L'euphorie suffira-t-elle aux Bleus du handball pour vaincre leurs meilleurs ennemis danois ?

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L'euphorie suffira-t-elle aux Bleus du handball pour vaincre leurs meilleurs ennemis danois ?

La dernière marche.
La dernière marche.AFP
La qualification en finale de l'Euro des Bleus du handball tient du miracle, mais a sans doute donné un supplément d'âme à la France. Mais il en faudra sans doute plus pour prendre une revanche contre le Danemark, qui reste favori pour le titre.

Le handball français est une machine à émotions. Depuis des dizaines d'années, on ne compte plus les moments forts de ce sport, entre les titres olympiques, mondiaux et européens, les matchs rocambolesques, les renversements de situation et on en passe. Et on en a encore vécu un incroyable ce vendredi soir en demi-finale de l'Euro. 

0 secondes à jouer, un but de retard, un 9 mètres à jouer avec toute l'équipe de Suède qui forme le mur. C'est fini, l'auteur de cet article était en train de titrer sur la défaite et la déception qui en découlait. Quand tout à coup, Elohim Prandi a réalisé l'irréalisable, trouvé la faille avec une réussite maximale et arraché une prolongation miraculeuse. 

Il ne pouvait plus rien arriver à l'équipe de France masculine de handball, qui a déroulé durant la prolongation contre des Suédois logiquement abattus par cette infortune. La victoire n'a rapidement plus fait de doute, renvoyant les Bleus en finale de l'Euro pour la première fois depuis 2014, date du dernier titre européen d'une équipe qui préfère le monde à son seul continent. 

Et comme attendu, ce sera contre le Danemark. Soit la même finale que lors des derniers Championnats du monde, des deux dernières éditions des Jeux Olympiques... et de la dernière finale française aux Championnats d'Europe. LE classique actuel du handball international, entre les champions olympiques français et les triple champions du monde danois. 

Une finale, cela se gagne, parait-il. Celle des Mondiaux, l'an dernier, peut servir de base pour préparer celle du soir. Une finale parfaitement dominée par les Danois, qui n'avaient jamais été menés de toute la rencontre, et qui avaient fini par faire rendre les armes aux Bleus, pas ridicules mais tout simplement moins forts ce jour-là, alors qu'ils avaient fait le plein de confiance après avoir sorti... la Suède en demi-finale. 

Un esprit de revanche devrait donc animer des Bleus sans aucun doute euphoriques au vu du scénario de leur demi-finale. Mais la vengeance et l'euphorie, ce n'est pas un plan de jeu. Et surtout, cela provoque forcément une instabilité mentale, ce qui a failli être rédhibitoire contre les Suédois. La France a régné sur la première période, démontrant une belle solidité défensive, avant de tout gâcher en dix minutes au retour des vestiaires et de s'en sortir par miracle après une deuxième mi-temps franchement indigente. 

La chance des Bleus, c'est que les Danois ne semblent pas exactement aussi flamboyants que voilà 12 mois. Leur demi-finale contre les hôtes allemands n'a pas été un modèle du genre, les Scandinaves étant rentrés menés aux vestiaires avant de renverser le match sous la houlette de l'éternel Mikkel Hansen. Mais après la défaite surprise - sans conséquence - contre la Slovénie lors du dernier match de poule, cela démontre que la maîtrise n'est pas la même. 

Néanmoins, outre son leader au bandeau, le Danemark a une carte maîtresse : Emil Nielsen. 8/19, voilà la performance de l'ancien gardien du HBC Nantes. Quand on sait que les Bleus n'ont pas réussi à prendre la mesure d'Anders Palicka vendredi soir, on peut s'inquiéter de voir un autre portier absolument sensationnel se dresser sur le chemin des Tricolores. 

En finale du Mondial 2023, 19 des 34 buts danois provenaient du duo Rasmus Lauge - Simon Pytlick. Les forces adverses sont donc clairement identifiées pour les Bleus, qui s'étaient fait transpercer longue distance, avec 15 buts inscrits depuis les 9 mètres (contre seulement 6 pour la France). La puissance de feu danoise devra être canalisée, sous peine d'une immense désillusion. 

Le problème majeur des Bleus, c'est la gestion des temps faibles. 10 minutes de creux au retour des vestiaires ont suffi pour anihiler une avance de six buts. Et une telle période morne sera franchement rédhibitoire contre une équipe telle que le Danemark. Est-ce parce que les Français se sont déjà vus gagnants à la pause ? Ce serait surprenant venant d'une équipe avec une telle expérience. 

Ce qui est certain, c'est que ce match se jouera sur des détails. On imagine mal l'une de ces deux nations phare se louper totalement. La France a de nombreux atouts, mais elle a déjà eu ce supplément d'âme en demi-finale. Cette fois, il ne faudra pas compter sur un miracle, mais sur 60 minutes à très haute intensité contre un adversaire que les Bleus connaissent par coeur. À six mois des Jeux Olympiques, l'enjeu est double : un titre européen et un avantage psychologique qui, quoi qu'on en dise, sera capital en août. 

France gouvernement

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