Alexandre Phliponeau, le Minot de l'OM devenu Thonier à Concarneau

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Alexandre Phliponeau, le Minot de l'OM devenu Thonier à Concarneau

Alexandre Phliponeau, l'an passé.
Alexandre Phliponeau, l'an passé.Profimedia
Formé à l'Olympique de Marseille, Alexandre Phliponeau s'est fait remarquer au FC Sète malgré le marasme du club occitan, avant de voir sa courbe de progression stoppée au FC Annecy par une rupture des ligaments croisés. Arrivé à l'US Concarneau cet été, le milieu de terrain pourrait être l'une des surprises dans les rangs du promu. Il devrait être titulaire contre les Girondins de Bordeaux lors de la 2e journée de Ligue 2 (20h45).

Dans l'histoire du sport français, Phliponeau est un nom qui sent le rugby. Et qui est aussi un synonyme de drame. Jean-François Phliponeau était un joueur de rugby prometteur, ailier de Montferrand, 4 fois international et foudroyé en plein match, le 8 mai 1976, à seulement 25 ans. Son petit-neveu Alexandre, lui, est un pousse-citrouille. Et il n'a pas appris ses gammes n'importe où : à l'Olympique de Marseille. Passé des U12 au groupe professionnel, le milieu de terrain (2000) n'a jamais porté le maillot professionnel, contrairement à Maxime Lopez (1997) et Boubacar Kamara (1999).

International U18 et U19, il fait partie de la génération Maxence Caqueret mais ne connaît pas les joies de la promotion en équipe première, l'OM n'étant pas aussi attaché que l'OL pour ses jeunes joueurs du cru. Il passe pro en 2019. À l'époque, Andoni Zubizarreta ne le prête pas car il considère que le milieu défensif peut jouer une bonne quinzaine de matches en Ligue 1. 

Un voeu pieux. Malgré un record de matches disputés avec la réserve en N2 (60 de 2017 à 2021), Phliponeau ne jouera aucun match parmi l'élite et il fera partie du contingent des Minots contraints d'aller chercher fortune ailleurs. S'ils ont, eux, porté le maillot bleu et blanc en L1, Laurent Abergel est devenu un pilier du FC Lorient et Lucas Perrin est aujourd'hui à Strasbourg après avoir remporté le trophée du meilleur joueur du centre de formation olympien en 2018, prix que remportera Phliponeau en 2019. "Le vrai regret, c’est de rater la préparation alors qu’André Villas-Boas arrive au club, estimait-il dans So Foot en juin 2022. J’ai fait l’Euro U19 avec l’Équipe de France, ça n’a pas aidé".

Sans regret mais peut-être de quoi faire marronner car cette récompense a pris des airs de cadeau empoisonné. "Après la signature de mon premier contrat pro, je m’entraînais avec l’équipe première, mais je ne jouais jamais et je redescendais avec la réserve. Le gap avec la Ligue 1, je ne sais pas si ça aurait été trop important. Personne ne peut le dire en fait, puisque je n’ai jamais eu l’occasion de jouer, de montrer ce que j’aurais pu faire ou pas. J’aurais aimé avoir ma chance", considérait-il.  

En 2021, il est envoyé en prêt au FC Sète. Ce club historique n'est plus que l'ombre de ce qu'il fut et sombre économiquement et sportivement avec deux relégations consécutives pour se retrouver aujourd'hui en N3. Rolland Courbis arrive dans l'Hérault pour donner un coup de main dans une mission sauvetage en National qui ne réussira pas. Le charisme du coach marque le milieu défensif. "De l’avoir dans un vestiaire avant un match, ça fait quelque chose, expliquait-il. Dès qu’il est arrivé, on a senti une différence. Je ne saurais pas comment l’expliquer, mais j’ai senti des gars plus concernés. Et cela s’est vu derrière sur le terrain".

L'exil, la galère, la blessure... avant la révélation en Bretagne ? 

27 matches (1 but, 1 passe) : l'abattage du 6 plaît au FC Annecy, promu en Ligue 2. Sept fois titulaires lors de 8 premières journées, ses débuts dans l'antichambre de l'élite commencent fort grâce à une belle qualité de récupération couplée à un joli sens de la passe mais Phliponeau se rompt les ligaments croisés du genou. Le fameux 1/4 de finale de Coupe de France au Vélodrome se fera sans lui. Il revient en mai, retrouve sa place dans le XI de départ de Laurent Guyot et est aux premières loges pour assister à un imbroglio sportivo-juridico qui enflammera le football français pendant des semaines. 

Retour en National ou maintien en L2 ? La question se pose pour son club comme pour lui. Contractuellement, si le club haut-savoyard se sauvait, Phliponeau était automatiquement lié pour une deuxième saison. Sauf que la descente rocambolesque validée par la victoire de Rodez à Bordeaux sur tapis vert pouvait être inversé en cas de descente administrative de Sochaux... ce qui adviendra quelques jours avant la reprise du championnat. Entre temps, si le club considérait qu'il s'agissait d'un maintien sportif, le milieu affirmait au contraire que c'était un cas de réintégration administrative. Finalement, Phliponeau a eu gain de cause et s'est engagé à l'US Concarneau pour une saison.

"L’opportunité d’évoluer en Ligue 2 dans une équipe ambitieuse a motivé mon choix, je donnerai le maximum pour le club", a-t-il déclaré en arrivant chez les Thoniers qui ont débuté leur périple contre Bastia (0-0) au stade du Roudourou de Guingamp qui hébergera l'USC toute la saison, le temps pour le stade de Guy-Piriou soit rénové et aux normes. 

Titulaire, le minot a troqué les sardines pour les thons, déjà prêt à hameçonner la Ligue 2 et voir sa carrière prendre enfin son envol. 

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