Sans Pepe, forfait de dernière minute après l'échauffement, le FC Porto nourrissait l'espoir de renverser la table dans son stade après avoir été battu à l'aller par l'Inter (1-0). Las, malgré la possession, les meilleures occasions et une fin de match échevelée, l'équipe de Simone Inzaghi a tenu jusqu'au bout et a obtenu le nul tant espéré (0-0).
Avec un but d'avance, l'Inter d'Inzaghi a totalement laissé le contrôle du jeu à Porto. Les Dragons ont inquiété André Onana dès la 3e minute sur une frappe plongeante de Matheus Uribe, non cadrée mais qui a fait passer un premier frisson dans les gradins. Stephen Eustaquio s'est procuré la 2e occasion d'envergure. Sur le côté gauche, le Canadien a tenté sa chance à l'entrée de la surface mais son tir au 1er poteau a été capté par le gardien camerounais (19'). L'équipe de Sergio Conceiçao a failli inscrire l'un des plus beaux buts de la compétition quand, au terme d'un mouvement collectif technique dans un petit périmètre, Evanilson a eu l'ouverture du score au bout du pied mais Federico Dimarco, d'un tacle rageur en extension, est parvenu à sauver les Intéristes (40').
Finalement, les Nerazzurri ont répliqué une seule fois en première période, par Edin Dzeko dont la frappe du gauche a poussé Diogo Costa à se coucher pour repousser la tentative (21'). Les intrusions de Lautaro Martínez dans un angle réduit suivi dans la continuité d'un centre de Nicolò Barella directement sur Costa (45+2') ont été trop saillantes pour inquiéter les Portistes.
La 2e période a commencé comme la première : avec une belle frappe non cadrée d'Uribe (48'). Après deux coups francs bien placés mais mal joués, Porto a retenu son souffle quand Barella a décoché un tir enroulé passé à côté du second poteau de Costa (52').
Meilleur dans le jeu, le Dragon a manqué de précision dans la surface nerazzurra alors que l'Inter souffrait de plus en plus défensivement, entre les crampes de Matteo Darmian dès l'heure de jeu, la sortie sur blessure d'Alessandro Bastoni (74'). Et quand Marko Grujic, à la retombée d'un ballon mal dégagé, est parvenu à cadrer, Onana s'est interposé (76'). La réplique d'Hakan Calhanoglu achevée dans les nuages (77') a matérialisé les difficultés milanaises à s'approcher des cages adverses. Néanmoins, comme à l'aller, l'entrée de Romelu Lukaku constituait une arme en contre. Le Belge a mis la défense portugaise en difficulté mais sa frappe contrée suivie par Martínez et par un Pepê attentif pour dégager en corner a été insuffisante pour faire la différence (83'), tout comme la tête de Denzel Dumfries sur le corner suivant (84').
Malgré les encouragements et injonctions de Conceiçao pour se porter vers l'avant, les Portistes ont revécu inlassablement les mêmes actions, avec des tentatives de décalages sur les côtés mais trop d'imprécisions pour espérer en bonne posture. La tête au-dessus de Danny Namaso (90') a lancé le dernier rush pour arracher ce but synonyme de prolongation. Entré en jeu, Toni Martínez a claqué un ciseau retourné, sans cadrer (90+3'). Et quand Onana a enfin été battu, Dumfries a sauvé sur la ligne (90+5'). Quelques secondes plus tard, le Camerounais a détourné une tête piquée sur son poteau et Grujic a trouvé la transversale (90+6'). Déjà averti, Pepê a été exclu en guise d'épilogue (90+7).
Sur un fil, l'Inter se qualifie en 1/4 de finale, comme l'AC Milan et en attendant Naples, en position favorable contre l'Eintracht. Sans faire de bruit, l'Italie revient sur le devant de la scène européenne.