Les minots de l'OM, quelques minutes sans avenir ou début d'une vraie politique de formation ?

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Les minots de l'OM, quelques minutes sans avenir ou début d'une vraie politique de formation ?
Gaël Lafont en Coupe Gambardella contre Rennes.
Gaël Lafont en Coupe Gambardella contre Rennes.Profimedia
Épinglé par le CIES en novembre comme étant le seul club des championnats majeurs à n'avoir offert aucune minute de temps de jeu à un joueur issu du centre de formation en 2023, l'Olympique de Marseille est qualifié pour la demi-finale de la Coupe Gambadella et plusieurs joueurs ont fait leurs débuts professionnels en avril. De quoi espérer un changement des mentalités ?

Et si cette fin de saison était celle de l'éclosion de minots ? Percer en étant du cru ressemble à la quadrature du cercle à l'OM. Rares sont ceux qui y sont parvenus. Mathieu Flamini, Samir Nasri, Maxime Lopez et Boubacar Kamara sont les premiers noms qui viennent à l'esprit et leur éclosion a été mal ficelée par le club puisque seul Nasri a rapporté une belle somme lors de son transfert (16 millions d'euros). Parmi les 9 bizuts qui ont joué au Parc des Princes en 2006 (0-0), Cédric Carrasso (après plusieurs prêts), Alain Cantareil et Garry Bocaly ont pu émerger. 

L'OM n'a pas gagné la Coupe Gambardella depuis… 1979 et a disputé la finale de 2017, perdue contre Montpellier. 4 titulaires ont pu porter le maillot bleu et blanc avec l'équipe première : Kamara, Lucas Perrin, Christopher Rocchia et Fabien Chabrolle. Le premier cité est devenu international, le second fait une carrière en Ligue 1 à Strasbourg après avoir été désigné meilleur jeune du club en 2018 tandis que les deux derniers sont actuellement sans club. Alexandre Phliponeau, récompensé en 2019, était valorisé par Andoni Zubizarreta mais il a, comme d'autres avant lui, dû partir pour jouer, notamment à Annecy et Concarneau. En près de deux décennies, cela fait peu. 

Du temps de jeu amené à augmenter ?

La donne serait-elle en train de changer, alors même que l'OM était pointé du doigt en novembre dernier comme étant le seul club de Ligue 1 à n'avoir offert aucune minute à l'un de ses joueurs formés au club en 2023 ? Cette saison, l'OM est en demi-finale, contre Reims, après avoir sorti le PSG aux tirs au but au 2ᵉ tour et Rennes en 1/4 de finale, deux des meilleures académies du pays. Une performance qui met en lumière le travail effectué par Marco Otero, transfuge du Valencia CF où il avait excellé. Avec le club blanquinegro, notamment au côté de Pablo Longoria, il a favorisé la formation, mais aussi la post-formation. Actuellement, le VCF est le 7ᵉ club le mieux représenté par ses canteranos parmi les championnats majeurs. 

Une telle perspective est un vœu pieux et il est aussi la résultante de problèmes économiques majeurs dont ne souffre pas l'OM, du moins dans de telles proportions. Néanmoins, cette fin de saison a permis à plusieurs joueurs d'apparaître sur les feuilles de match et sur le terrain. 

Arrivé en février 2022 chez les U19 après être passé par Chelsea, Emran Soglo a été titularisé par Jean-Louis Gasset lors du 1/4 de finale retour contre Benfica au poste de latéral gauche. Plus par contrainte que par réelle volonté. Titulaire et buteur contre Metz lors de la 2ᵉ journée, Soglo n'était réapparu que deux fois en championnat, contre Le Havre lors de la 8ᵉ journée (entré à la 89ᵉ minute) puis contre Monaco lors de la 19ᵉ (titulaire et passeur). 

C'est en Ligue Europa que l'international anglais U20 a gagné du temps de jeu, en raison de la non-qualification d'Ulisses Garcia. Apparu à la 89ᵉ minute contre l'AEK en phase de groupes, Soglo a fait deux brèves apparitions lors du barrage retour contre le Shakhtar (entrée à la 89ᵉ minute) puis contre Villarreal en 1/8 de finale aller (entrée à la 85ᵉ). Contre le Benfica, il a disputé les 25 dernières minutes et a été dans le XI au retour où il a fait le métier pendant une heure, sans briller démesurément, mais sans non plus commettre d'erreur. 

Titulaire en N3, Raimane Daou est devenu international comorien avant de disputer ses premières minutes avec l'équipe professionnelle. Né quelques mois après la finale de la Ligue Europa 2004, le natif de Mayotte a été lancé dans le grand bain en prolongation contre Benfica avant d'entrer à la 65ᵉ minute contre Toulouse

Gaël Lafont a, lui, cru que sa première n'arriverait pas quand il est reparti vers le banc alors que Jordan Veretout était sur le point de sortir à la mi-temps de la prolongation. Finalement, il a remplacé Amine Harit à la 110ᵉ minute. 

Keyliane Abdallah est le neveu d'un certain Toifilou Maoulida qui avait célébré sa naissance en 2006 avec l'une de ses fameuses bandelettes. À 18 ans, l'attaquant a inscrit 8 buts en 21 matches avec la réserve et s'il n'est pas entré contre le Benfica, il a pu effectuer ses débuts en L1 contre Toulouse, en entrant à la 87ᵉ minute. 

Ces joueurs et leurs collègues parviendront-ils à grimper dans la hiérarchie et à s'imposer ? Pour l'heure, il est impossible de le prédire tant le club part de loin. Néanmoins, si elle s'inscrit dans un véritable projet, avec une volonté de devenir enfin un centre de formation d'envergure, l'OM dispose d'un bassin de population suffisamment conséquent pour faire émerger des minots qui contribueraient au développement du sentiment d'appartenance avec les supporters. 

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