maximum. C’est ce que l’on a réussi à faire."

Pointe aiguisée du trident du milieu

À 29 ans, Bentaleb déploie sa panoplie de milieu de terrain complet dans un club où il a été formé de 10 à 15 ans et qui joue les premiers rôles en championnat. "Le LOSC est le premier club qui m'a donné envie d'espérer un jour devenir joueur professionnel, expliquait-il lors de sa signature. J'ai joué à Tottenham, à Schalke mais mon rêve, c'est jouer à Lille, de représenter ma ville, de rendre fiers mes proches." Pour Paulo Fonseca, l'Algérien est un rouage essentiel de son équipe, car complémentaire avec le capitaine Benjamin André et Angel Gomes qui évolue un cran plus haut. 

"C’est important d’avoir un joueur comme Nabil qui est capable de changer le jeu, plaidait encore récemment le coach portugais. Il a très vite compris notre jeu. Physiquement, tactiquement et techniquement, c’est un très bon joueur et il est très important pour nous."

Son arrivée tardive dans le Nord a retardé son incorporation dans le collectif, mais à présent, il est indiscutable, pour le grand plaisir de Fonseca qui, s'il a beaucoup râlé sur l'absence d'un autre 9 de métier pour épauler Jonathan David, apprécie énormément ce renfort estival :

"Nous avons joué tous les matchs avec deux milieux de terrain et nous continuons à le faire. Ce qui a changé, ce sont les caractéristiques des joueurs qui ont des profils différents. Je pense que nous sommes plus agressifs et plus équilibrés défensivement avec Nabil et Benjamin. Nous sommes plus forts défensivement avec ces deux joueurs".

En d'autres termes, André a un registre davantage inscrit dans la relance courte quand Bentaleb peut envoyer casser les lignes par des passes longues. La multiplication des options permet aussi à Gomes d'être plus vite face au jeu d'après Fonseca :

"Angel qui est un joueur vif dans les petits espaces, capables de prendre des décisions très rapidement avec la passe comme premier atout. Je pense que nous avons trouvé une complémentarité avec ces trois joueurs"

Si ce n'est pas encore le moment de parler de podium, selon Bentaleb, d'autres s'en chargent. "Pour l’instant, je pense que l’on est pas trop mal, estimait-il dimanche soir. Il faut enchaîner désormais et débuter nos matchs avec le même sérieux. Il faut que l’on prenne tous les points que l’on peut prendre." 

Cela commence donc ce mercredi, par Strasbourg à la Meinau. Un déplacement piège qui doit montrer une évolution par rapport au match à Clermont (0-0) lors duquel les Dogues auraient pu gagner si le but de Rémy Cabella avait été validé, mais où ils ont surtout montré qu'ils avaient une petite tendance à choisir leurs matches et à perdre des points en cours de route.

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